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Sorties de la Semaine - Page 110

  • Grand écran: pour Denis Rabaglia, c'est votre ennemi qui vous veut du bien!

    Un-nemico-che-ti-vuole-bene-2000x1000.jpgDenis Rabaglia est le seul réalisateur romand à n’avoir jamais tourné de long métrage de fiction dans sa langue maternelle. Après Grossesse nerveuse, Azzuro, Marcello, Marcello, le Valaisan revient avec Un nemico che ti vuole bene (Un ennemi qui te veut du bien), qui avait eu l’honneur d’être programmé sur la célèbre Piazza grande locarnaise en août dernier.

    Il s’agit d’une comédie noire ou plutôt grinçante sur fond de thriller, avec un scénario genre Agatha Christie à l’envers, dont les quinze premières minutes renvoient à une histoire vraie.

    Par une nuit d’orage, le professeur d’astrophysique Enzo Stefanelli (Diego Abatantuono, à droite sur la photo) sauve la vie d’un jeune homme blessé par balle (Antonio Folletto) et qui s’avère être lui-même un tueur à gages. Pour remercier cet homme providentiel, le garçon lui fait une étonnante proposition: éliminer son ennemi potentiel.

    Du coup, il se met alors en quête de ce dernier, créant par la même occasion le chaos dans la vie de Stefanelli. Qui, se montrant tout d’abord sceptique, commence à ouvrir les yeux et à s’interroger sur sa famille et ses proches…

    Denis Rabaglia pose deux questions essentielles. Le professeur sera-t-il capable d’identifier ce fameux ennemi? Et par ailleurs, chacun de nous en a-t-il vraiment un à identifier ?

    Sans aller jusque là, le cinéaste avoue avoir dû «revisiter» une relation qu’il avait pensé être un ami et qui en réalité n’en était pas un… Nous livrant du coup un bout d'autobiographie dans cette oeuvre construite autour de préoccupations personnelles et qui se laisse plaisamment voir. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 17 avril.

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  • Grand écran: Edouard Baer et Leïla Bekhti tiraillés dans "La lutte des classes"

    2326340.jpgSofia et Paul emménagent dans une petite maison de banlieue. Elle, brillante avocate d’origine magrébine (Leïla Bekhti), a grandi dans une cité proche. Lui, batteur punk-rock et anar dans l’âme (Edouard Baer), est un loser qui cultive farouchement le manque d’ambition. Ce qui ne l’empêche pas, comme elle, de vouloir le meilleur pour leur fils Corentin, élève à Jean Jaurès, l’école primaire du quartier. 

    Malheureusement, les copains de Corentin quittent l’école publique pour une institution catholique privée. Face au désarroi et à la soudaine solitude de Corentin, il devient difficile pour le couple bobo de rester fidèle à ses valeurs de gauche et donc à l’école républicaine dont il est le grand défenseur.

    La lutte des classes (titre à double sens on l’a compris) est le cinquième long métrage de Michel Leclerc à qui l’on doit notamment le film à succès Le nom des gens. Le réalisateur revient ici avec une comédie politique cocasse aux allures fantaisistes qui se veut décapante, tout en traitant avec légèreté et humour de sujets graves.

    A travers l’école publique et privée servant de révélateur de la fracture nationale, il se penche ainsi sur la mixité scolaire et le vivre ensemble en banlieue. Se moquant aussi bien de la gauche bien pensante, que des communautarismes et des préjugés en tous genres. Sans tabou, sans excès, sans moralisme, mais sans éviter les clichés et la caricature.

    Cela dit, on s’amuse beaucoup pendant une heure. Ensuite l’histoire commence à patiner l’auteur peinant à faire évoluer son sujet. Heureusement que le toujours lunaire Edouard Baer, émouvant de surcroît avec ses angoisses gaucho-parentales, et sa partenaire Leïla Bekhti contribuent à enlever le morceau.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 17 avril.

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  • Grand écran: "Duelles", thriller psychologique féministe

    duelles_0hero-h_2018.jpgLa blonde Alice (Veerle Baetens) et la brune Céline (Anne Coesens) sont les meilleures amies du monde. Très complices, elles habitent la banlieue de Bruxelles, vivant dans deux maisons parfaitement symétriques avec leur mari et leur fils respectif de huit ans, deux enfants élevés comme des frères.

    Et puis un jour une tragédie  bouleverse cette harmonie. Maxime, le fils de Céline, meurt accidentellement sous les yeux d’une Alice impuissante. Mais Céline, aveuglée par la souffrance, l’accuse de n’avoir pas su le protéger.  

    Du coup tout se lézarde face à l’impossible deuil et la belle relation entre les deux mères change radicalement. A l’amitié fait place à la culpabilité, la paranoïa, la peur, le soupçon, la manipulation, des sentiments mêlés d’une volonté de recréer le lien d’avant le drame, dans le but d’entretenir le suspense jusqu’à la confrontation finale. 

    Duelles, thriller psychologique féministe où les hommes, pères à peu près inexistants sont sacrifiés, est signé du Belge Olivier Masset-Depasse. Clairement influencé par Hitchcock et Sirk, il est librement inspiré de Derrière la haine, roman à succès de sa compatriote Barbara Abel.

    Mais alors que le livre se déroule au présent, le réalisateur, dans un hommage hollywoodien, a placé son film dans les années soixante. Il propose une intrigue classique un rien encombrée de ses illustres références. Mais qui se laisse voir avec plaisir, jusqu'à un détail fatal qui vous gâche le suspense. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 17 avril.

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