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Les pieds dans le plat - Page 106

  • Trop formidables pour être Français...

    Objectif dix médailles, résultat dix-huit dont huit en or. Dont évidemment les plus décoiffantes, celles de la nouvelle coqueluche hexagonale Christophe Lemaitre, illico presto labellisé l’Usain Bolt du cru.
    Ne se contentant pas d’être le seul Blanc descendu en-dessous des dix secondes au 100 mètres, l'éclair d’Aix-les-Bains s’est donc payé le luxe de rafler l’épreuve à Barcelone, empochant dans la foulée le 200 et le 4x100. Devenant ainsi également le premier sprinter doré de la sorte dans des championnats d’Europe d’athlétisme.
    Sans oublier les filles, à commencer par la phénoménale Myriam Soumaré dans les mêmes disciplines, ou encore  le sauteur en hauteur Renaud Lavillenie, bien mal nommé pour faire de si belles choses. En plus pas âpre au gain comme les autres cadors. Tandis que ces rapiats font monter la barre d’un centimètre pour gagner des sous, ça ne lui traverse pas l’esprit à «Terminator». Il veut juste marquer les nôtres…
    Bref, la France  ivre de bonheur a non seulement les yeux de Chimène pour ses champions, mais se sent carrément sur le toit du Vieux- Continent avec toutes ces palmes. Et face à ce retentissant triomphe historique, les médias ne peuvent évidemment s’empêcher de songer à un récent fiasco, encore plus  retentissant. Par exemple, à l’image du Figaro.fr, ils demandent aux internautes si  la moisson  de médailles en Espagne leur fait oublier la déroute des Bleus au Mondial sud-africain.
    Alors que quelques-uns haussent les épaules en estimant que poser la question c’est déjà y répondre, certains  se montrent beaucoup plus sceptiques. Voire inflexibles. Comme ce chat très échaudé pour qui rien ne peut effacer la honte et que pour retrouver un sentiment de fierté dans le foot, il faudrait d’abord que Laurent Blanc qualifie son équipe. Puis gagne l’Euro 2012. Ce dont il doute fortement, le sélectionneur ayant annoncé qu’il ne se priverait pas forcément de footeux par qui le scandale est pourtant arrivé.
    Pour d’autres, le ballon n’a strictement rien à voir avec l’athlétisme et ils jugent l’interrogation stupide. Je dois reconnaître que je suis assez d’accord avec eux.J’irais jusqu’à dire qu’ils sont tellement formidables ces athlètes tricolores, que j’ai  du mal à concevoir qu’ils sont Français!
    Cela me rappelle d'ailleurs Federer. Jusqu’au dernier Open d’Australie, je peinais dur à imaginer qu’il fût Suisse entre ses seize Grands Chelems et sa pêlée de victoires en Masters Series. Hélas, j’avoue qu’il ne cesse de se rapprocher dangereusement de l'homo helveticus depuis. Et bien que Sa Grâce ait enfin daigné faire preuve d’humilité en s’adjoignant momentanément un coach pour tenter de briser le signe indien, histoire de réduire le nombre croissant de bêtes noires qui lui piétinent les baskets, je me prends à douter sérieusement de ses possibilités à regagner un tournoi majeur. Tout en espérant follement le contraire.

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  • Avec Christophe, la France s'est trouvé un nouveau maître...

    Il est magique, c’est une pépite, un joyau, un diamant, un prodige. Je veux bien entendu parler de Christophe Lemaitre, l’éclair d’Aix-les-Bains, sprinter au nom prédestiné, seul Blanc à être descendu en-dessous des 10 secondes au 100 mètres et tout frais médaillé d’or aux Championnats d’Europe d’athlétisme de Barcelone.

    Vous imaginez donc si nos voisins n’en peuvent plus et en ont plein la bouche de leur Christophe, vingt ans à peine et un cheveu sur la langue. C’est déjà pour eux une  légende, un mythe qui a réussi une course historique. «Enormissime». Comme il n’y en a jamais eu, vous vous en doutez évidemment, depuis l’avènement de la discipline.

    D’autant que la merveille hexagonale est restée un rien scotchée dans les starting-blocks, pour remonter ensuite royalement ses rivaux. Et coiffer au poteau quelques célébrités qui, un rien fatiguées à l'image du «vieux» Britannique Dwain Chambers, traînassaient sur la piste.

    Mais bref. Le fantastique exploit du Bleu permet à ses compatriotes ulcérés d’oublier le fiasco humiliant des Tricolores au Mondial sud-africain. Un moyen de s'offrir une parcelle de gloire en surfant sur celle du phénomène. Comme Nicolas Sarkozy, qui s'est fendu d'un gros compliment  à l’égard du champion. Tellement qu’il est formidable et qu’il fait honneur à la patrie.

    De leur côté, les experts du cru pris de vertige se demandent jusqu’où ce môme génial au potentiel hors du commun va aller. Du coup, étant donné l’extase, ça me tarabuste un chouia. Je m’explique. Vingt-sept ans  après, les journalistes ne se sont pas véritablement remis de la victoire de Yannick Noah à Roland Garros. Alors je ne vous raconte pas si on risque d’en prendre pour perpète au cas où la perle blonde s’avisait de remettre la compresse en finale du 200 mètres. Réponse ce soir...

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  • Et si la légende n'était pas la seule à tomber?

    Les Brésiliens prématurément sortis pour la deuxième fois consécutive, décidément ça vole bas pour les quintuples champions du monde. Remarquez, c’est moins grave qu’il y a quatre ans où ils avaient été humiliés par les Bleus!
    En revanche, il y a un crack, qui tient superbement son rang jusqu’ici. Je veux évidemment parler du pitbull de Manacor, qui a retrouvé un sacré mordant.
    Ce brave Nadal doit quand même savourer un début de revanche en atteignant la finale, lui qui fut outrageusement déclassé à Wimbledon au profit de Federer, sous le fallacieux prétexte que les organisateurs souhaitaient mieux refléter les résultats des joueurs sur gazon.
    Du coup, ils ont eu l’air malins en portant au pinacle un numéro un d’opérette, piteusement relégué de surcroît à la troisième place du classement.
    Mais je vous l’avais dit, j’avais eu un affreux pressentiment en voyant l’impuissance du Bâlois à tenir tête au laborieux Lleyton Hewitt sur la pelouse allemande de Halle.
    Au point que j’imaginais le phénix tout juste capable de passer les huitièmes de finale à Londres. Un cap d’abord franchi dans la douleur d’ailleurs, avant qu’il n’affronte d’autres «nobodies» comme le Français Clément puis l’Autrichien Melzer, l’improbable demi-finaliste de Roland Garros.
    Ce n’est pas le bon Federer, celui qu’on a l’habitude d’admirer, ne manquait pourtant pas de relever ingénument le commentateur de la TSR, après le traumatisant et mortifiant échec de Sa Grâce en quarts de finale dans son jardin préféré.
    Si seulement! A l’image des perfides représentants de l’All England Club, Pascal Droz n’avait pas les yeux en face des trous. Car c’était justement l’homme que je ne cesse hélas d’observer en me rongeant les ongles et les sangs depuis l’Open d’Australie. Celui que n’importe qui parvient donc à battre à plate couture et en trois coups de cuillère à pot.
    Certes, le maestro s’est plaint d’une petite gêne au dos et à la jambe. Des douleurs dont il avait cependant affirmé s’être enfin débarrassé. Et qui ne seraient certainement pas revenues en cas de victoire.
    Mais j’y songe. Alors que les footeux helvétiques prient pour que l’Espagne rafle la Coupe en Afrique du Sud, Federer doit au contraire espérer que le redoutable Berdych remporte son premier Grand Chelem en terrassant l’Ibère dimanche.
    Outre priver ce dernier de quelques points, cela mettrait peut-être du baume au cœur meurtri de la légende, en constatant qu’elle n’est pas la seule à s'effondrer...

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