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Les pieds dans le plat - Page 103

  • Cancellara veut voler la vedette à Federer

    Et nous voici en passe d’être pourvus d’une deuxième légende, ce qui n’est franchement pas banal pour notre courageuse verrue alpine.

    En effet, Fabian Cancellara vise le doublé demain aux Mondiaux de cyclisme en Australie pour entrer lui aussi dans l’histoire. Reste à espérer qu’en cas de triomphe, on n’ira pas lui chercher des poux dans la tête, en l’accusant d’avoir tripatouillé sa machine comme dans l’Enfer du Nord.

    Parce qu’avec ces gens, on n’est jamais tranquille. La preuve, Alberto Contador, vainqueur pour la troisième fois d’un Tour de France qu’on croyait complètement requinqué et plus propre qu’un sou neuf, mais qui vient de balancer un nouveau pavé dans la vitrine déjà fâcheusement étoilée de la bécane mondiale. 

    Alors que l’intéressé, provisoirement suspendu pour soupçon de dopage au clenbutérol, clame son innocence en invoquant l’ingestion inopportune d’un morceau de barbaque piégé à l’anabolisant, on vient de lui prêter une nette tendance à l’autovampirisation.

    Il se serait en effet injecté une louche assez maousse de son propre sang suroxygéné, pour se booster les gambettes. Manque de pot pourtant, le liquide aurait été bêtement salopé par un chouïa de substance interdite.

    Inutile de préciser que ce scénario «surréaliste» se heurte au démenti catégorique de l’aigle de Madrid. Un surnom qui porte singulièrement malheur ces temps, je trouve. Et ce n’est pas McSornette qui peut le nier avec ses pygargues déplumés en perdition.

    Certes le boss des Vernets ne cesse de se rassurer en répétant que les débuts importent peu pourvu que la fin soit belle. Hélas, le début peine drôlement à connaître une fin... Et ce n'est pas une victoire étriquée contre la lanterne rouge du classement qui change grand-chose pour l'instant.

    Mais revenons-en plutôt au vélo. Je prie pour une course en ligne aussi grandiose qu’immaculée du vaillant Spartacus. Non seulement il deviendrait «the» sportif de Suisse et d’ailleurs, mais donnerait une poussée bienvenue d’urticaire à Sa Grâce, qui vit de ses rentes en jouant les abonnés absents du succès. Au train où ça va d’ailleurs, je ne suis pas loin d’imaginer le pire, son record de seize Grands Chelems battu incessamment par le redoutable Nadal, plus stupéfiant que jamais.

    A propos, j’avoue que la présence du pitbull de Manacor à Bangkok m’hallucine la moindre. Il n’en est quand même pas à devoir glaner de misérables points dans un tournoi de troisième zone, juste histoire de consolider sa place du numéro un.

    Alors, âpre au gain façon Rodgeur, ou simplement grand adepte de petits massages thaïlandais?

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  • Les Grenat entre Napoléon et Attila!

    Prétendre qu’il nage dans l’optimisme béat est un doux euphémisme. En effet, pour Magic Pishyar, plus besoin de s’escrimer à polir son diamant, brillant désormais de mille feux. Décidément, j’avais oublié l’extraordinaire faculté des Servettiens à se faire mousser quoi qu’il arrive.
    Et là, on atteint des sommets. Poussant les experts du ballon à remarquer que le ponte grenat voit loin. A tel point d’ailleurs qu’à mon avis, il ne distingue plus grand-chose.
    En tout cas, il vient à nouveau de se fendre de déclarations pas piquées des hannetons, selon lesquelles ses hommes n’allaient pas seulement remonter en Super League cette année, mais remporter le championnat en 2014.
    Il a de la suite dans les idées notez. Et se montre dans le fond moins tonitruant qu’en août 2009. Où il voulait faire de Servette le Manchester United helvétique avec un premier titre gagné «d’ici à trois ans». Sans compter que sa fabuleuse équipe devait déjà affronter les meilleurs cette saison.
    Résultat, elle était loin du but. Du coup je ne vous dis pas si le derby de ce soir, même contre des Lausannois, n’est pas franchement dans la poche.
    Le croquignolet, à Genève, c’est qu’un Servette en cache toujours un autre. Le Napoléon du crampon n’est ainsi pas le seul à bomber dangereusement le torse. Vous pensez bien que l’Attila de la crosse n’est pas en reste, en dépit de ses Aigles aux ailes plus plombées que des oiseaux mazoutés.
    Je l’avais pourtant prévenu, McSornette, qu’engager une star pour tenter de motiver ses troupes se révèlerait totalement contre-productif.
    Mais si le fameux trou de novembre s’est déjà creusé en septembre, Big Mac n’en a cure, tant il a confiance en ses capacités. Selon lui, peu importe le début pourvu que la fin soit royale. Une philosophie encore plus naze que les fanfaronnades du cocasse boss de la Praille.
    A part ça, vous avez sans doute vu qu’après Sa Grâce, Wawrinka joue à son tour sa sucrée. Il a décidé de bouder Bâle, le directeur du tournoi ayant paraît-il refusé d’allonger le pactole pour ses beaux yeux.
    Grosse différence pourtant avec le forfait de la légende en Coupe Davis, on s’en moque où évolue Wawrinka. A part Pascal Droz. Vous savez, l’exégète de la TSR qui n’a cessé de porter follement le Vaudois aux nues à l’US Open, tout en dédaignant commenter la finale reportée au lundi, et surtout sans Rodgeur. Pour venir ensuite bêtement raconter à l’antenne que le patriotisme était une notion complètement dépassée dans le monde du tennis…

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  • La Suisse reléguée, de tout coeur, merci Rodgeur!

     

    Il a récemment affirmé qu’il n’avait décidément plus rien à prouver. Faux, il a oublié la solidarité. Du coup, en son absence c'était fatal. Battue à plate couture au Kazakhstan, la Suisse est reléguée.

    Cela n’avait pas empêché les fans, terrorisés à l’idée de commettre un crime de lèse-Federer, de s’incliner servilement  sur son site, applaudissant à la «sage» décision de la légende. Epuisé par sa tournée américaine (entamée après six semaines de vacances on se pince !) le désormais numéro trois mondial avait donc refusé d'aller prêter main forte à ses potes, enfin prétendus tels, lors de la rencontre de Coupe Davis à Astana. 

    Un choix on ne peut plus logique de la part. Non seulement ça ne rapporte pas un kopeck, mais se traîner jusque là-bas histoire de disputer un vulgaire match de barrage, contre des seconds couteaux de surcroît, était très en-dessous de la dignité de Sa Grâce.

    Je sais, ce genre de remarque offusque les aficionados, qui s'en étouffent d'indignation. Critiquer un tel champion, voire douter un instant de son patriotisme, quelle outrecuidance! Alors que cet homme d'exception, ce maître de la décennie, ne cesse de représenter son pays chaque mois que Dieu fait en s’alignant dans les Masters Series et les Grands Chelems…

    C’est donc poussé par son amour immodéré de la patrie que Sa Seigneurerie a dédaigneusement laissé à son vassal Wawrinka réellement carbonisé, lui, par son parcours new-yorkais, l’honneur de se poser en Winkelried pour défendre l'Helvétie en péril. Résultat, le pauvre s’est fait trouer la peau par les balles d'un adversaire qu’il avait pourtant exécuté sommairement au premier tour de l’US Open.

    Chiudinelli ayant précédemment trébuché misérablement, il n’y avait évidemment pas besoin d’attendre le double pour avoir la douloureuse certitude que cela n’allait rien changer à cette triste affaire. Même si le Vaudois se sacrifiait à nouveau et repartait courageusement au charbon à la place de Lammer pour tenter de ramener le point de l’espoir. Mais hélas, que pouvait espérer le malheureux dans son état, surtout "épaulé" par l’inénarrable Yves Allegro? Qui dans le fond a toujours été au tennis ce qu'un tracteur est à une Ferrari. Et encore, un tracteur, au moins ça roule...

    Bref, de tout coeur, merci Rodgeur!

     

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