La Suisse reléguée, de tout coeur, merci Rodgeur! (18/09/2010)

 

Il a récemment affirmé qu’il n’avait décidément plus rien à prouver. Faux, il a oublié la solidarité. Du coup, en son absence c'était fatal. Battue à plate couture au Kazakhstan, la Suisse est reléguée.

Cela n’avait pas empêché les fans, terrorisés à l’idée de commettre un crime de lèse-Federer, de s’incliner servilement  sur son site, applaudissant à la «sage» décision de la légende. Epuisé par sa tournée américaine (entamée après six semaines de vacances on se pince !) le désormais numéro trois mondial avait donc refusé d'aller prêter main forte à ses potes, enfin prétendus tels, lors de la rencontre de Coupe Davis à Astana. 

Un choix on ne peut plus logique de la part. Non seulement ça ne rapporte pas un kopeck, mais se traîner jusque là-bas histoire de disputer un vulgaire match de barrage, contre des seconds couteaux de surcroît, était très en-dessous de la dignité de Sa Grâce.

Je sais, ce genre de remarque offusque les aficionados, qui s'en étouffent d'indignation. Critiquer un tel champion, voire douter un instant de son patriotisme, quelle outrecuidance! Alors que cet homme d'exception, ce maître de la décennie, ne cesse de représenter son pays chaque mois que Dieu fait en s’alignant dans les Masters Series et les Grands Chelems…

C’est donc poussé par son amour immodéré de la patrie que Sa Seigneurerie a dédaigneusement laissé à son vassal Wawrinka réellement carbonisé, lui, par son parcours new-yorkais, l’honneur de se poser en Winkelried pour défendre l'Helvétie en péril. Résultat, le pauvre s’est fait trouer la peau par les balles d'un adversaire qu’il avait pourtant exécuté sommairement au premier tour de l’US Open.

Chiudinelli ayant précédemment trébuché misérablement, il n’y avait évidemment pas besoin d’attendre le double pour avoir la douloureuse certitude que cela n’allait rien changer à cette triste affaire. Même si le Vaudois se sacrifiait à nouveau et repartait courageusement au charbon à la place de Lammer pour tenter de ramener le point de l’espoir. Mais hélas, que pouvait espérer le malheureux dans son état, surtout "épaulé" par l’inénarrable Yves Allegro? Qui dans le fond a toujours été au tennis ce qu'un tracteur est à une Ferrari. Et encore, un tracteur, au moins ça roule...

Bref, de tout coeur, merci Rodgeur!

 

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