Cancellara veut voler la vedette à Federer (02/10/2010)
Et nous voici en passe d’être pourvus d’une deuxième légende, ce qui n’est franchement pas banal pour notre courageuse verrue alpine.
En effet, Fabian Cancellara vise le doublé demain aux Mondiaux de cyclisme en Australie pour entrer lui aussi dans l’histoire. Reste à espérer qu’en cas de triomphe, on n’ira pas lui chercher des poux dans la tête, en l’accusant d’avoir tripatouillé sa machine comme dans l’Enfer du Nord.
Parce qu’avec ces gens, on n’est jamais tranquille. La preuve, Alberto Contador, vainqueur pour la troisième fois d’un Tour de France qu’on croyait complètement requinqué et plus propre qu’un sou neuf, mais qui vient de balancer un nouveau pavé dans la vitrine déjà fâcheusement étoilée de la bécane mondiale.
Alors que l’intéressé, provisoirement suspendu pour soupçon de dopage au clenbutérol, clame son innocence en invoquant l’ingestion inopportune d’un morceau de barbaque piégé à l’anabolisant, on vient de lui prêter une nette tendance à l’autovampirisation.
Il se serait en effet injecté une louche assez maousse de son propre sang suroxygéné, pour se booster les gambettes. Manque de pot pourtant, le liquide aurait été bêtement salopé par un chouïa de substance interdite.
Inutile de préciser que ce scénario «surréaliste» se heurte au démenti catégorique de l’aigle de Madrid. Un surnom qui porte singulièrement malheur ces temps, je trouve. Et ce n’est pas McSornette qui peut le nier avec ses pygargues déplumés en perdition.
Certes le boss des Vernets ne cesse de se rassurer en répétant que les débuts importent peu pourvu que la fin soit belle. Hélas, le début peine drôlement à connaître une fin... Et ce n'est pas une victoire étriquée contre la lanterne rouge du classement qui change grand-chose pour l'instant.
Mais revenons-en plutôt au vélo. Je prie pour une course en ligne aussi grandiose qu’immaculée du vaillant Spartacus. Non seulement il deviendrait «the» sportif de Suisse et d’ailleurs, mais donnerait une poussée bienvenue d’urticaire à Sa Grâce, qui vit de ses rentes en jouant les abonnés absents du succès. Au train où ça va d’ailleurs, je ne suis pas loin d’imaginer le pire, son record de seize Grands Chelems battu incessamment par le redoutable Nadal, plus stupéfiant que jamais.
A propos, j’avoue que la présence du pitbull de Manacor à Bangkok m’hallucine la moindre. Il n’en est quand même pas à devoir glaner de misérables points dans un tournoi de troisième zone, juste histoire de consolider sa place du numéro un.
Alors, âpre au gain façon Rodgeur, ou simplement grand adepte de petits massages thaïlandais?
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