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Les pieds dans le plat - Page 101

  • Llodra et Monfils tombent les stars à Bercy

    Avec Nicolas Sarkozy qui se royaume en bichant ferme à la tête du G20, les autres Français de la semaine sont incontestablement, du moins jusqu’ici, Llodra et Monfils. Qui pourraient, s’ils continuent de la sorte, se retrouver tous deux pour une finale historique à Bercy. Et dans ce cas, je ne vous raconte pas le déferlement médiatique. Il y a même des chances pour que cela dépasse le tintouin autour de la victoire de Noah à Roland Garros depuis 1983!

    A Federer et Soderling de tenter de nous éviter un séisme logorrhéique. Ce qui ne sera pas facile, tant leurs futurs adversaires se défoncent match après match sous les applaudissements frénétiques d’un public survolté. A commencer par Llodra qui, pour la première fois, se retrouve dans le dernier carré d’un Masters 1000. Alors que son pote Gaël se payait le scalp de Murray, Michaël s’était déjà offert Davydenko les doigts dans le nez, après avoir battu à plate couture Djokovic, troisième joueur mondial et vainqueur l’an passé à Paris.

    Ce qui dans le fond n’a rien de très étonnant. Supposant que tout irait comme sur des roulettes contre un second couteau, le plaisantin serbe a traité cette rencontre par-dessus la jambe, déboulant sur le court façon Halloween, avec perruque, moustaches et lunettes à la clé. De quoi se chambouler la concentration.

    Cela n'empêche pas nos voisins de nager en plein nirvana depuis ce qu'ils considèrent comme un exploit phénoménal de leur compatriote. D’autant qu’il s’est produit trois semaines avant la finale de la Coupe Davis où les Bleus affronteront Novak et ses potes chez eux. Déjà qu’ils voient leur cher Mika entamer une deuxième carrière et pourquoi pas tutoyer bientôt les sommets, il ne manquerait plus que les mousquetaires de Forget emportent le morceau en Serbie pour qu’ils se considèrent à nouveau comme les maîtres absolus du tamis.

    Mais évidemment rien n’est joué et l’Hexagone peut déjà se préparer à des lendemains qui déchantent drôlement, à en croire les inconditionnels fous de Nole. Selon eux, cet échec inversement proportionnel aux dons de clown de leur idole serait beaucoup moins cuisant qu’il n’apparaît. En réalité, il cacherait une redoutable stratégie. Djokovic s’est lamentablement effondré contre le trente-quatrième à l’ATP simplement pour mieux tromper l’ennemi. En l’occurrence forcer le capitaine français à sélectionner Llodra, histoire de mieux le terrasser ensuite dans l’enfer de Belgrade. A côté duquel celui de Bercy n’est qu’une aimable sauterie.

    En attendant le choc, s’il y en a un autre qui se frotte le ventre et dit un grand merci à Mika, son meilleur ami pour l’instant, c’est Federer. Bien que sous la menace de Monfils, Sa Grâce est nettement mieux lotie que l’an passé où elle s’était également, d'entrée de jeu de surcroît, pitoyablement inclinée face au Tricolore Julien Benneteau (décidément il y a de l’Attila en eux chez eux!). En plus des points qu'elle marquera, la légende qui s'est baladée sur le court ces derniers jours avec un panache devenu inhabituel, va profiter du revers de son dangereux rival pour prendre un chouïa le large au classement.

    On n’en dira pas autant du pauvre Stanislas Wawrinka. Le Vaudois serait bien inspiré de se tricoter un mental. Sinon il lui faudra se contenter du seul titre de champion à sa portée, celui de casseur de raquette. Franchement peu glorieux…

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  • Les Bâlois, de vraies noix à Saint-Jacques!

    Je dois reconnaître que les sportifs suisses ont une sacrée chance. Ils ont beau être mauvais comme des cochons, ils peuvent toujours compter sur les reporters de la TSR pour les porter aux nues. A l’image des Bâlois l’autre soir qui, sous les yeux de Federer, son papa et sa maman, seules véritables attractions de la rencontre, nous ont joué un foot à la noix à Saint Jacques.

    Mais peu importe, Les inénarrables du petit écran romand, Marie Laure Viola en tête, gloussaient de bonheur, tellement les Rhénans nous avaient proposé un beau match…en le perdant lamentablement! J’en suis d’ailleurs toujours à me demander pourquoi, dans la mesure où, à en croire nos rigolos de service, ils étaient seuls sur le terrain face à l’inexistance crasse de leurs adversaires romains.

    Inutile de préciser qu’au bout du compte les fantômes italiens, qui ont inscrit un certain nombre de buts extraordinairement visibles, ont regagné les limbes en se frottant les mains. Voilà qui n’empêche pourtant pas Michel Pont de se déclarer très optimiste pour l’avenir du FC Bâle en ligue des champions. Etant donné qu’il ne cesse de répéter les mêmes sornettes en ce qui concerne la qualification de l’équipe suisse pour l’Euro 2012, je ne vous raconte pas si les chouchous de Rodgeur ont du souci à se faire pour rester dans le train de luxe européen!

    A propos des footeux helvétiques, ce brave Frei a donc décidé de quitter ses potes. Ce qui en a réjoui plus d’un. Sauf quand ils se sont rendu compte que ce ne serait qu’en juin prochain. Car non seulement ce cher Alex risque de faire pas mal de dégâts jusque là, mais il est fort possible qu’il revienne sur sa décision. D’autant que son départ annoncé rend Gottmar Hitzfeld infiniment triste. D’où je me réfère au dicton: qui se ressemble s’assemble.

    Toujours à propos de crampon, vous avez sans doute lu que Domenech continue à faire parler de lui. Après son licenciement pour faute grave par la Fédération française suite au fiasco des Bleus au Mondial sud-africain, l’ex-sélectionneur réclame la bagatelle de trois millions d’euros. L’équivalent de trois ans de salaire. Comme plaisante un internaute, voilà au moins un retraité qui n'aura pas trop de problèmes à boucler ses fins de mois.

    La somme paraît aussi provocante qu’extravagante. Rien de plus normal toutefois selon l’avocat de l’homme le plus détesté de l’Hexagone. Le formidable tintouin médiatique et publicitaire autour de cette affaire a en effet été terriblement préjudiciable à la famille et à la réputation de son client. Ben voyons! Si on s’aventure sur le terrain du tort moral, imaginez une seconde ce que la France pourrait demander à Raymond la Science, histoire de laver son honneur perdu chez Nelson Mandela!

    Un petit mot de tennis pour terminer et rappeler que le malheureux Stanislas Wawrinka s’est fait battre à plate couture à Valence. Par Monfils de surcroît, ce qui rend sa défaite encore plus cuisante. C’est dire si je comprends la décision du directeur du tournoi de Bâle, qui avait refusé d’allonger les pépètes pour la participation du Vaudois. Il savait bien que c’était les flanquer par la fenêtre…

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  • Entre la légende de la raquette et l'Hercule du crampon

    Après sa calamiteuse défaite contre l’Ecossais Murray en finale à Shanghaï dimanche dernier, je n’étais pas franchement tranquille concernant la forme de la légende. Au point d’ailleurs que je me demandais si elle allait réussir à faire le poids dans ce tournoi suédois de troisième zone. C’est d’ailleurs étonnant de ne pas y voir Nadal, l’Ibère s’étant récemment piqué de faire le tour des popotes entre laThaïlande et la Chine pour quelques dollars de plus.

    La victoire éclair de Rodgeur contre Taylor Dent m’a un peu rassurée. Cinquante minutes et bonsoir la compagnie, quel fantastique exploit ! Comment ça, j’exagère. D’accord, il aurait pu liquider l’affaire encore plus rapidement face au bonhomme Michelin qui se traînait sur le court. Un bienfait pour l’Américain qui aurait éliminé une partie de ses kilos superflus en repartant sur un vélo à deux roues…

    Bref, tous les espoirs étaient permis, d’autant que Rodgeur, dans la mesure où il n'y a quasiment personne dans cet Open, avait l’insigne chance de rencontrer Wawrinka en quarts de finale Mais il a fallu que Sa Grâce m’angoisse pendant une heure en perdant lamentablement le premier set et en tardant à breaker dans le deuxième. Certes, on n’a jamais vu un buffet campagnard se transformer d’un coup en commode Louis XVI, mais quand même, il m’a flanqué une trouille bleue le Vaudois.

    En d'autres termes, si le maestro ne s’impose pas à Stockholm les doigts dans le nez et une main attachée dans le dos, il lui faudra drôlement cravacher pour que ses filles, actuellement trop jeunettes, puissent le regarder jouer à son meilleur niveau. En cas d’échec chez les vikings, j’envisage en effet assez mal la façon dont il s’y prendrait pour ajouter ne serait-ce qu’un seul Grand Chelem à son palmarès. Alors quatre, ainsi qu’il aime à le répéter !

    Cela dit, Federer n’est pas le seul à viser très haut en étant certain d’en avoir les moyens. C’est pareil avec Magic Pishyar et ses projets pharaoniques pour le stade de La Praille. Car il ne se mouche pas du coude l’Hercule du crampon en ce qui concerne ses grands travaux. Il veut rien de moins qu’une crèche, un musée, des mégaévénements, une discothèque, des loges, des séminaires, des conférences, des douches, une cuisine, une piscine...

    Mais je m'emballe. L'unique chose qu’il a oublié de mentionner ce sont des joueurs pour briller de tous leurs feux dans cet écrin. Remarquez, c’est aussi bien. Comme beaucoup d’eau va couler sous les ponts avant que les Servettiens deviennent champions suisses, contrairement à ce que clame le boss grenat tous azimuts, c’est sûr que les clients préfèreront aller boire des verres, danser et s'éclater en musique, que de s’ennuyer comme des rats morts dans les tribunes, en contemplant une équipe bout-de-bois s’agiter sur le terrain.

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