Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les pieds dans le plat - Page 99

  • Retour sur terre des Bleus galactiques...

    Eh bien voilà, les statistiques sont faites pour être démenties. Contrairement  à ce qu’on prétend, le double n’est pas toujours décisif en Coupe Davis. C’est d'ailleurs la deuxième fois que ça rate du côté des Bleus pourtant "phénoménaux" dans l'exercice. Il n’empêche, je suis déçue de leur échec final dans l’enfer de Belgrade, qui a permis à la Serbie de rafler son premier Saladier d'argent. Parce que dans le fond c’est très amusant d’entendre nos chers voisins défaillir en portant frénétiquement leurs chéris aux nues.

    Je me demande en réalité comment ces surdoués dans le genre ont réussi à se planter dans leurs deux derniers matches. A en juger par les sornettes des rigolos de la télé, ils faisaient tout juste même quand ils avaient tout faux. Hélas, Monfils a eu beau entrer sur le court avec l’œil du tigre, Amélie Mauresmo dixit, Djoko la panthère ne l’a pas moins bouffé tout cru.

    A mon avis, Gaël a négligé de lire les conseils de Tsonga dans L’Equipe sur la manière infaillible à employer pour battre le numéro 3 mondial. A ce propos, il paraît que les Serbes étaient morts de trouille à l’idée que Jo-Wilfried eût pu se pointer dans l’arène dans le but de leur chercher des noises.

    Pour le remplacer toutefois, le redoutable Llodra devait jouer les épouvantails avec sa formidable expérience et sa science exceptionnelle de ce genre d’empoignades. Le pauvre n’a pas davantage fait le poids, balayé encore plus cruellement par Viktor Troicki, pas franchement un foudre de guerre jusqu’ici.

    A en croire Arnaud Boetsch et compagnie fort marris par la tournure des événements, non seulement la surface n’était pas assez rapide pour ce géant en la matière, mais ce n’était pas le vrai Llodra  qui guerroyait dans cette cinquième rencontre décisive. Evidemment, à force de trouver leur compatriote galactique après sa performance à Bercy, nos aficionados du tamis hexagonal n’avaient pas les yeux en face des trous. Alors que s’il était si bon que ça, le brave Mika ne serait pas classé derrière Wawrinka!

    Pour ne rien vous cacher, j’avais vraiment l’impression de regarder évoluer les Helvètes face à Novak et ses potes. Sans Federer évidemment. C’est dire si en dépit des gloussements parfois extatiques des comiques de France 2, changeant d’avis à chaque coup de raquette (il n’y a décidément pas un commentateur pour racheter l’autre quelle que soit la chaîne), on était loin du bouleversifiant. Un peu comme le show assez misérable que nous ont offert les skieurs suisses sur les pentes américaines ce week-end, après nous avoir entrouvert les portes du paradis la semaine d’avant.

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Gare au déferlement médiatique!

    Déjà que les Français ont battu les Suisses à plate couture en curling, voilà qu’ils ont aussi gagné le double en finale de la Coupe Davis. Après avoir remonté deux sets de surcroît. Complètement surréaliste, le pot des Bleus dans cette compétition, qu’ils pourraient bien remporter pour la neuvième fois depuis 1927. Le déferlement médiatique risque de frôler le cauchemar, si j’en juge par ce qu’on a déjà entendu sur la suprématie démente des Tricolores lors de la retransmission télé.

    Et dans l’enfer de Belgrade, avec de vilains hooligans sifflant méchamment Llodra et Clément au service. Sans compter qu’à mon avis l’œil de faucon, un comble, leur a volé la deuxième manche. Bien sûr, Monfils doit encore affronter Djokovic dimanche. Mais il est clair qu’à l’image de ses compatriotes, Novak  a dû en prendre un coup au moral, dans la mesure où le double est capital pour le triomphe ultime. 

    Mais en attendant le verdict, parlons un peu foot. Rassurez-vous, ni de Servette, ni de Lausanne, ni même de Sion. Visons plus haut et plus loin. Les Coupes du monde 2018 et 2022. Vous avez donc constaté que contrairement aux prévisions des experts,  l’Angleterre, faisant désormais figure d’arroseur arrosé suite aux nouvelles accusations de corruption au sein de la Fifa par les médias, ainsi que les Etats-Unis, se sont vu coiffés au poteau par  la Russie et le Qatar pour la mise sur pied  des deux grand-messes planétaires. .

    En d'autres termes, la victoire des gros sous. Reste qu’il s’agit d’une sacrée surprise et d'un drôle de camouflet pour les deux super favoris, Surtout pour les Anglais, qui nous prédisaient déjà le show le plus spectaculaire depuis l’aube de l’humanité et qui ont été honteusement éliminés dès le premier tour avec deux voix seulement. Et pourtant, ils avaient rameuté l’artillerie lourde pour achever de terrasser leurs adversaires. Côté people on était servi entre le prince William, le premier ministre Cameron et le beau Beckham. Pareil chez les Américains, avec l'ex-président Bill Clinton en personne qui était venu se fendre d’un petit speech, tandis que Morgan Freeman frottait le dos du frétillant Sepp Blatter, aux anges de parader parmi les puissants..

    Les membres de l’organisation ont pourtant été nettement plus sensibles aux mirifiques promesses de Vladimir Poutine. Non seulement décidé à contrer les Britanniques mais qui, à l’inverse de son collègue, s’était payé le luxe de ne pas se rendre à Zurich avant la lin de la journée. Toujours aussi perspicaces, nos spécialistes en avaient immédiatement déduit que les chances de son pays étaient considérablement réduites…

    De son côté le Qatar, aussi néophyte que plein aux as, a séduit en laissant miroiter ses super stades futuristes climatisés, avec gel douche incorporé pour rafraîchir les joueurs sur la pelouse. Sans oublier la vibrante caution de Zidane qui, par esprit de cœur et d’ouverture, mourait paraît-il d’envie d’offrir sa première Coupe au monde arabe. Contre un coquet paquet d’oseille, naturellement, n’exagérons rien. Mais vous imaginez si le cheikh Hamad Ibn Khalifa Al Thani, accessoirement créateur d’Al Jazeera, se frotte les mains d'avoir lâché le pactole. Surtout qu’on parle d’un montant qui, pour l’émir du coin, ne représente guère que son argent de poche pour deux jours.

     Au-delà de ces curieuses affectations, le plus incroyable demeure ce qu’on a raconté sur le foot ces derniers jours. Imaginez ses innombrables vertus magiques: messager de paix, transcendeur de nations, tombeur de barrières sociales, rassembleur des peuples, pourvoyeur de fonds illimités et j'en oublie. Quand je pense qu’il se trouve encore des esprits chagrins pour mégoter sur la valeur miraculeuse de ce sport exceptionnel! A n’y rien comprendre.

    Et je ne vous dis pas les immenses mérites que se sont découvert les candidats. Se succédant au micro, leurs représentants extatiques à la simple idée d’évoquer le mot, se disputaient âprement le droit et la volonté de donner, par la grâce du crampon, un avenir meilleur aux enfants du monde entier. Car le foot c'’est la force, l‘union, bref la vie et qu’il permet de transformer radicalement celle de millions de gens. Je dirais plutôt qu’il rapporte des tas de millions à fort peu de gens dans le monde!

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Federer, le Guillaume Tell du tamis

    Entre les nouveaux soupçons de corruption à la Fifa et la candidature du Qatar à l’organisation du Mondial 2022, le foot n’a pas fini de nous faire rigoler. D’autant que les pontes du coin se sont payé Zidane, dans une pub où il nous assure qu’il faut croire en ses rêves et que le foot appartient à tout le monde…   

     

    Remarquez, il s'en trouve pour douter très fort de l’impact de la chose. Mais dans la mesure où ce brave Zizou aurait touché plus d’un million d’euros pour raconter sa vie  en cinq minutes dans le spot, vous imaginez s’il s’en balance de la portée de ses sornettes. Bref, en attendant de savoir si les super stades climatisés avec douches incorporées pour rafraîchir les joueurs sur le terrain vont emporter le morceau le 2 décembre, je reviens un instant sur les performances de notre héros national.  

     

    Comme prévu, je dois me livrer à ce que je redoutais, un mea culpa d’enfer, après avoir dit il y a une quinzaine de jours que je voyais le malheureux Federer obligé de reparti r tête basse étant donné les os durailles à ronger qu’on lui avait réservés.  Au lieu de cela Sa Grâce, en quasi disgrâce depuis le début de l’année ,à un Masters et deux crouilles tournois près, ne s’est finalement pas trop mal débrouillée à Londres.

     

    Brisant les espoirs des fans de ses adversaires frappés en plein coeur, le Guillaume Tell du tamis a évidemment replongé dans l’extase ceux qui n’avaient cessé de le vilipender encore pire que moi, le poussant prématurément vers la sortie pour laisser enfin les Nadal , Murray  Djokovic, voire Berdych  s‘exprimer en vrais champions sur le court. Mais contre toute attente, la légende blessée par tant d'ingratitude s’est mêlée d’ajouter, au nez et à la barbe de ses détracteurs chagrins, un nouveau chapitre illustre à son histoire déjà glorieuse.

     

    Du coup, je ne vous raconte pas le côté dithyrambique des papiers. A coups répétés de phénoménal, extraordinaire, fabuleux, formidable ou exceptionnel, les experts nous racontent en gros que Federer est redevenu le maître, nonobstant la fantastique année de Nadal  le cannibale. Ou, parodiant Naguy dans Tout le monde veut prendre sa place, clament de concert: «Le champion reste le champion».

     

    Plus étonnant, Christian Despont dans le Matin, dont je ne connaissais pas le côté groupie fou. Sous sa plume Rodgeur n’est plus ni un phénix ou même un roi. C’est simplement Dieu. Au point que dans un article carrément mystique, il l'appelle «Lui». Oui, vous avez bien lu, avec un «L» majuscule. 

     

    L’as des as ne fait malgré tout pas l’unanimité. Par exemple, un internaute le trouvant surcoté, ajoute qu’on peut comparer Federer à Zidane, dont il partage à son avis le charisme de l’huître. En revanche Nadal lui fait penser à Maradona, plus grand joueur de tous les temps… D’une rare cruauté, non ?

     

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat