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  • Grand écran: "Le procès du chien", une fable canine féministe qui manque de mordant

    Avocate abonnée aux causes perdues, Avril est déterminée à gagner sa prochaine affaire. Mais elle craque lorsque Dariuch, client aussi désespéré que sa cause, lui demande de défendre son fidèle compagnon Cosmos, menacé d'euthanasie pour avoir mordu un humain. Commence alors une affaire inattendue, à l’issue plus qu’incertaine concernant la volonté d’Avril d’emporter cette fois le morceau: le procès du chien.

    Inspirée de faits réels, cette histoire est le premier film de l’actrice franco-suisse Laetitia Dosch, qui partage donc notamment l’affiche avec Kodi, un griffon qui a décroché la Palm Dog à Cannes en mai dernier, François Damiens (Dariuch) et Anne Dorval (l’avocate générale d’extrême droite). En effet, sous l’angle de la comédie, Le procès du chien questionne la redéfinition du statut de l’animal dans un contexte social de montée du populisme en Suisse.

    Cette fable canine féministe plaidant pour que les animaux soient traités comme des vraies personnes, se veut originale, excentrique, décalée, déroutante, loufoque, philosophique, voire surréaliste. Ambitieux! Malheureusement, elle manque surtout de mordant dans sa réalisation, où Laetitia Dosch, frôlant le ridicule, joue la confusion en multipliant inutilement les trames narratives. 

    Plus problématique, la mauvaise direction d’acteurs. A commencer par elle-même, alors qu’elle brille le plus souvent dans les films de ses confrères et consoeurs. D’où la suggestion d’abandonner la réalisation pour se consacrer au jeu, et peaufiner ainsi son talent de comédienne.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 11 septembre.     

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  • Grand écran: Avec "Le fil", Daniel Auteuil tisse un film à procès sous tension, sobre et efficace

    Aussi peu convaincant dans ses adaptations de Pagnol que dans sa comédie Amoueux de ma femme, Daniel Auteuil repassse derrière la caméra avec Le fil, un film à procès adapté du roman. Au guet-apens. Chroniques de la justice pénale ordinaire" Un pari osé après l’extraordinaire réussite d’Anatomie d’une chute de Justine Triet et le succès du Procès Goldman de Cédric Kahn. 

    Mais il s’en sort plutôt bien. Et comme on n‘est jamais eux servi que par soi-même, il se donne le premier rôle, en l’occurrence celui de Jean Monier, un avocat qui avait décidé de ne plus plaider après avoir fait innocenter un meurtrier récidiviste. Il se retrouve pourtant commis d’office auprès de Nicolas Milik (Grégory Gadebois), un père de famille accusé du meurtre de sa femme alcoolique. 

    Tout porte à croire qu’il est coupable. Pourtant, après la rencontre avec son client qui le touche, Me Monier est persuadé de son innocence. Il est alors déterminé à le prouver aux assises et se jette corps et âme dans la défense de Milik, avant d’être rongé dans le doute. Avec Le fil, Daniel Auteuil mise sur la simplicité et la sobriété pour tisser une trame efficace. Proposant une mise en scène et un scénario certes très classiques, il séduit par sa façon de ménager le suspense. Même si, en dépit de quelques surprises, on se doute de la fin probable un peu trop tôt...

    Dans ce long métrage qui interroge sur l’intime conviction, la complexité des relations entre les personnages, les dilemmes auxquels sont confrontés les avocats, les mécanismes de la justice, le plus intéressant reste le face à face fascinant, tendu, troublant, entre Daniel Auteuil et Grégory Gadebois, (photo) qui livrent chacun une interprétation impeccable. Aux côtés de ce duo magnétique, on découvre Sidse Babett Knudsen, la star de Borgen, en épouse d’Auteuil dépassée par la situation singulière dans laquelle s’est embarqué son mari.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 11 septembre. 

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  • Grand écran: le retour triomphant de Tim Burton avec "Beetlejuice Beetlejuice", aussi créatif que foutraque

    Retrouvant, comme il le dit lui-même le goût de la création et de la réalisation, Tim Burton a réussi son coup. Trente-six as après Beetlejuice, le premier de ses films cultes, le second volet Beetlejuice Beetlejuice, scénarisé par Alfred Gough et Miles Millard, a fait un démarrage canon au box office. 

    Tim Burton semble s’amuser comme un petit fou dans cette suite où l’on découvre notamment de vieilles connaissances comme Michael Keaton, animateur en chef qui reprend le rôle comme s’il ne l’avait jamais quitté,  à l’image des performances de Winona Ryder, Catherine O’Hara, et d’une petite nouvelle de choc, Jenna Ortega, l’héroïne de la série Mercredi. On y ajoutera la belle Monica Bellucci, Willem Dafoe, poicier loufoque, Justin Leroux, managerdouteux… 

    Après la disparition tragique de Charles son beau père dévoré en mer par un requin, ce qui nous vaut un flash back burlesque d’animation en stop motion, Lydia Deetz (Winona Ryder), depuis 15 ans présentatrice du show télévisé Ghost House, et sa mère Delia (Catherine O’Hara), galeriste excentrique ,reviennent à Winter River  pour les funérailles et se réinstallent dans la maison. 

    En route alors pour  les délires et le chaos qu’adore créer le roi de l’anticonformisme. Après un étrange concours de circonstances, on atterrit dans l’Au-delà, où  se réveille accidentellement Delores, l’ex femme de Beetlejuice (Monica Bellucci), qu’il a autrefois découpée en morceaux. 

    Après s’être rapiécée elle-même à coups d’agrafeuse balèze, moment jubilatoire qui fait mal, elle jure de se venger. De plus c’est la fille de Lydia, Astrid, qui fera revenir Bételgueuse. Adolescente rebelle, elle découvre la maquette de la ville dans le grenier et rouvre un portail vers l’Au-delà, 

    Irrésistible Willem Dafoe

    Un monde fascinant au fonctionnement baroque peuplé d’extravagantes créatures, parmi lesquelles évolue l’irrésistible Wilhelm Dafoe`.Enquêteur loser de l’Afterlife Crime Unit,  il est déterminé à arrêter le démoniaque Beetlejuice. Sans oublier le Soul Train, à destination de l’Au-delà, delà… Tout cecl nous vaut une foule de sous-intrigues déroutantes, où Tim Burton donne libre cours à son imagination débordante. Elle le pousse toutefois à une sous exploitation des personnages dans cet excès de trames narratives un peu vite expédiées.  

    Réserve mineure au demeurant. Entre références et idées nouvelles, Tim Burton livre à nouveau un film plein d’humour, anarchique, créatif, inventif, barge, foutraque  On apprécie tout particulièrement les effets spéciaux traditionnels, la musique de Danny Elfman, les chansons,  les petites chorégraphies, les décors, le maquillage, les costumes. Superbes et gothiques. Que demander de plus ?

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 septembre.  

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