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  • Festival de Locarno: la course au Léopard d'or est terminée. A qui le fauve?

    Aucun film ne se détachant absolument des dix-sept en compétition, ils sont donc nombreux à prétendre au Léopard d’or. Voici ceux qui semblent avoir une certaine cote.. 

    Par exemple Patagonia, (de l’Italie Simone Bozzelli, racontant l’histoire de Yan un garçon particulièrement naïf pour ses vingt ans. Il rencontre Agostino, un clown qui vit dans un camping car, animant ici et là les anniversaires d’enfants et les fêtes villageoises. Séduit, sinon amoureux, Yan s’enfuit pour le rejoindre, tombant vite, dans cette relation toxique, sous la dépendance de l'amuseur cynique et dominateur, qui lui promet de l’emmener en Patagonie. Jusqu’au jour où le jeune home se rebiffe…

    Migrants marocains mineurs coincés à Melilla

    Nuit obscure-Au revoir ici, n’importe où, documentaire de trois heures en magnifique noir et blanc du Français Sylvain George, a ses fans. Dans cette deuxième partie d’un projet entamé en 2022, le cinéaste a planté sa caméra à Melilla enclave espagnole au Maroc où sont coincés des migrants mineurs qui tentent de rejoindre l’Europe par tous les moyens. 

    Il ne s’agit pas, pour lui, de faire un simple film sur  les clandestins, mais d’aller sur le terrain de se confronter à des lieux des langues inconnus, de tenter, comme il l’expliquait en conférence de presse, de comprendre les politiques migratoires européennes. Et de montrer la manière dont ces enfants qui devraient être pris en charge, sont exposés à des conditions terriblement difficiles mais développent leurs propres stratégies. 

    Autre film en noir et blanc (encore plus long), Essential Truths Of The Lake, de Lav Diaz, dont on vous a déjà parlé, ne laisse pas non plus les critiques indifférentd. Pour rappel, le Philippin envoie le lieutenant de police Hermes Papauran sur une affaire de meurtre non élucidée qui le hante depuis 15 ans. Impuissant face aux meurtres sanglants et aux nsonges indécents du dictateur Duterte  lors de la guerre contre la drogue, il ne continue pas moins de porter sa croix son combat juste pour juste continuer à  s’infliger de la douleur. 

    Mais on peut aussi citer le Roumain Radu Jude avec N’attendez pas trop de la fin du monde, toujours en noir et blanc avec une partie en couleur. Le cinéaste, réfléchit à ce que nous sommes avec cet opus mi-road movie, mi-comédie fonctionnant comme un collage et qui traite de l’exploitation des gens, des heures (un leitmotiv) ou d’accidents de travail.

    Entre  documentaire expérimental et comédie musicale

    A ses chances, par ailleurs, cette fiction documentaire expérimentale de l’Argentin Eduardo Williams. Il invente un nouveau langage avec Al augo des humano 3, en suivant l’errance d’adolescents à Buenos Aires, au Mozambique et aux Philippines, en ville, dans la savane ou la forêt avec cette même quête : la connexion à Internet.  

    Et pourquoi pas le Vaudois Basil Da Cunha et sa comédie musicale Manga D’Terra portée par une magnifique chanteuse dans le quartier lisboète de Reboleira ? Ou encore Yannick, de Quentin Dupieux ?  Mais on s’arrêtera là. Verdict samedi soir sur la Piazza Grande. 

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  • Festival de Locarno: avec "The Old Oak", Ken Loach met face à face habitants et migrants syriens dans un village sinistré

    Conscience de gauche du cinéma avec son empathie pour l’humanité et sa lutte inlassable pour l’égalité, Ken Loach deux fois palmé d’or, revient avec The Old Oak, d’abord  présenté en mai dernier sur la Croisette où il n'a cette fois rien obtenu, puis mardi soir sur la Piazza Grande. 

    Si l’on en croit le réalisateur de 87 ans, qui s’était déjà exprimé sur le sujet à Cannes, ce pourrait être son dernier gros long métrage.  «Il arrive un  moment où on doit reconnaître que les années passent. Je n’imagine pas réaliser un autre film comme celui-ci », a-t-il déclaré à la conférence de presse. «Peut-être un plus petit, ou alors un documentaire ».

    Mais parlons plutôt de ce 28e long métrage dont il situe l’action à l’Old Oak, un vieux pub menacé de fermeture dans un village sinistré du nord-est de l’Angleterre,, miné par la pauvreté et le chômage. Viennent y boire un coup les paumés et les désoeuvrés du coin. Jusqu’à l’arrivée sans préavis de migrants syriens.

    L’accueil est mouvementé, les villageois déjà au bout du rouleau ne supportant pas de voir des étrangers débarquer pour leur piquer le peu qu’il leur reste. Un poivrot casse l’appareil photo de ara une jeune Syrienne pour qui l'objet représente une grande importance sentimentale. TJ Ballantyne, le tenancier du pub, vole alors à son secours. Une amitié naît entre ces deux êtres cabossés par la vie. Cette rencontre va même réveiller la fibre militante de cet homme, qui avait renoncé à toutes les actions  initiées pendant des années. 

    Une oeuvre engagée, mais moins féroce et cynique que d'habitude

    Tout en exprimant sa colère face de l’accueil souvent terrible réservé aux immigrés, et au malheur ignoré de travailleurs oubliés, Ken Loach met ainsi en avant la solidarité et surtout l’espoir, pour lui une nécessité politique. Dans cette œuvre certes engagée, à nouveau scénarisée par Paul Laverty, il se montre toutefois moins féroce, moins cynique et, disons-le, plus optimiste que dans ses autres films,

    Ne renonçant jamais, il dénonce évidemment  la montée de la misère et du populisme, mais insiste davantage sur le côté affectif et mélodramatique que sur l'angle social,. Il va même jusqu'à tirer un peu trop sir la corde sensible, chargent son récit d'événements émotionnels qui n’y ajoutent pas grand-chose.  

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  • Festival de Locarno: nouvelle plongée fascinante en Antarctique avec Luc Jacquet

    En 2005, Luc Jacquet réalisait son premier long métrage, La marche de l’empereur, qui a connu un succès monial et raflé l’Oscar du meilleur documentaire l'année d'après,. Il nous faisait alors découvrir la noblesse et la force de ce grand  oiseau endémique de l’Antarctique. Ce continent qu’îl a dans la peau, dans le cœur et dans la tête.  Ce continent qui lui procure une émotion indicible et l’attire à un point inexplicable.

    En séjours cumulés, il y a passé quatre ans depuis sa première expédition, en 1991. Trente ans plus tard, il retournait où tout avait commencé nous invitant, avec Continent magnétique  à un voyage en noir et blanc au cœur d’une nature fascinante, mêlant beauté, poésie et récit intérieur. Au cours de ce périple couronné par une nouvelle extraordinaire rencontre avec l'Empereur, il veut partager sa réflexion sur l’étrange et puissante attraction qu’exerce depuis toujours, sur les plus grands explorateurs,  ce spectaculaire univers libérateur de toutes contraintes, en voie de disparition.

    Il en ramène des images grandioses, somptueuses, que les mots peuvent aussi difficilement décrire que les sentiments indicible ressentis par Luc Jacquet, victime plus que consentante de l’«Antarctic bite».  

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