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  • Festival de Locarno: en route pour la 76e célébration du cinéma, avec 210 films au programme

    Le Festival de Locarno s’apprête à célébrer le cinéma du 2 au 12 août. Une 76 édition touchée par la grève des acteurs et scénaristes à Hollywoood. En effet, certaines personnalités attendue au Tessin ne feront pas le voyage, à l’image de l’acteur britanique Riz Ahmed, lauréat cette année de l’Excellence Award Davide Campari. 

    De son côté le comédien suédois Stellan Skarsgard, qui avait accepté le Leopard Club Award 2023 le 16 juin dernier, a décidé d’y  renoncer par solidarité. Il sera donc à Locarno uniquement pour présenter What Remains, le film de Ran Huang paru en 2022, proposé dans la section Fuori concorso.

    Par ailleurs, la coréalisatrice et actrice de Theater Camp Molly Gordon ainsi que les protagonistes Ben Platt et Noah Gavin ne seront pas présents à Locarno En revanche le coréalisateur Nick Lieberman.sera de la partie. Le festival discute également avec l’équipe de Shayda de Noora Niasari produit par Cate Blanchett pour délfinir les modalités de sa participation. 

    Compétition internationale

    Mais revenons au programme, toutes les projections étant confirmées. Comme d’habitude, il s’annonce copieux avec au total de 210 films montrés dans 11 sections, dont celle consacrée aux enfants. On commencera par la compétition internationale. Un jury présidé par le charismatique comédien français Christophe Lambert choisira le lauréat du Léopard d’or parmi les 17 films en lice, ainsi que les autres récompenses. A cet égard, dans la foulée de la Berlinale,  des prix d'interprétation non genrés seront décernés pour la première fois au Tessin. 

    Selon le directeur artistique Giona A. Nazzaro. cette 76e édition entend sonder les nouveaux champs de l'art cinématographique, tout en montrant "un spectre ample" du cinéma d'aujourd'hui. S’y croisent notamment  le Français Quentin Dupieux, le Philippin Lav Diaz, le Roumain Radu Jude, l’Ukrainienne Maryna Vroda. La Suisse est représentée par l’original Vaudois Basil Da Cunha avec Manga D'Terra.

    Un mot encore sur le volet Cinéastes du présent, une sélection compétitive de premiers ou seconds films réalisés par des talents émergents. On aura l’occasion de découvrir une quinzaine de métrages dont huit ont été réalisés par des femmes.

    Sur la Piazza Grande
     
    Pilier du festival, la prestigieuse place devrait accueillir chaque soir sous les étoiles quelque 8000 spectateurs. Leur sont offerts 17 œuvres, dont 9 premières mondiales. Alors que L’étoile filante de Dominique Abel et Fiona Godon fera l’ouverture, on mentionnera plus particulièrement Anatomnie d’une chute l’excellent film de Justine Triet, Palme d’or en mai dernier. Autre film en provenance de la Croisette The Old Oak de Ken Loach. A découvrir également Theater Camp et Shayda, cités plus haiut  Côté suisse Frédéric Mermoud propose La voie royale. A redécouvrir enfin aussi des classiques restaurés, La citta delle donne de Federico Fellini ou encore La Paloma de Daniel Schmid.
     
    Rétrospective mexicaine

    Pour ce cru 2023, Espectaculo a diario nous plonge dans la production  mexicaine des années 1940 à 1960, avec 36 opus à  se mettre sous la pupille, dont de nombreux inédits. Il s’agit d’une riche tradition de cinéma populaire qui passionne au Mexique, alors qu’il est méconnu ou rarement étudié à l’étranger. 

    La rétrospective est organisée par Olaf Möller, écrivain, programmateur et critique de cinéma, avec la participation de Roberto Turigliatto, également critique de cinéma,. Après ses débuts à Locarno, les oeuvres voyageront dans d’autres lieux avec l’aide de plusieurs institutions suisses et internationales.

    La dernière de Solari

    A signaler enfin qu’après 23 ans de présidence Marco Solari va quitter ses fonctions, souhaitant laisser les commandes à une nouvelle génération. Maja Hoffman, fondatrice de la Fondation LUMA, dédiée au soutien de la création artistique contemporaine, a été désignée pour lui succéder. 

    Festival de Locarno, du 2 au 12 août. 

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  • Grand écran: avec "The First Slam Dunk", un maître du manga propose le plus palpitant des matches de basket

    Film d’animation, The First Slam Dunk est une première réalisation de Takehiko Inoue, qui a adapté sur grand écran son œuvre en 31 tomes, manga culte dédié au basket, créé au début des années 00.
     
    On pourrait dès lors penser qu’il faut être un fan de manga et de basket pour mieux apprécier la chose. Evidemment, les fins connaisseurs se délecteront, mais ce n'est pas absolument nécessaire d'en savoir un  maximum, car l’auteur propose surtout une belle aventure, émouvante, humaine, qui peut plaire aux néophytes.

    Takehiko Inoue choisit donc de se concentrer plus particulièrement sur le jeune Ryota, meneur de jeu de l’équipe Shohoku, qui participe au championnat national inter-lycées. Lui et ses potes doivent affronter, lors d’une finale méga importante, les invincibles tenants du titre qui font depuis longtemps la fierté du collège Sanno Kogyo,.  
     
    Il s’agit d’un vrai film de sport comme on les aime, très réussi avec tous les ressorts dramatiques et les éléments de langage inhérents au genre : soif de victoire, rigueur, abnégation, sens du collectif , dépassement de soi, exploits personnels, le tout assorti .de discours d’encouragement et de motivation des coaches, pour transcender leurs joueurs.   
     
    Pendant deux heures, le maître de la BD nippone nous immerge dans un match à suspense haletant, visuellement magnifique où les actions se succèdent à un rythme d’enfer, glorifiant l’intensité et la beauté du jeu, la grâce de ses pratiquants, des gestes, des mouvements du corps.

    Une pression physiquement ressentie

    Du coup, scotché au fauteuil, on est complètement dedans, soutenant à fond l’équipe de Ryota.  On ressent physiquement la pression du score, du public, l’extraordinaire tension des lancers, surtout ceux à trois points avec l’envol des protagonistes  lors de formidables ralentis qui semblent étirer le temps,. On entend le rebond des ballons, le crissement des chaussures sur le parquet, les clameurs de la foule en  délire... 

    Outre les actions spectaculaires, le film privilégie aussi la narration dramatique, passant du présent, le show palpitant sur le terrain, au passé des personnages. Plus précisément, celui très triste de Ryota qui se remet difficilement .de la mort de son frère aîné. Mais ce dernier lui a aussi transmis sa passion du basket où il a pu progresser. Et dont il est également devenu  accro. 

    Autrement dit, aficionados ou non, courez le voir !

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 26 juillet.

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  • Grand écran: "Oppenheimer" nous immerge dans la vie tourmentée du père de la bombe atomique

    Adapté de la biographie American Prometheus de Kai Bird et Martin J. Sherwin, le film raconte l’histoire du physicien Julius Robert Oppenheimer..Directeur du projet Manhattan, il met au point avec son équipe, dans le laboratoire de Los Alamos au Nouveau-Mexique, la première bombe atomique qui fera des ravages à Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945.  

    Tourné en pellicule et en Imax, ce premier biopic de Christopher Nolan (Tenet, Interstellar, Dunkerque), retrace notamment la course contre la montre liée à la bombe, engagée par les Etats-Unis contre l’Allemagne nazie. Mais il est surtout centré sur le père de cette arme de destruction massive.  Erigé en héros à la sortie de la guerre, il est discrédité par le gouvernement dans les années 50, à l’époque du maccarthysme, puis réhabilité dans la décennie suivante.
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    Sans attendre, le réalisateur nous plonge dans la tête d’Oppenheimer pour mieux nous  faire ressentir les doutes, la perception de la réalité, la vision du monde.de cet homme peu aimable, déchiré, constamment en proie aux paradoxes et dilemmes moraux posés par l’avancée de la science face à une humanité tentée par son autodestruction. 

    Thriller psychologique, film à procès, de guerre, d’aventure, cette œuvre sensorielle entre portrait intimiste critique, hagiographie et fresque politique nous immerge ainsi  dans l’existence tourmentée et les conflits intérieurs de de ce scientifique de génie,  idéaliste complexe qui a entretenu des liens dangereux avec le parti communiste.  

    De Cillian Murphy à Robert Downey Jr.

    Dans son rôle, on retrouve Cillian Murphy pour une sixième collaboration avec Nolan mais pour la première fois en tête d’affiche. Intense, émacié, il est littéralement habité par son personnage. Emily Blunt incarne sa femme, biologiste et botaniste, Matt Damon, très convaincant, se glisse dans le costume du général Leslie Groves, qui avait confié à Oppenheimer la direction du projet Manhattan, tandis que Robert Downey Jr ., méconnaissable, interprète avec un talent  qu’on avait oublié Lewis Strauss, un des membres fondateurs  de la Commission de l’Energie atomique  des Etats-Unis. C’est entre ces deux protagonistes que s’articule surtout l’intrigue. 

    Mêlant les scènes en couleur (tournées du point de vue d’Oppenheimer) et en noir et blanc (celles de ses opposants), les époques (années 20 à 60), Christopher nous livre un opus de trois heures. Il est imposant, dense, palpitant, impressionnant, plus particulièrement  dans l’une des scènes capitales, la fameuse première explosion nucléaire réalisée lors de l’essai Trinity dans le désert américain, le 16 juillet 1945,. Nolan, n’ayant pas eu recours a des effets spéciaux numériques,  privilégie le silence pour  laisser parler l’image.

    Des réflexions à résonance sinistre

    Ce qui est plutôt rare! Car si ce méga long métrage l’opus captive, voire fascine, il assomme aussi, car il se révèle terriblement bavard. Si on a droit aux remises en question de chacun, l’auteur s’ingénie à compliquer les choses. Non seulement il nous noie sous des flots d’informations et d’individus divers, au point qu'on se sait plus trop qui est qui, mais la joue didactique en nous expliquant les phénomènes de fission et de fusion pendant une bonne heure. De quoi larguer le spectateur non averti, alors qu’il ne veut pas le perdre!  

    On mettra également un gros bémol sur les scènes de sexe, totalement inutiles, dont une fantasmé,  qui tourne carrément au grotesque.

    Cela dit, on ne peut nier qu’Oppenheimer montre un Christopher Nolan très inquiet de notre avenir,  avec ses réflexions qui résonnent sinistrement avec la guerre en Ukraine et  les menaces nucléaires brandies par Vladimir Poutine. 

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande, depuis mercredi 19 juillet. 

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