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  • Grand écran: "Barbie", plongée amusante dans l'univers rose bonbon de la poupée culte. Avec l'époustouflante Margot Robbie

    Aussi amusant qu’inattendu, le début décoiffe avec une parodie de l’ouverture de 2001, l’Odyssée de l’espace de Kubrick La séquence des singes est remplacée par celle de petites filles jouant avec ennui à la poupée, jusqu’à un événement spectaculaire. .Foin des bébés. Sur l’air de Zarathroustra de Strauss, la caméra remonte le long de sublimes jambes interminables pour dévoiler  un sculptural prototype, incarné par Margot Robbie. Se substituant au fameux et mystérieux monolithe, symbole de la connaissance,  le nouveau modèle s’impose désormais comme THE doll incontournable.   

    La suite est-elle à la hauteur? Pas autant qu’on pouvait l’espérer, en découvrant les commentaires dithyrambiques précédant la sortie de l’opus signé Greta Gerwig, à qui l’on doit notamment Lady Bird et Les filles du docteur March.. C’est qu’il n’est pas si facile de garder complètement la main sur les tribulations de la mythique poupée,  co-produites... par son créateur qui l’a commercialisée en 1939

    Parfait jusqu'au jour où tout déraille

    Mais elle tente la chose. Dans son quatrième long métrage (qui est aussi une comédie musicale), raconté par la comédienne Helen Mirren, la réalisatrice et actrice nous plonge dans l'univers rose bonbon et bleu layette en principe dépourvu de sentiments, où tout se déroule à merveille.  Barbie, dite Stéréotype, se réveille, prend sa douche, boit son thé, va à la plage où baguenaudent Ken (Ryan Gosling) avec ses clones plus décoratifs qu’utiles, et organise des soirées pyjama entre filles. . 

    Et puis tout déraille quand elle se rend compte qu’elle n’est plus parfaite et commence à avoir des pensées morbides Ses pieds façon talons aiguille s’aplatissent  et une odieuse marque de cellulite apparaît sur sa s cuisse.  Pour retrouver la gamine qui joue avec elle et dénature son univers de rêve, elle décide de partir vers le monde réel. Amoureux fou, Ken lui colle aux basques  mais, déçu par son indifférence, rentre au pays pour tenter de redécouvrir les joies du patriarcat..

    Une grande richesse visuelle et de brillantes comédiennes

    Dison-le tout de suite, cette aventure ludique qui surfe sur des thèmes sociétaux actuels,  séduit surtout sa richesse visuelle, sa belle photographie, ses décors, ses costumes, ses coiffures, ses maquillages. En livrant une reconstitution très soignée de Barbieland, où ses habitants s’animent en grandeur nature, Greta Gerwig s’ingénie à nous en mettre plein la vue. 

    On salue par ailleurs la prestation époustouflante de Margot Robbie, carrément créée pour le rôle,  tout comme celle des autres poupées, plus particulièrement  Kate McKinnon, désopilante dans Barbie-La-Folle.  On n’est en revanche pas trop épaté par la performance de Ryan Gosling, pourtant porté aux nues par une grande majorité de critiques vantant son exceptionnel charisme. En dépit de ses pectoraux impressionnants, le  mâle alpha apparaît coincé au entournures et fade aux côtés de  de la resplendissante Margot. 

    Des messages sociaux trop effleurés

    On est aussi  moins convaincu par les messages féministes, anticapitalistes, écologistes trop effleurés, convenus, opportunistes, voire parfois cucul la praline; ou encore la crise existentielle des héros, le bavardage pseudo-genré, la guerre des sexes  qui se déclare dans une seconde partie, allongeant inutilement l’opus.  

    Mais si l’œuvre est moins percutante qu’attendu, tout n’est évidemment pas à jeter dans ce dépoussiérage  inédit  de la mythique poupée, sur fond de campagne publicitaire. Ce qui n’était pas une mince affaire pour la réalisatrice. Outre son esthétique foisonnante, on retiendra l’humour, le burlesque, l’ironie, quelques moqueries, un brin de sarcasme, d’émotion et pas mal d’esprit..

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 19 juillet. 

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  • Grand écran: Mission Impossible:Dead Reckoning Partie 1, le blockbuster estival aussi réussi qu'attendu

    Il continue à courir comme un dératé, Tom Cruise.. .Sa marque de fabrique. Et cette fois, il a encore plus intérêt à se dépêcher que d’habitude...... Après  Top Gun Maverick qui a fait exploser le tiroir caisse lors de sa sortie en 2022 en dépassant le milliard de recettes, l’acteur revient  dans le très attendu Mission impossible: Dead Reckoning, Partie 1, signé Christopher McQuarrie, et qui pourrait battre des records

    Dans ce septième épisode de la saga démarrée en 1996 avec le film de Brian De Palma, le réalisateur et scénariste, déjà aux manettes des deux précédents a trouvé une excellente idée pour renouveler la franchis: une guerre froide numérique. Ethan et son équipe font ainsi face à l’ennemi le plus dangereux  du monde, une intelligence artificielle surpuissante  et hyper douée,  que tous les états rêvent de contrôler.  

    Pour accéder à cette force invisible, l’Entité, qui brouille les pistes et fausse les calculs des plus géniaux   informaticiens. ils doivent récupérer la moitié d’une clé. Comme un clin d’œil au dernier Indiana Jones, où Harrison Ford devait, lui, mettre la main sur une moitié du cadran d’Archimède, permettant de dompter le temps.

     Cette Entité, adversaire désincarné, insaisissable, capable du pire, peut tout manipuler,  tout prévoir. Du moment qu’elle a toujours un  coup d’avance , elle oblige Hunt et ses potes de la FMI (Force Mission Impossible) qui ont réussi à juguler les menaces nucléaires, chimiques, biologiques, voire humaines, à se surpasser pour se jouer, à l’ancienne, de la technologie, le grand méchant. Du coup  on a droit à une folle course-poursuite se déroulant à un rythme d’enfer sur  fond de cascades époustouflantes, tout en évitant l’excès d’effets spéciaux. .

    Tom Cruise prêt à tout

    A son habitude, Tom Cruise toujours crédible en dépit de ses 61 ans se donne corps et âme, prêt à prendre les risques les plus fous, comme conduire d’une main et en marche arrière une Fiat 500 dans les rues de Rome, sauter d’une falaise norvégienne à moto, lâchant sa bécane en plein vol   pour poursuive sa descente en parachute. Sans oublier le plus gros morceau de bravoure, la spectaculaire scène finale du combat sur un train en marche. Un train que les équipes du film ont spécialement construit pour mieux le détruire. On vous laisse le plaisir de la découverte. 

    Deux mots sur les comédiens avec la nouvelle venue, l’actrice britannico-américaine Haley Atwell, dans le rôle de Grace. Piquante voleuse professionnelle, elle forme un bon duo avec Ethan Hunt, à qui elle tente de tenir la dragée haute. A signaler aussi Esai Morales, alias Gabriel, un vilain façon un rien bondienne, au service de la redoutable Entité. Il est flanqué, lui de l’actrice française Pom Klementieff, acolyte brutale et déchaînée. 

    Pour résumer, Christophe McQuarrie nous offre, avec ce septième volet,  un blockbuster estival réussi. On regrettera juste entre d'impressionnants moments d'action, quelques séquences d’explications longuettes auxquelles on ne pige plus ou moins que dalle  Réserves assez mineures au demeurant. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 12 juillet. 

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  • Grand écran: "Something You Said Last Night", les joies relatives des vacances en famille...

    Primée à Sundance en 2018 pour son émouvant court For Nonna Anna, où une jeune trans prend soin de sa grand-mère, l’Italo-Canadienne Luis De Filippis revient avec Something You Said Last Night, son premier long métrage récompensé, lui, dans les festivals de Rotterdam et San Sebastian l’an dernier.

    La réalisatrice, disant s’inspirer du travail de Céline Sciamma, Sofia Coppola ou encore Naomi Kawase, décrit son œuvre comme un collage d’expériences personnelles. Elle met en scène Ren, femme trans d’une vingtaine d’années. L’écrivaine en herbe, tenant à son indépendance mais venant de perdre son job, part à contrecœur en vacances avec ses parents Mona et Guido, ainsi que sa sœur Sienna, dans une maison au bord d’un lac. Cette cohabitation estivale forcée, notamment représentée par le partage du canapé-lit avec Sienna, va éprouver la soif de liberté de Ren.

    Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, la transidentité, montrée de façon très réaliste, n’est pas le sujet principal. Non évoquée pendant toute la première partie du film, elle en impacte toutefois l’action et la dynamique, dans la mesure où on sent chez Ren, formidablement incarnée par Carmen Madonia, une sorte de mal-être. Mais s’il est certes lié à un quotidien qui ne correspond pas à la jeune femme, dans cette station balnéaire conservatrice et corsetée, ce malaise tient également à la vie d’adulte qu’elle doit désormais mener.

    Entre tensions, disputes et fous rires

    Tout en nous présentant poétiquement son intrigue par le prisme de la différence, Luis De Philippis nous raconte en fait l’histoire d’une jeune fille qui se trouve être trans, et passe des vacances en famille, entre tensions, grosses disputes, fous rires, private jokes. Taciturne, complexe, mais ni stigmatisée ni sensationnalisée comme le sont beaucoup de personnages trans abordés au cinéma, Ren est surtout tiraillée entre la perspective de devoir revenir chez ses parents et son besoin farouche d’autonomie.

    Moyennement convaincue par la situation à laquelle est momentanément contrainte, Ren évolue dans un monde clos, réduit à un quatuor où on s’adore, se déteste, s’engueule, se bat, pour se rabibocher autour d’un plat de linguine ou d’un gâteau d’anniversaire. Cet univers rapetissé est ainsi formé d’une mère prétentieuse au tempérament explosif qui se fait beaucoup de souci pour sa progéniture, d’un père aimant, tolérant et soumis, préférant arranger les bidons en cas de soudaines déflagrations, d’une sœur qui joue les rebelles en se soûlant et se livrant à quelques ébats nocturnes. Et évidemment de Ren, plus posée et réservée. Souvent collée à son portable et tirant frénétiquement sur sa vapoteuse, comme en manque d’oxygène.

    Something You Said Last Night séduit par son apparente légèreté, son humour, sa mélancolie et une certaine nostalgie. À l’instar de l’excellente Carmen Madonia, les trois autres principaux protagonistes donnent de l’authenticité à cette aventure qui commence et finit en voiture. Papa Guido est au volant, maman Mona à ses côtés et les filles à l’arrière. Dans la séquence initiale, elles rechignent à entonner le vieux tube de 1981 Sara perché ti amo qu’adore leur mère. À la fin, elles la suivent en le chantant à tue-tête. Ces deux scènes presque identiques symbolisent l’évolution subtile des liens qui unissent les membres de cette famille plus ou moins dysfonctionnelle. Comme tant d’autres.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 5 juillet.

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