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Festival de Locarno: avec "The Old Oak", Ken Loach met face à face habitants et migrants syriens dans un village sinistré

Conscience de gauche du cinéma avec son empathie pour l’humanité et sa lutte inlassable pour l’égalité, Ken Loach deux fois palmé d’or, revient avec The Old Oak, d’abord  présenté en mai dernier sur la Croisette où il n'a cette fois rien obtenu, puis mardi soir sur la Piazza Grande. 

Si l’on en croit le réalisateur de 87 ans, qui s’était déjà exprimé sur le sujet à Cannes, ce pourrait être son dernier gros long métrage.  «Il arrive un  moment où on doit reconnaître que les années passent. Je n’imagine pas réaliser un autre film comme celui-ci », a-t-il déclaré à la conférence de presse. «Peut-être un plus petit, ou alors un documentaire ».

Mais parlons plutôt de ce 28e long métrage dont il situe l’action à l’Old Oak, un vieux pub menacé de fermeture dans un village sinistré du nord-est de l’Angleterre,, miné par la pauvreté et le chômage. Viennent y boire un coup les paumés et les désoeuvrés du coin. Jusqu’à l’arrivée sans préavis de migrants syriens.

L’accueil est mouvementé, les villageois déjà au bout du rouleau ne supportant pas de voir des étrangers débarquer pour leur piquer le peu qu’il leur reste. Un poivrot casse l’appareil photo de ara une jeune Syrienne pour qui l'objet représente une grande importance sentimentale. TJ Ballantyne, le tenancier du pub, vole alors à son secours. Une amitié naît entre ces deux êtres cabossés par la vie. Cette rencontre va même réveiller la fibre militante de cet homme, qui avait renoncé à toutes les actions  initiées pendant des années. 

Une oeuvre engagée, mais moins féroce et cynique que d'habitude

Tout en exprimant sa colère face de l’accueil souvent terrible réservé aux immigrés, et au malheur ignoré de travailleurs oubliés, Ken Loach met ainsi en avant la solidarité et surtout l’espoir, pour lui une nécessité politique. Dans cette œuvre certes engagée, à nouveau scénarisée par Paul Laverty, il se montre toutefois moins féroce, moins cynique et, disons-le, plus optimiste que dans ses autres films,

Ne renonçant jamais, il dénonce évidemment  la montée de la misère et du populisme, mais insiste davantage sur le côté affectif et mélodramatique que sur l'angle social,. Il va même jusqu'à tirer un peu trop sir la corde sensible, chargent son récit d'événements émotionnels qui n’y ajoutent pas grand-chose.  

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