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  • Grand écran: avec "Notre-Dame brûle", Jean-Jacques Annaud nous plonge au coeur du gigantesque brasier

    15 avril 2019. Des voisins remarquent une fumée au-dessus de Notre-Dame. Aucun départ de feu n’est détecté. Mais alors qu’il vient de commencer sa première journée de travail, le nouvel agent de sécurité des lieux découvre que l’alarme incendie s’est déclenchée dans les combles. En début de soirée la sirène retentit dans une caserne parisienne. Une frénétique course contre la montre est désormais lancée pour circonscrire le catastrophique sinistre. 

    Près de trois ans après, le long métrage spectaculaire en forme de thriller de Jean-Jacques Annaud, reconstitue heure par heure l’incroyable événement. Sous tension, il célèbre l’héroïsme des pompiers qui, au péril de leur vie, vont tenter de sauver les tours de la cathédrale, joyau culturel universel ravagé par les flammes, sous les yeux de millions de Français et des projecteurs du monde entier.. 

    Avec cette immersion prenante au cœur du gigantesque brasier, le réalisateur a surtout voulu raconter l’odyssée humaine de ses courageux protagonistes. C’est réussi. On ne cesse de trembler pour eux au long d’une lente progression dans la fournaise, ponctuée de scènes toutes plus oppressantes et dangereuses les unes que les autres. 

    Pour la reconstitution ambitieuse de cet incendie dantesque, Jean-Jacques Annaud a recréé les scènes en studio, utilisé des effets spéciaux de synthèse. Il a aussi lancé un appel à contribution pour recueillir des milliers de vidéos d'embouteillages dans Paris le soir de l'incendie, ou de foules regardant, dans les capitales étrangères, le drame à la télévision.

    Dans son hommage certes vibrant aux soldats du feu, l’auteur aurait toutefois pu éviter une grandiloquence accentuant le style pompier du film, ainsi que certaines séquences censées provoquer de l’émotion, comme celles de la dame et son chat sur le point de tomber du toit,  de la fillette qui veut absolument allumer un cierge, ou de la larme coulant sur le visage d’une statue de la vierge. 

    On notera enfin que l’auteur s’est entouré d’acteurs professionnels comme le Genevois Samuel Labarthe et d’amateurs. On découvre même Anne Hidalgo dans son propre rôle de maire de Paris. Mais comme j’ai justement pu le lire, il lui sera difficile de se reconvertir dans le cinéma après la présidentielle...

    A l‘affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 16 mars.

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  • Grand écran: avant la remise des Quartz, les meilleurs films suisses à découvrir au Grütli

    Les Prix du cinéma suisse (Quartz) seront remis le 25 mars à Zurich.  Pour accompagner cet événement, La Semaine des nominé-e-s aura lieu du 21 au 27 mars aux Cinémas du Grütli, avec la projection de 14 longs métrages et 11 courts  dont cinq films romands: La Mif de Frédéric Baillif (photo), Azor d’ Andrea Fontana, Olga d’ Elie Grappe, Les guérisseurs de Marie-Eve Hildbrand et Réveil sur mars de Dea Gjinovci. 

    Les cinéphiles auront également l’occasion de découvrir des œuvres alémaniques qui ne sont pas encore sorties sur les écrans romands, dont les excellents Wet Sand d’Elene Naveriani et Soul Of A Beast de Lorenz Merz. Ils pourront par ailleurs voir les films primés les  26 et 27 mars, ainsi que la comédie dramatique Pleine lune de Fredi M. Murer, lauréat du Prix d’honneur 2022. 

    Les séances sont proposées au prix de 5 francs en semaine et gratuites le week-end. Les équipes des films seront pour la plupart présentes en vue d'une discussion avec le public, modérée par Julie Evard, journaliste à la  RTS, et Alfio di Guardio, directeur-adjoint des Cinémas du Grütli. Le programme complet est disponible sur les sites Internet des Cinémas du Grütli et du Filmpodium.

    Cinéma du Grütli, du 21 au 27 mars. 

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  • Grand écran: "A plein temps", drame social haletant avec une formidable Laure Calamy

     

    Avec A plein temps, Eric Gravel, réalisateur franco-canadien, propose un drame social réaliste, sous forme de thriller. Haletant, oppressant, il raconte la lutte de ces nombreuses femmes obligées de tout mener de front, quotidiennement, sans répit. Comme Julie. Mère courage dont l’ex ne paie pas la pension, elle se démène comme elle peut pour élever ses deux enfants en banlieue très éloignée de Paris, et garder son travail de première femme de chambre dans un palace de la capitale.  

    Quand elle obtient enfin un entretien pour un poste correspondant davantage à ses aspirations, une grève générale éclate, paralysant les transports. L’équilibre de Julie, déjà sur le fil, vacille. Entre son boulot, aussi exigeant qu’épuisant, la garde précaire des enfants, ses soucis bancaires,  sa voiture en panne, sans oublier l’organisation de l’anniversaire de son fils, son emploi du temps calculé au plus juste s’en trouve complètement bouleversé. 

    En grande difficulté, contrainte de s’absenter pour courir à son entretien d’embauche qui la force de surcroît à dissimuler certaines parties de sa vie pour espérer décrocher un meilleur job, elle se met en danger face à sa hiérarchie. Tout en mouillant ses collègues quand elle leur demande de mentir pour l’aider. Mais même à bout de souffle, cernée de partout par les problèmes qui s’accumulent, elle refuse de baisser les bras et continue à se battre, nous entraînant dans une course de plus en plus effrénée, apparemment sans espoir et sans fin...   

    Bouleversante et particulièrement crédible maman solo d’une énergie folle, forte et fragile à la fois, Laure Calamy porte de bout en bout avec talent ce film sous haute tension, édifiant, précis, évoquant sans fioritures ou temps mort, l’authenticité et la violence des situations dans lesquelles elle est constamment à deux doigts de se noyer. Son étonnante performance lui a valu le prix Orrizonti de la meilleure actrice à la Mostra de Venise en septembre dernier. De son côté Eric Gravel a décroché la médaille du meilleur réalisateur dans cette même section. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 16 mars.

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