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  • Grand écran: "Genesis 2.0", ou si on ressuscitait le mammouth...

    1367611_backdrop_scale_1280xauto.jpgSur les terres inhospitalières de Nouvelle Sibérie, dans l’océan Arctique, des dizaines de chasseurs tentent de découvrir des défenses de mammouth. Bien conservées, elles valent des fortunes sur le marché. Elles passionnent également des scientifiques qui, grâce à l’avancée des technologies en biologie génétique, sont proches de concrétiser leur projet de ressusciter le mammouth laineux. Une affaire qui pourrait bouleverser le monde.

    Genesis 2.0 est un documentaire réalisé par les cinéastes russe Maxim Arbugaev et suisse Christian Frei, Le premier, jouant les reporters et livrant de belles images, s’intéresse aux chasseurs des grandes dents de la chance leur permettant de nourrir leurs familles. Ainsi qu'au danger encouru à déranger les esprits de ces mastodontes préhistoriques. Le second traite parallèlement l’aspect scientifique en suivant des spécialistes ou responsables du musée du mammouth qui tentent de lui redonner vie.

    S'interrogeant sur le sens de la vie, le documentaire passe ainsi des plaines désertiques au high tech en se perdant un peu en route et se conclut avec un débat sur l’éthique du clonage où s’affrontent un chercheur britannique au discours messianique et un inquiétant généticien chinois. Au final, on a un aperçu des recherches en biologie de synthèse. Mais on reprochera à Christian Frei, en dépit de la promesse que contient sa partie en forme de science-fiction, de  nous promener trop souvent dans des laboratoires sans nous donner grand-chose à voir.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès le 28 novembre.

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  • Grand écran: Kheiron continue à se raconter dans "Mauvaises herbes". Avec Catherine Deneuve et André Dussolier

    deneuve-kheiron-mauvaises-herbes.pngKheiron, réalisateur de Nous trois ou rien ou il racontait la fuite d’Iran de ses parents vers la France, revient avec Mauvaises herbes, où il continue à dérouler le fil de sa vie, Cette fois, il décrit ses années d’éducateur auprès d’enfants en décrochage scolaire.

    Il se donne le rôle principal de Waël, un gamin venu de loin comme l’illustre la scène d’ouverture évoquant le massacre de civils palestiniens au Liban en 1982. Orphelin, il est recueilli puis placé en banlieue parisienne. Devenu un petit délinquant, il monte une arnaque au sac à main avec sa complice Monique (Catherine Deneuve) une pétulante retraitée peu conformiste.

    Leur combine marche plutôt bien jusqu’au jour où ils tombent sur Victor (André Dussolier) un ancien amoureux de Monique, bénévole dans un centre pour ados à problèmes. Le duo va alors devoir s’acheter une conduite. Monique est promue secrétaire de l’association tandis que Waël va s’occuper de six lycéens révoltés. Une expérience de patronage dont ils vont profiter mutuellement.

    Tentant un de jongler entre humour et gravité, Kheiron raconte le parcours de Waël à coups de flashbacks: son errance périlleuse dans Beyrouth, son accueil par une nonne avec passages lourdauds sur son enfance v(i)olée, puis son adoption en France. Kheiron se donne de la peine et en a dans cette fable démonstrative à vocation édifiante, qui se révèle trop lisse, naïve et maladroite.

    Entre farce et mélodrame, il livre un scénario à l’humanisme balourd, truffé de vannes pas très drôles à de rares exceptions, de séquences peu crédibles qui frisent le ridicule quand elles n’y tombent pas. Peuplé d’archétypes, il est surtout pétri de bons sentiments qui ne font hélas pas de bons films. Par ailleurs, s’il a pu s’offrir deux stars, ce n’est guère payant, même de la part de la grande Catherine Deneuve, certes courageuse mais peu convaincante en dame de charité foldingue.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 28 novembre.

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  • Grand écran: "Widows", le polar noir féministe de Steve McQueen

    alison_widows_20thcentury_ringer.0.jpgC’est l’un des réalisateurs hollywoodiens le plus couru. Oscarisé il y a quatre ans pour 12 Years A Slave, Steve McQueen change de registre avec Widows (Les veuves), un thriller féministe adapté, avec Gillian Flynn (notamment scénariste de Gone Girl), d’une série britannique éponyme des années 80. L’auteur a transposé l’action dans le Chicago d’aujourd’hui.

    Veronica (Viola Davis) se la coule douce grâce aux activités criminelles de son mari Rawlins (Liam Neeson), dont elle est très amoureuse. Mais sa vie bascule le jour où ce dernier et ses trois complices sont abattus par la police dans le gros casse qu’ils ont concocté, la laissant avec une dette de plusieurs millions.

    Elle n’a pas le temps de pleurer, se trouvant rapidement sous la pression de redoutables créanciers politiciens corrompus, exigeant l’argent du braquage. Veronica convainc alors les trois autres veuves également menacées (Michelle Rodriguez, Cynthia Erivo et Elizabeth Debicki), de terminer le boulot commencé, dans le but de reprendre le contrôle de leur vie et se mettre à l’abri.

    Deux mondes aussi pourris l'un que l'autre

    Entre deuil, sexe, religion, criminalité et questions raciales, Steve McQueen dessine un parallèle entre le monde des politiciens et celui des gangsters, aussi pourri et cruel l’un que l’autre. Et surtout, c’est d’actualité dans la Mecque du cinéma, fait opportunément la part belle aux femmes. Battantes plus fortes que les hommes, elles sont chacune issue d’un milieu différent sur les plans social ethnique, économique.

    On peut certes se demander si c’est une bonne chose que leur émancipation passe par un casse réussi… mais on se contentera de signaler que les héroïnes s’en sortent avec talent. A commencer par Elizabeth Debicki, qui tend à voler la vedette à l’incontournable Viola Davis. On n’en dira pas autant du réalisateur qui signe un polar noir bien filmé mais ordinaire, en dépit ou à cause de ses braqueuses de choc, un concept dans le fond limité. D'une violence complaisante, il pêche notamment par une intrigue inutilement tarabiscotée comportant quelques incohérences, un retournement central inutile et un final bâclé.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 28 novembre.

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