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  • Cinéma: "Hannah Arendt" avec la magnifique Barbara Sukowa

    Hannah-Arendt[1].jpgEn 1961, la célèbre philosophe allemande Hannah Arendt est envoyée par le New Yorker à Jérusalem pour couvrir le procès d’Adolf Eichmann. Elle publie ensuite une série d’articles où elle développe sa théorie de la « banalité du mal » qui provoquent un scandale, certains l’interprétant comme une justification des atrocités commises par le criminel nazi. Devant l’ampleur de la polémique et les violentes critiques  dont elle est l’objet, Hannah Arendt est lâchée par ses amis.

    Tout t en se concentrant sur le procès, Margarethe Von Trotta se penche sur quatre ans de la vie de cette femme en exil forcé pour en brosser un magnifique portrait. Explorant la personnalité de cette fascinante intellectuelle rebelle à l’esprit libre, elle nous permet de mieux  comprendre son combat, sa détermination inébranlable, l’exigence de sa pensée.

    Une belle leçon d’histoire, même si on  peut regretter, dans ce long-métrage à vocation didactique,  une mise en scène parfois empesée. Un reproche mineur cependant, en regard d’un sujet passionnant et surtout  de la performance de  Barbara Sukowa, qui parvient non pas à interpréter, mais à «être » Hannah Arendt. Remarquable de bout en bout, l’égérie du cinéma allemand des années 80 se révèle à la fois ardente,  sensible et émouvante.

    Film à l’affiche dans les salles romandes, dès mercredi  5 juin.

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  • Roland Garros: le combat épique de Wawrinka et Gasquet, une histoire de cuisses!

    b_06-02-Montage_Gasquet_Wawrinka[1].jpgC’était l’affiche du jour. Suisses et Français se pourléchaient les babines à l’idée de cet affrontement titanesque entre les deux meilleurs revers du circuit. Ils n'ont pas été déçus par le spectacle.

    L’émerveiilement a toutefois failli tourner court. Du moins pour les Helvètes catastrophés après la perte du premier set où, en dépit de coups sublimes, Stanislas n'a pu s'empêcher de nous faire du Wawrinka en loupant une déprimante avalanche de balles de break.

    Côté hexagonal c’était évidemment le contraire, Gasquet ayant rejoint Gaël Monfils dans la stratosphère. Le dépassant même au second set, au début duquel Rosset n’avait pas fini de nous vanter le physique supérieur du Vaudois que celui-ci, délivrant une série de jeux désespérants, fléchissait sérieusement pour cause de cuisse en marmelade.

    Enfin en marmelade, je me pose la question. Après avoir appelé le physio, Stan se remettait miraculeusement à trotter mieux qu’un pur-sang. Mais personne ne l’ignore, rien ne sert de courir… Hélas pour lui, il paumait une nouvelle manche tricotée par un Richard flamboyant. 

    Facile d’imaginer que le Biterrois allait nous finir le pull en deux temps trois mouvements. D’autant qu’il avait revêtu sa chemisette fétiche d’un rouge on ne peut plus helvétique. Ce qui fit apparemment sur Stanislas l’effet de la cape sur le taureau, lui permettant d’enlever victorieusement le troisième  morceau.

    Et cela en dépit d’un débat houleux avec l‘arbitre et le superviseur à propos d’une faute annoncée tardivement. Mais sortez-moi ce juge de ligne incompétent, tempêtait le Lausannois furax, nous révélant un côté teigneux que je ne lui connaissais pas. Il a dû patienter avant le départ du coupable...

    L'affaire était cependant très loin d’être dans la poche, le Tricolore maintenant drôlement la pression, aidé par un public entièrement et logiquement acquis à sa cause, nous chantant la Marseillaise avant l’heure. Tandis que Wawrinka continuait à égarer les balles de break. Mais voilà que Gasquet se mettait lui aussi à souffrir douloureusement du haut de la gambette, mais plus gravement et au mauvais moment. A son tour, il commençait à jouer sur un pied.  

    Du coup, son rival perclus de crampes et presque à terre dans l’arène, Stan en profitait insolemment pour rafler les oreilles et la queue après un combat épique de plus de quatre heures. Et tout ça dans le fond pour une histoire de cuisses...

    P.S.- J'oubliais de préciser que la belle épopée de nos deux champions risque bien de s'arrêter là. Nadal va hériter d'un Wawrinka au bout du rouleau. Et si Federer nous offre l'ersatz de tennis qu'il a livré contre Simon, une chose est sûre: Tsonga va le boulotter plus vite qu'un Kinder Bueno!

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  • Roland Garros: dur retour sur terre pour Gaël Monfils, le génie astral...

    tommy-robredo-2010-1-7-2-42-37[1].jpgDeux petits tours étaient passés à Roland Garos et tout était déjà joué. Mais qui va donc arrêter le prodigieux, le surnaturel Gaël Monfils, s’effaraient les commentateurs hébétés, sous le choc de la nouvelle victoire d’anthologie contre le Letton Ernests Gulbis, après son triomphe contre Berdych.

    Pourtant des surhommes limite plus redoutables que l’idole. C’est d’ailleurs le péché mignon des Français de maximiser le talent de leurs poulains en portant aux nues celui de leurs adversaires. Donc  je ne vous raconte pas celui de Tommy Robredo (photo), à côté duquel l’ogre Nadal avait en quelque sorte paumé ses bottes de sept lieues. La preuve, ses deux sets malencontreusement égarés sur l’ocre parisien.

    Mais  évidemment ils ne le pensaient pas vraiment et voyaient leur pur-sang préféré, leur showman au tennis champagne se remettre à courir comme un lapin vers le prochain tour.  D’autant qu’après avoir fièrement tricoté les deux premières manches et  malgré une maille filée dans la troisième, il ne s’offrait pas moins de quatre balles de matches dans la quatrième. Dont deux sur son service. 

    Du délire dans les rangs. On vous l’avait bien dit. Ce Gaël-là est monstrueux. Un mutant, un Martien qui fait trembler la terre avec son génie intergalactique. Logique, il avait préparé le séisme lors de son récent brillant parcours, une fantastique victoire Bordeaux, puis une extraordinaire route jusqu’en finale à Nice. Des tournois de campagne, mais peu importait alors.

    Et puis funérailles, la bérézina, le champagne éventé avec le ressort cassé de l‘extraterrestre terrassé. Assez logiquement déclaraient du coup ses fans de l’antenne désespérés. Eh oui, que voulez-vous? La coqueluche, la lumière de la porte d’Auteuil  était quand même arrivé un peu fatigué porte d’Auteuil suite à... sa fantastique victoire à Bordeaux et sa sublime finale à Nice.

    Mais l’inconstance crasse des fins analystes de la  télé n’est plus à démontrer. Perruche aux allures de perroquet, Pierre-Alain Dupuis s’égosillait à damer le pion à ses confrères hexagonaux. Pour lui, quand Robredo marquait un point c’était l’expérience qui parlait et quand il en perdait un, c’était l’âge qui coinçait! 

    En cas de défaite de l’Espagnol vous auriez sans doute entendu en gros ceci : Tommy s’est montré héroïque, mais à 31 ans, il ne pouvait faire des miracles. Et naturellement l’inverse dans la situation  contraire…

    Quant à Jean-Marc Rossier, qui connaît le tennis mieux que sa poche, il avait fait du Tricolore son outsider numéro un pour soulever la Coupe des mousquetaires. Il ne reste plus à espérer qu’il ne va  pas commettre pareille sottise en causant de Stanislas Wawrinka. A l’image de certains autres hurluberlus qui ont désigné le Vaudois comme vainqueur potentiel.

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