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  • Roland Garros: après Federer, tous les outsiders vraiment out

    images[1].jpgEtant donné que les bonnes âmes ne cessent de me le reprocher, je m’étais promis de ne plus critiquer les commentateurs. Du moins aujourd’hui. Mais ce n’est pas ma faute s’ils font exprès de raconter des bêtises plus grosses qu’eux juste pour me provoquer.

    Rassurez-vous, je ne vais pas m’étaler. Simplement me contenter de relever ce qui risque d'être LA phrase du tournoi parisien. Prononcée par Marc Rosset, qui a réussi à se surpasser au cours de la rencontre exhibition livrée en quarts par Nadal contre Wawrinka. Même sur la photo, le court a l'air trop grand pour le Vaudois...

    "A 2-6, 3-6, 0-4, Stanislas est assez lucide pour savoir qu’il a perdu ce match..." analysait ainsi le plus sérieusement du monde le Genevois. Avouez quand même que question lapalissade, il se pose un peu là le grand blond. 

    Pour en revenir au jeu circulez, il n’y a rien de spécial à voir. Tous les outsiders sont vraiment out au stade des demi-finales, de Wawrinka  à Haas en passant par Robredo chez les garçons, tandis que les deux principaux cadors et leurs dauphins de la quinzaine se royaument dans le dernier carré.

    Murray aux abonnés absents, Federer, que certains illuminés voyaient rallier le sommet les doigts dans le nez en compagnie de Nadal ou de Djokovic, est le seul à ne pas avoir tenu son rang, saoulé par les coups  d’assommoir de son remplaçant en demi, Jo Wilfried Tsonga. Le septième mondial n’a jamais autant mérité jusqu’ici son surnom de boxeur des courts, lui qui a mis au tapis chacun de ses adversaires en trois sets secs.

    Pareil chez ces dames avec un parallèle intéressant. A l’image de Sa Grâce helvétique, Agnieszka Radwanska est également l'unique du big four féminin à avoir galvaudé son duel au profit de l’Italienne Sara Errani qui la talonne au classement.

    Sharapova a bien essayé de nous concocter du Rodgeur dans la première manche de son affrontement face à Jelena Jankovic, misérablement perdue 0-6. Mais contrairement à la légende du circuit, on a pu compter sur la belle Maria pour se reprendre et s’inspirer plutôt des meilleurs de ce cru 2013.

    Restent deux inconnues avant un Wimbledon de tous les dangers pour qui vous savez,  Qui de l’Espagnol ou du Serbe fera plier Tsonga en finale et qui, de Sharapova ou d’Azarenka, s’inclinera face à Serena Williams au bout du bout? Voilà qui nous promet heureusement un petit suspense…

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  • Cinéma: "Demi-soeur", laborieuse comédie de Josiane Balasko où elle retrouve Michel Blanc

    demi-soeur-josiane-balasko-michel-blanc[1].jpgNénette, simple d’esprit sexagénaire à l’âge mental d’une gamine de 8 ans, vient de perdre sa maman avec laquelle elle a toujours vécu. Incapable de rester seule, elle est confiée à une maison de retraite, Les Tilleuls. Mais celle-ci refusant les animaux, Nénette s’enfuit avec sa tortue Totoche, sa meilleure amie, à la recherche d’un père qu’elle n’a jamais connu. Mais dont elle possède une photographie jaunie et une vieille lettre. Ainsi qu’une adresse à Angers.

    Elle décide de s’y rendre, se perdant en route et atterrissant notamment dans une rave party, où des rockers chevelus s'occupent d'elle. D'un crédible! Mais bref, elle parvient finalement à son but. Sauf qu’à la place du papa dont elle ignore qu’il est mort quinze ans auparavant, elle découvre son fils Paul Bérard, un pharmacien de province psychorigide, aigri et irascible. Il ne veut rien avoir à faire avec cette demi-sœur handicapée qui lui tombe dessus à l’improviste. Egoïste et craignant qu’elle ne bouleverse son existence, il tente de la renvoyer le plus vite possible aux Tilleuls…

    Il y a de l’idée dans Demi-soeur, huitième long-métrage de Josiane Balasko, qui retrouve son complice Michel Blanc. Malheureusement cela reste au stade des intentions. Plein de bons sentiments, le film propose un scénario laborieux à l’image de gags pesants, une accumulation de clichés, des situations  invraisemblables et des personnages caricaturaux qu’incarnent des comédiens la plupart du temps en roue libre.

    A commencer par une Josiane Balasko qui ne cesse de pleurnicher et un Michel Blanc qui passe soudainement du détestable grognon au gentil frérot plein d’attentions pour tout le monde et rempli d’amour pour sa soeurette. Après avoir ingurgité, à l’insu de son plein gré, une tasse de café  malencontreusement "sucrée" à l’ecstasy. A ce propos, bonjour le message. Vous en prenez, vous êtes un super chic type. Vous n’en prenez pas, vous n'êtes qu’un odieux bonhomme…

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 5 juin.

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  • Roland Garros: Tsonga humilie l'ombre de Federer

    tsonga_12[1].jpgJe vous l’avais dit que la légende allait boucler ses valises prématurément. Après le tennis misérable, du moins pendant plus d’un set proposé contre Gilles Simon  en huitièmes de finale, il était clair que Rodgeur, absolument incapable d’élever son niveau de jeu, allait précipiter sa chute. Nettement amorcée après s’être fait débreaker au premier set. 

    L’humiliation fut totale, car en plus Tsonga n’a vraiment pas eu besoin de forcer son talent ni même de se sortir les pouces  pour avaler tout cru le roi de la raquette, dont il faut bien le reconnaître, seule l’ombre arpentait laborieusement le court. Un non match dans toute son horreur, le plus pitoyable dans un quart de finale de Grand Chelem. Ce serait donc faire injure au Tricolore de parler d'un exploit. 

    Juste en passant, cette défaite mortifiante donnera du grain à moudre aux exégètes du tamis, qui après avoir vu Sa Grâce au top depuis le début du tournoi, vont à nouveau se livrer à de pointues et savantes analyses pour évoquer son ixième inévitable déclin. Remarquez, ils vont bien finir par avoir raison!

    Et dans la mesure où il n’y a évidemment pas le début du commencement d'un espoir de voir le brave Wawrinka inquiéterun tant soi peu Nadal, le pitbull de Manacor s'étant payé un sérieux détartrage de gencives contre le Japonais Nishikori en huitièmes, c’en est hélas terminé des chances helvétiques de briller sur l’ocre parisien.

    En revanche, celles de nos chers voisins demeurent intactes. Et Jo-Wilfried peut rêver, de conserve avec tout un peuple de rééditer le coup de Noah trente ans après. D’autant qu'il devrait se  débarrasser sans trop de problème de David Ferrer, son prochain adversaire, avec ses services de plomb et ses coups droits meurtriers.

    Et cela bien que la mobylette de Valence ait atomisé son compatriote Robredo. Logiquement, celui-ci étant complètement cuit après son affrontement homérique contre un autre Ibère, en l’occurrence  Nicolas Almagro. En principe donc, le boxeur des courts n'aurait plus sur sa route vers la gloire que le vainqueur de la demi-finale annoncée entre Nadal et Djokovic.

    Mais comme en tennis tout est toujours possible, avouez que ce serait le gag du siècle si d’aventure le vampire de Belgrade se faisait à son tour saigner en quarts par Tommy Haas qui, à 35 ans, affiche la forme de sa vie. Vivement mercredi !

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