Roland Garros: Tsonga humilie l'ombre de Federer (04/06/2013)
Je vous l’avais dit que la légende allait boucler ses valises prématurément. Après le tennis misérable, du moins pendant plus d’un set proposé contre Gilles Simon en huitièmes de finale, il était clair que Rodgeur, absolument incapable d’élever son niveau de jeu, allait précipiter sa chute. Nettement amorcée après s’être fait débreaker au premier set.
L’humiliation fut totale, car en plus Tsonga n’a vraiment pas eu besoin de forcer son talent ni même de se sortir les pouces pour avaler tout cru le roi de la raquette, dont il faut bien le reconnaître, seule l’ombre arpentait laborieusement le court. Un non match dans toute son horreur, le plus pitoyable dans un quart de finale de Grand Chelem. Ce serait donc faire injure au Tricolore de parler d'un exploit.
Juste en passant, cette défaite mortifiante donnera du grain à moudre aux exégètes du tamis, qui après avoir vu Sa Grâce au top depuis le début du tournoi, vont à nouveau se livrer à de pointues et savantes analyses pour évoquer son ixième inévitable déclin. Remarquez, ils vont bien finir par avoir raison!
Et dans la mesure où il n’y a évidemment pas le début du commencement d'un espoir de voir le brave Wawrinka inquiéterun tant soi peu Nadal, le pitbull de Manacor s'étant payé un sérieux détartrage de gencives contre le Japonais Nishikori en huitièmes, c’en est hélas terminé des chances helvétiques de briller sur l’ocre parisien.
En revanche, celles de nos chers voisins demeurent intactes. Et Jo-Wilfried peut rêver, de conserve avec tout un peuple de rééditer le coup de Noah trente ans après. D’autant qu'il devrait se débarrasser sans trop de problème de David Ferrer, son prochain adversaire, avec ses services de plomb et ses coups droits meurtriers.
Et cela bien que la mobylette de Valence ait atomisé son compatriote Robredo. Logiquement, celui-ci étant complètement cuit après son affrontement homérique contre un autre Ibère, en l’occurrence Nicolas Almagro. En principe donc, le boxeur des courts n'aurait plus sur sa route vers la gloire que le vainqueur de la demi-finale annoncée entre Nadal et Djokovic.
Mais comme en tennis tout est toujours possible, avouez que ce serait le gag du siècle si d’aventure le vampire de Belgrade se faisait à son tour saigner en quarts par Tommy Haas qui, à 35 ans, affiche la forme de sa vie. Vivement mercredi !
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