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  • La TSR s'offre une mégasalle de cinéma

    Les exploitants n'ont qu'à se bien tenir. La TSR s'offre la plus grande salle de cinéma de Suisse. Et la moins chère! Développant l'aventure numérique commencée en 2000, mais jusqu'ci consacrée à l'info et aux sports, la chaîne propose deux sites entièrement dédiés à la fiction. " Il s'agit d'un ingrédient clé, et nous voulons absolument que la télévision s'engage à fond dans la création audiovisuelle en Suisse romande", explique le directeur Gilles Marchand.

    Le nom de ces deux nouveautés? tsrfiction.ch et moncinema.ch. La première permet aux internautes de suivre l'actualité des fictions produites et coproduites par la TSR. Grâce à des reportages photos et vidéos, des interviews de comédiens et de techniciens, le public visite les coulisses des tournages. Il est également informé des dates des avant-premières publiques, des sorties en salles, ainsi que des horaires de diffusion sur la chaîne.

    Le site est réalisé en partenariat avec la production indépendante suisse et notamment avec Cinéma Tout Ecran. A cette occasion, un concours est lancé pour le renouvellement de la bande annonce du festival genevois, qui aura lieu à la Maison des Arts du Grütli du 29 octobre au 4 novembre.

    Plus interactif, moncinéma.ch  offre une vraie tribune aux auteurs de court-métrages, qui peuvent déposer gratuitement leurs oeuvres (maximum 8 minutes). Inutile de préciser qu'une certaine qualité artistique est exigée, la TSR espérant par ce biais découvrir et promouvoir de nouveaux talents. Les films sont classés par genre (comédie, drame, animation, SF, documentaire). Un jury de cinq personnes issues de la branche audiovisuelle va les visionner régulièrement et récompenser les meilleurs. Grand premier soir pour les primés le 12 octobre dans l'émission Cinemaniak, programmée chaque vendredi à 23h30 sur TSR 2. De leur côté les internautes auront leur mot à dire, en votant pour leur court préféré, qui recevra aussi un prix.

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  • Zoom sur la compétition locarnaise

    A mi-chemin du festival, la compétition internationale se traîne un peu, Comme d'habitude. Certes, rien de honteux jusqu'ici à se mettre sous la pupillene. Au contraire. On est pourtant assez loin de l'enthousiasme de Pascal Coucepin, qui qualifiait la chose d'une des meilleures et plus pointues du monde dans le genre.

    Mais puisqu'on est en train de fêter copieusement le cinéma suisse, un film helvétique tient plutôt bien la route pour l'instant. Il s'agit de "Fuori dalle corde", de Fulvio Bernasconi. Le réalisateur tessinois évoque la violence avec réalisme et sans complaisance à travers la déchéance d'un boxeur, réduit à livrer des combats clandestins où tous les coups sont permis. Un voyage intérieur vers la barbarie doublé d'une réflexion sociale qui révèle par ailleurs trois bons acteurs.

    Egalement placé dans la course à notre avis, le film portugais "O Capacete Dourado" de Jorge Cramez, inspiré d'un fait divers relatant la tentative de suicide par pendaison de deux ados. Par le biais de ces Roméo et Juliette façon 2007, l'auteur en profite pour brosser un portrait de la jeunesse à la fois tendre et pudique, sur fond de violence, de tristesse, d'amour et de poésie.

    A retenir également "Joshua" de l'Américain George Ratliff. Ce long métrage aux allures de thriller psychologique met en scène, avec pas mal de talent et d'audace, un garçon de neuf ans surdoué qui se met à terroriser ses parents après la naissance de sa soeur. Enfin on ajoutera "La maison jaune". L'Algérien Amor Hakkar raconte le douloureux et courageux voyage d'un père, parti avec un véhicule de fortune récupérer le corps de son fils, tué dans un accident de voiture alors qu'il effectuait son service militaire. Sobre et émouvant.      

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  • L'importance de la mise en scène

     

    La politique fait toujours recette à Locarno, mais il faut bien reconnaître que ce week-end, Pascal Couchepin a battu Micheline Calmy-Rey à l'audience. Même si la présidente de la Confédération présentait un débat intitulé "Jeunesses au proche-Orient: la culture contre la logique de guerre" en principe plus important qu'une communication expresse et tronquée du ministre de la Culture sur les subventions allouées aux différents festivals. 

    Raison pour laquelle je ne résiste pas à l'envie de revenir sur la chose. Et, puisqu'on est en plein cinéma, de constater l'importance capitale de la mise en scène. En l'occurrence, Jauslin jouant les seconds couteau, celle du tandem Couchepin-Bideau. Avec un léger avantage pour Bideau. 

    Nécessité fait loi, personne ne l'ignore. Plus médiatique que son boss depuis sa prise de fonction, le grand Nicolas se devait absolument de rester en tête du box-office. Pour cela il fallait une idée phare, histoire d'attirer la foule des journalistes. L'ennui, c'est qu'il n'y avait pratiquement rien de sérieux à se mettre sous la pupille côté pellicule helvétique cette année. Mais ni vu ni connu, j't'embrouille. Couchepin surfe sans vergogne sur les succès de 2006 et Bideau nous fourgue en se léchant les babines sa nouvelle politique d'attribution des miettes fédérales. Sans même s'embarraser de citer le principal perdant de l'affaire. Celle-ci conclue par un gros gag du patron hilare: "Et maintenant, on attend la polémique!"

    Franchement, s'étriper pour 2,5 pauvres millions... Soit dit en passant et toutes choses étant relatives par ailleurs, la somme représente à peine le septième du coût de "Death At A Funeral", l'excellente farce politiquement incorrecte de Frank Oz, en vedette sur la Piazza dimanche soir. Vous me direz que 18 millions, ce n'est pas rien. Une paille pourtant! Qui en a bouché un tel coin à la critique qu'elle est restée muette d'admiration à la conférence de presse face au réalisateur américain qui a réussi un exploit pareil avec aussi peu d'argent...

     

     

     

     

     

           

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