A mi-chemin du festival, la compétition internationale se traîne un peu, Comme d'habitude. Certes, rien de honteux jusqu'ici à se mettre sous la pupillene. Au contraire. On est pourtant assez loin de l'enthousiasme de Pascal Coucepin, qui qualifiait la chose d'une des meilleures et plus pointues du monde dans le genre.
Mais puisqu'on est en train de fêter copieusement le cinéma suisse, un film helvétique tient plutôt bien la route pour l'instant. Il s'agit de "Fuori dalle corde", de Fulvio Bernasconi. Le réalisateur tessinois évoque la violence avec réalisme et sans complaisance à travers la déchéance d'un boxeur, réduit à livrer des combats clandestins où tous les coups sont permis. Un voyage intérieur vers la barbarie doublé d'une réflexion sociale qui révèle par ailleurs trois bons acteurs.
Egalement placé dans la course à notre avis, le film portugais "O Capacete Dourado" de Jorge Cramez, inspiré d'un fait divers relatant la tentative de suicide par pendaison de deux ados. Par le biais de ces Roméo et Juliette façon 2007, l'auteur en profite pour brosser un portrait de la jeunesse à la fois tendre et pudique, sur fond de violence, de tristesse, d'amour et de poésie.
A retenir également "Joshua" de l'Américain George Ratliff. Ce long métrage aux allures de thriller psychologique met en scène, avec pas mal de talent et d'audace, un garçon de neuf ans surdoué qui se met à terroriser ses parents après la naissance de sa soeur. Enfin on ajoutera "La maison jaune". L'Algérien Amor Hakkar raconte le douloureux et courageux voyage d'un père, parti avec un véhicule de fortune récupérer le corps de son fils, tué dans un accident de voiture alors qu'il effectuait son service militaire. Sobre et émouvant.