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  • Grand écran: "My Little One", retrouvailles d'un trio amoureux dans un huis-clos désertique

    topelement.jpgAlex et Bernardo (Vincent Bonillo et Mathieu Demy) ont la quarantaine. Alors qu’ils ont été les meilleurs amis du monde, ils ne se parlent plus, leurs chemins s’étant séparés depuis longtemps. Le premier s’est installé à Paris et le second, père de deux enfants, a ouvert un cabinet d’architecture à Genève Mais d’un coup, ils se retrouvent à un arrêt de bus dans le désert de l’Arizona, en territoire navajo.

    Ils ont répondu à l’appel urgent de Jade (étonnante Anna Mouglalis), une femme qu’ils ont tous les deux follement aimée et dont la présence ne les a jamais quittés. Mère d’une fille de dix ans, elle vit loin de tout, en marge de la société. Ces retrouvailles inattendues qui les confrontent à une dure réalité, vont complètement les chambouler.

    My Little One est signé des Suisses Frédéric Choffat et Julie Gilbet, à qui l’on doit La vraie vie est ailleurs et Mangrove. On retrouve des thèmes qui font l’essence de leur oeuvres, comme le déracinement, l’exil, la terre. Un souffle de liberté imprègne par ailleurs leur nouveau film.

    Une liberté qu’est censée incarner Jade, une femme rock, sauvage, forte, mystérieuse. Elle a retrouvé un foyer dans cette réserve où elle vit comme elle l’entend, à l’instar de sa fille Frida (Ruby Matenko), qu'elle a élevée selon ses propres règles. Elle en a fait une gamine sauvage, insoumise et farouche. Trop pour véritablement convaincre dans ce huis-clos désertique en forme de voyage spirituel vers l’oubli, dont on retiendra surtout la belle photo et les magnifiques paysages.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 27 mars.

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  • Grand écran: "Jusqu'ici tout va bien", des bobos parisiens en banlieue pour vaincre les préjugés...

    Jusqu-ici-tout-va-bien-la-banlieue-c-est-si-rose.jpgDu Lellouche à la louche ces temps, derrière ou devant la caméra. Après Le Grand Bain, Pupille et avant Nous finirons ensemble, la suite des Petits mouchoirs qui doit sortir en mai, le voici dans le rôle du boss dans Jusqu’ici tout va bien, une comédie sociale de Mohamed Hamidi.

    Suite à un contrôle fiscal rigoureux, Fred Bartel (Gilles Lellouche), le patron de Happy Few, une boîte de com' parisienne branchée, est contraint soit de payer une lourde amende, soit de délocaliser illico presto sa petite entreprise à La Courneuve, en zone franche. Ce qu’il décide de faire avec ses employés.

    Histoire d’adoucir le choc des cultures, Fred a recours à Samy (Malik Bentalha), un jeune maître-chien du coin débrouillard, qui va filer aux bobos les codes de leur nouvel environnement. A chacun donc de s’adapter en jouant la carte de la solidarité pour tenter de mettre fin aux idées préconçues et briser les tabous.

    Jusqu’ici tout va bien fait évidemment référence à La Haine de Mathieu Kassovitz, vingt-cinq ans après. Mais gare à l’atterrissage… Dans sa volonté de se moquer des clichés, Mohamed Hamidi, l’auteur de La vache a plutôt tendance à les entretenir. Par ailleurs, si les comédiens font le job et que l’ensemble se révèle moins laborieux que le pitch le laissait penser, le réalisateur est assez loin de révolutionner le genre dans ce nouveau film sur la banlieue.

    Il faut le dire vite dans la mesure où on reste quand même en deça du périphérique. Certes Hamidi n’élude pas complètement les problèmes de drogue, la violence ou l’insécurité, mais il s’attache avant tout à positiver au maximum en montrant le côté chaleureux de l'endroit. Du coup La Courneuve devient quasiment un lieu formidable, avec plein de gens bien, de jeunes décidés à s'en sortir par les études ou le travail, et où même les parrains trafiquants régnant sur la Cité ne sont pas si méchants que ça!

    Et c’est parti pour la métamorphose. A l’image de Gilles Lellouche, personnage au départ cynique et stressé qui vire au patron sympa et dynamique, toute l’équipe change complètement sa vision négative de la banlieue, nous embarquant dans une comédie pas toujours drôle, encore alourdie par un happy end des plus convenu. Pas sûr que ces meilleures intentions contribuent franchement à réduire la fracture sociale…

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 27 février.

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  • Grand écran: "Marie reine d'Ecosse", duel au sommet fatal entre deux souveraines

    image.jpgAprès La Favorite de Yorgos Lanthimos, justement récompensé aux Oscars par le prix d’interprétation décerné à la remarquable Olivia Colman, on reste deux siècles plus tôt, à la cour, entre femmes, et dans la course au pouvoir avec Marie, reine d’Ecosse.

    Son destin chaotique, exceptionnel et tragique n’a cessé de fasciner romanciers et cinéastes, notamment le SuisseThomas Imbach qui a adapté le roman de Stefan Zweig, Couronnée à neuf mois, mariée à 16 ans au roi de France, veuve sans descendance à 18 ans et exécutée à 44 ans, le 8 février 1587 après 19 ans de captivité, elle a cette fois inspiré la Britannique Josie Rourke venue du théâtre, pour son premier passage derrière la caméra.

    Le film ouvre et se termine par la décapitation de la charismatique souveraine, provocante jusqu’au bout dans une robe rouge sang, mais l’histoire commence en 1561. Marie Stuart (Saoirse Ronan diaphane) rentre en Ecosse pour réclamer son trône après 12 ans passés en France et entretient une correspondance avec Elizabeth, reine d’Angleterre (Margot Robbie, qui a accepté de s’enlaidir) pour maintenir de bonnes relations. Mais les ambitions de Marie, qui lorgne la couronne de sa puissante cousine, lui seront fatales.

    Rivales en politique et en amour

    Sur fond de bagarres entre protestants et catholiques, entre Anglais et Ecossais, Josie Rourke propose un film historique féministe ambitieux où ses deux héroïnes, sœurs ennemies, rivales en politique et en amour, se déchirant autour d’un royaume, entretiennent une relation complexe.

    Parfaitement incarnées par les deux comédiennes, elles se livrent un duel au sommet à distance, convergeant vers un unique et long face à face dans une blanchisserie, tout en affrontant trahisons, manipulations et complots masculins destinés à leur montrer où est véritablement leur place.

    Sa mise en scène est assez conventionnelle, mais Josie Rourke, très tendance, décrit ainsi la difficulté d’être une femme, reine de surcroît, dans une société réglée par et pour les hommes. Du coup ils se révèlent tous aussi fourbes que lâches sous le regard manichéen de la réalisatrice qui a par ailleurs tendance à béatifier une Marie Stuart, devenue la grande victime d’une vaste conspiration.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 27 février.

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