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  • Wimbledon: Tsonga dans l'histoire!

    jo-wilfried-tsonga-wimbledon_diaporama[1].jpgFantastique, immense, historique. Nos chers voisins n’ont pas fini de gloser sur l’exploit insigne de Tsonga, qui a fait bouffer les pissenlits par la racine au jardinier en chef en second du All England, Sa Majesté Federer.

    Et pour cause. Non seulement Jo-Wilfried est le premier Français à battre le Suisse en Grand Chelem  depuis Arnaud Clément il y a dix ans, mais le seul joueur de la planète à l’avoir terrassé dans ce genre de tournoi alors que Sa Grâce menait par deux sets à zéro.

    Bref, c’est tout juste si cette performance exceptionnelle n’a pas éclipsé la libération, après dix-huit mois interminables, des otages Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier. Voire le remaniement  ministériel plus large que prévu…

    En tout cas, il y en a un qui peut aller se rhabiller. A force d'ailleurs, il ne doit pas manquer  de fringues pour les froides soirées d’hiver. C’est Mats Wilander, toujours à côté de la plaque question pronostics. «Federer of course» avait-il clamé, interrogé avant le début des hostilités londoniennes par L’Equipe, avide de connaître son avis sur le futur de vainqueur de Wimbledon 2011.

    En outre les petits malins qui ont parié sur une victoire de Tsonga ont dû ramasser le paquet. Parce qu’à l’image du Suédois, le 99% des fans de la raquette en général et du Suisse en particulier étaient persuadés que la légende allait avaler tout rond son adversaire du jour, pour retrouver Djokovic en demi-finale. Qui, bien qu’accroché un chouïa par le jeune Australien Tomic, a évidemment rallié le dernier carré en compagnie de Murray et Nadal. Ce dernier un rien émoussé également.

    Personnellement J’étais pareillement convaincue du triomphe du maestro, même si j’avais écrit dans une chronique précédente que s’il allait battre Youzhny les doigts dans le nez (ce qui ne fut pas tout-à-fait le cas), ce serait une autre chanson avec Tsonga. Sauf qu’il s’agissait de ma part d’une figure de style pour conjurer le mauvais sort.

    En effet, j’espérais bien que notre Guillaume Tell moderne allait démentir les insupportables Mouratoglu et Leconte, que j’avais découvert être du même avis que moi quant aux chances de leur compatriote de se débarrasser du Bâlois. Juste en passant, vous pensez s’ils se pourlèchent aujourd’hui les babines!

    Reste que cet échec continue à me paraître tellement inimaginable, que sans vouloir le moins du monde minimiser la performance du Mohamed Ali des courts, qui avait lui aussi du mal à croire à son bonheur, je me demande si ce brave Rodgeur était au mieux de sa forme sur le Central. Je me pose la question parce qu'il m’a semblé drôlement apathique dans le tricotage des trois dernières manches.

    On n’en saura rien, car à son habitude, Federer a chaudement félicité son adversaire et déclaré qu’il avait lui aussi super bien joué jusque et y compris dans cette rencontre. Il va jusqu'à s’estimer même capable de gagner un dix-septième Grand Chelem.

    De leur côté, les commentateurs semblent attendre avant de se livrer à leurs inévitablesd analyses sur le déclin de l'homme. Surtout après l'avoir follement porté aux nues. En effet, eux non plus n’en revenaient pas de l'extraordinaire aisance et de la domination du phénix jusqu'à la perte fatale, dont ils ne se sont pas vraiment rendu compte, de son service dans le troisième jeu du troisième set! Mais entre nous, c’est plus facile de livrer un tennis de rêve contre Mannarino…

    Reste au Dracula serbe de profiter de la chute de son meilleur ennemi pour se hisser vendredi en finale, devenir ainsi le numéro un mondial et gagner le trophée dans la foulée pour mieux justifier son accession au trône. Parce que voir momentanément Tsonga entrer dans l’histoire, c’est une chose. Imaginer qu’il y reste nous promettrait en revanche un typhon médiatique auquel il serait difficile d’échapper!     

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  • Wimbledon: Lisicki joue les patronnes

    281235_9021a0e4[1].jpgComme prévu, c’est ce malheureux Nadal qui a le plus souffert dans le quatrième tour face à la tour de Tandil. De son côté Federer lambinait au premier set contre le Russe Youzhny qui avait bouffé du Poutine , tandis que Djokovic ne faisait évidemment qu’une bouchée de Llodra. Même si les fans du Serbe, histoire de mieux valoriser la performance de leur idole, prétendaient que le Bleu était un sacré gaillard sur l’herbette. Le pauvre n’a pourtant pas fait illusion longtemps.

     

    Côté femmes les Williams, ainsi d’ailleurs que les commentateurs enthousiastes et bien peu attentifs qui les voyaient, quelques jours avant Wimbledon,  récupérer aussi sec leur couronne anglaise coiffée en famille à neuf reprises, ont dû se rendre à la triste évidence. Faute d’entraînement adéquat, les panthères bougent au ralenti. 

     

    Eh oui. On a beau s’appeller Serena et Venus, on ne peut gagner un Grand Chelem en trois coups de cuillère à pot après une absence de respectivement douze et six mois. Elles en étaient même très loin les soeurettes. Leurs performances ont de quoi doucher un ego parfois surdimensionné.

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    Pire, question patronnes du circuit, il semble assez évident que pour elles les carottes sont cuites. Tout comme pour Caroline Wozniacki, souveraine au trône vacillant à force de s’effondrer misérablement de tournoi en tournoi.

     

    Outre la belle Maria Sharapova qui s’est hissée dans le dernier carré avec une facilité déconcertante, l’une des nouvelles prétendantes à la domination de la raquette féminine m’a tout l’air de s’appeler Sabine Lisicki.

     

    Il suffit, pour sen convaincre, de considérer la façon dont la jeune Allemande, qui s’était déjà offert la Chinoise Na Li sur un plateau, un sacré morceau pourtant, a également renvoyé cavalièrement Marion Bartoli à ses études. Après un égarement passager à la Rodgeur, qui lui a coûté comme au Suisse la perte d’une manche.  

     

    Inutile de préciser que ce triomphe germanique a plongé dans le désespoir les experts hexagonaux avides d’admirer, après sa victoire sur Serena la reine déchue, leur meilleure joueuse en finale. D’autant que le gazon est sa surface favorite. Quand je vous disais qu’ils n’avaient pas les yeux en face des trous!.

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  • Wimbledon: le plus mal loti, c'est Nadal

    Novak-Djokovic[1].jpgA l’entame de la deuxième semaine anglaise, tout semble avoir été planifié à Wimbledon pour que Djokovic parvienne à nouveau dans un fauteuil en demi-finale. D’accord, le vampire de Belgrade a drôlement peiné pendant plus de trois heures pour se débarrasser du Chypriote Marcos Baghdatis au troisième tour.

    Un avertissement sans frais toutefois, tant je ne le vois pas buter contre le petit obstacle Llodra en huitièmes puis se briser sur le mini-écueil Malisse, ou surtout Tomic, au cas où le qualifié australien viendrait à bout du Belge après avoir assommé le peu conquérant Soderling.

    En revanche, je ne sais pas trop contre qui le Serbe risque de tomber. Federer devrait passer les doigts dans le nez face au Russe Youzhny, mais ce ne sera pas la même chanson avec le Français Tsonga, le Mohamed des courts paraissant avoir retrouvé un certain punch, ou le mille-pattes de Valence, l’inoxydable Ferrer.

    Mais si d'aventure Sa Grâce rallie le dernier carré, réussira-t-elle encore à empêcher Dracula de se retrouver illico numéro un mondial? Remarquez, en cas de nouveau coup de maître du Suisse, Novak conserve toutes ses chances. Dans un premier temps, il suffit que le pitbull se paume en route pour que son principal rival rafle la couronne. Et si celui-ci n’atteint pas la finale, il lui reste à espérer que l’ogre de l'ocre la perde pour s'installer sur le trône.  

    Rien de ceci n'est exclu, le typhon de Manacor étant de loin et de surcroît le plus mal loti des cadors du circuit. Et dans la mesure où il a déjà été accroché par le modeste Luxembourgeois Gilles Muller, au service certes performant mais ne tenant pas la distance, gare à la suite de son parcours semé d’embûches vers le sommet. S’il arrive à avaler l’asperge argentine Del Potro, il devrait ensuite se débarrasser, selon toute vraisemblance, du Tchèque Berdych, puis de la star locale Murray la belette. Vraiment pas de la tarte.

    Un mot sur le crampon juste en passant. A l’image d’un Guillaume Tell fichant sa flèche un poil à gauche du centre de la pomme placée sur la tête de son fiston, je suis très déçue par la défaite ultime des «Rougets» au Danemark. 

    En même temps, les Helvètes étant ce qu’ils sont, il était illusoire de croire un seul instant à leur possible victoire sur les piranhas ibères. Comme disait justement le commentateur de la TSR, une fois n’est pas coutume, le football est un sport qui se joue à onze et à la fin dorénavant, c’est toujours l’Espagne qui gagne.

    Il n’empêche que je persiste et signe en ce qui concerne ma proposition d’engager Pierluigi Tami à la place d’Hitzfeld. A moins que Gottmar se retricote une auréole fissa. Et sans redemander un bonus!

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