Wimbledon: le plus mal loti, c'est Nadal (26/06/2011)
A l’entame de la deuxième semaine anglaise, tout semble avoir été planifié à Wimbledon pour que Djokovic parvienne à nouveau dans un fauteuil en demi-finale. D’accord, le vampire de Belgrade a drôlement peiné pendant plus de trois heures pour se débarrasser du Chypriote Marcos Baghdatis au troisième tour.
Un avertissement sans frais toutefois, tant je ne le vois pas buter contre le petit obstacle Llodra en huitièmes puis se briser sur le mini-écueil Malisse, ou surtout Tomic, au cas où le qualifié australien viendrait à bout du Belge après avoir assommé le peu conquérant Soderling.
En revanche, je ne sais pas trop contre qui le Serbe risque de tomber. Federer devrait passer les doigts dans le nez face au Russe Youzhny, mais ce ne sera pas la même chanson avec le Français Tsonga, le Mohamed des courts paraissant avoir retrouvé un certain punch, ou le mille-pattes de Valence, l’inoxydable Ferrer.
Mais si d'aventure Sa Grâce rallie le dernier carré, réussira-t-elle encore à empêcher Dracula de se retrouver illico numéro un mondial? Remarquez, en cas de nouveau coup de maître du Suisse, Novak conserve toutes ses chances. Dans un premier temps, il suffit que le pitbull se paume en route pour que son principal rival rafle la couronne. Et si celui-ci n’atteint pas la finale, il lui reste à espérer que l’ogre de l'ocre la perde pour s'installer sur le trône.
Rien de ceci n'est exclu, le typhon de Manacor étant de loin et de surcroît le plus mal loti des cadors du circuit. Et dans la mesure où il a déjà été accroché par le modeste Luxembourgeois Gilles Muller, au service certes performant mais ne tenant pas la distance, gare à la suite de son parcours semé d’embûches vers le sommet. S’il arrive à avaler l’asperge argentine Del Potro, il devrait ensuite se débarrasser, selon toute vraisemblance, du Tchèque Berdych, puis de la star locale Murray la belette. Vraiment pas de la tarte.
Un mot sur le crampon juste en passant. A l’image d’un Guillaume Tell fichant sa flèche un poil à gauche du centre de la pomme placée sur la tête de son fiston, je suis très déçue par la défaite ultime des «Rougets» au Danemark.
En même temps, les Helvètes étant ce qu’ils sont, il était illusoire de croire un seul instant à leur possible victoire sur les piranhas ibères. Comme disait justement le commentateur de la TSR, une fois n’est pas coutume, le football est un sport qui se joue à onze et à la fin dorénavant, c’est toujours l’Espagne qui gagne.
Il n’empêche que je persiste et signe en ce qui concerne ma proposition d’engager Pierluigi Tami à la place d’Hitzfeld. A moins que Gottmar se retricote une auréole fissa. Et sans redemander un bonus!
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