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le blog d'Edmée - Page 660

  • Plus piquette que champagne

    Ainsi donc le dauphin (je m'y fais difficilement tant ça me tue de devoir admettre que le pitbull de Manacor lui a piqué sa couronne) a-t-il condescendu à interpréter les pompiers de luxe pour sauver la patrie dans l'enfer de Malley.

    Logique me rétorquerez-vous dans la mesure où il a lui-même déclaré que se battre pour son pays représentait quelque chose de spécial. Outre que je m'étonne de cet accès de patriotisme échevelé, sans doute est-ce pour rendre l'événement encore plus particulier qu'il ne daigne venir soutenir ses potes qu'une fois sur deux en Coupe Davis...

    Cela dit, il n'a pas contribué à rehausser de façon spectaculaire le niveau d'un tennis helvétique qui s'est dans le fond révélé plus piquette que champagne. Même si Sa Grace, un rien capricieuse, dictant ses volonté sur le court et...dans l'équipe a bouclé, c'est la moindre, son match en trois sets contre Vliegen.

    Certes, le principal reponsable de ce côté frelaté, c'est Wawrinka. En plus on peut compter sur lui pour qu'il y mette le temps. Décidément ces Vaudois ne se refont pas. Je n'en croyais pas mes yeux en considérant le mal de chien de ce garçon à se débarrasser du modeste Darcis. Non seulement le malheureux navigue dans les profonderus du classement mais il a été de surcroît vilipendé par un public odieux, dont le chauvinisme échevelé rendrait vert de jalousie le Français le plus nationaliste.

    Franchement, ce n'est pas parce que le Belge avait un peu de main que le Suisse devait s'efforcer de jouer comme un pied! Opinion toute personnelle que ne partage évidemment pas l'intéressé. Il s'estime plutôt bon, trouvant même son adversaire nonchalant. Une chance. Vous imaginez la navrance, si d'aventure ce cher Steve s'était montré pugnace.

    Remarquez, certains s'étant plu à relever finement que la Belgique n'était pas loin du Luxembourg, Wawrinka passe malgré tout pour un pur-sang, comparé à une rosse fourbue du genre Alex Frei.

    Maigre consolation. Aussi n'est-ce pas pour critiquer, mais à en juger par cette prestation laborieuse, fallait-il que les jumeaux Bryan fussent à la ramasse et Federer toujours à la recherche de son moi mental quoiqu'on en pense, pour que ce brave Stan soit sacré vrai roi du double à Pékin!

    Edmée

     

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  • A côté d'Hitzfeld, Hercule se les roulait!

    Quand je pense qu’on a parlé de JO dans l’enfer chinois! Alors que ça baigne à Pékin. Notamment pour les bêtes. Bolt la panthère et Phelps le dauphin, dont les exploits font pourtant tousser les esprits chagrins. Surtout ceux du second. Dire qu’on lui cherche bêtement des poux dans la tête sous prétexte qu’il sale drôlement ses sandwiches-mayo!
    On devrait au contraire le plaindre. Imaginez l’existence sordide de ce malheureux garçon: nager, dormir et se gaver le reste du temps d’immondes cochonneries graisseuses, sous peine de s’éteindre comme un dinosaure!
    A part ça, nous autres Helvètes sommes évidemment moyennement concernés par ces joutes d’extraterrestres. Heureusement que nous avons le fabuleux succès de nos footeux pour nous réjouir après la cacade de l’Euro…
    Rassurez-vous, je plaisante. Il m’a suffi de voir contre qui et comment pour déchanter aussi sec. Remarquez, cela n’a pas empêché la jubilation de nos inénarrables de la TSR. Pour eux, le bémol se résume à un léger manque de communication. Un euphémisme! A regarder évoluer les Suisses, il y avait une sacrée friture sur la ligne…
    Plus fâcheux, je les sens victimes du syndrome Federer, qui n’admet pas errer sur les courts depuis des mois et s’écroule pathétiquement de bonheur en décrochant une médaille d’or… en double. Du genre, je vise l’Everest, mais le Salève par la face sud, c’est l’extase. Pareil chez les Rouges, délirant à l’idée de s’être payé des Chypriotes dont même Servette serait venu à bout les doigts dans le nez.
    Aussi me demandé-je si ce cher Hitzfeld mesure bien l’ampleur de sa tâche. A côté du boulot qui l’attend pour espérer la victoire de ses troupes en Israël, Hercule c’est simple, il se les roulait!
    Edmée

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  • Un improbable Léopard d'Or

     

    Contrairement à certains qui se lèchent les babines ou presque à l’idée de cette compétition 2008, je n’aurais pas attribué de Léopard d’Or, aucun film n’ayant à mon humble avis l’allure du fauve en question. A se demander pourquoi Frédéric Maire n’avait pas jugé bon d’y inclure La Forteresse de Fernand Melgar, incontestablement l’un des gros événements de la quinzaine, au lieu de nous fourguer un documentaire particulièrement calamiteux pour clore le concours. Couchepin en personne a eu toutes les peines du monde à lui trouver un vague charme... Et ce ne sont pas les explications vaseuses du directeur dimanche matin sur les ondes de la Première qui me convaincront d’une visibilité hautement supérieure de l’opus helvétique dans une section différente.

    Mais puisqu’il n’était pas question de passer outre à la consécration suprême, j’avais  imaginé deux ou trois titres possibles parmi les dix-sept proposés. Dont  Kisses, de l’Irlandais Lance Daly, montrant la fragilité de deux jeunes fugueurs confrontés à la dureté des adultes. Ou même, soyons fous, Un autre homme de Lionel Baier, un des Romands en forme dans cette édition.  

    Inutile de dire que j’étais complètement à côté de la plaque. Au point qu’aucun de mes éventuels prétendants n’a été mentionné au palmarès. Depuis le temps remarquez, je devrais avoir l’habitude, les jurys locarnais  s’ingéniant souvent  à nous dégotter l’improbable. En l’occurrence Parque Via, du Mexicain Enrique Rivero, sorte d’avatar du décoiffant Japonais gagnant de l’an dernier, avec une mise en scène principalement basée sur la répétition des gestes quotidiens d’un vieil  employé de maison menacé de se retrouver à la rue. Du genre repassage et nettoyage, agrémentés d’un peu de sexe. Inutile d’en raconter davantage, dans la mesure où je ne suis pas certaine que vous le voyiez un jour…

    Pendant que j’y suis, on ne s’est pas beaucoup plus éclaté sur la Piazza Grande, à part avec la saga d’ouverture Brideshead Revisited de Julian Jarrold, ou  Son of Rambow, la fameuse comédie potache  de Garth Jennings, qui a logiquement reçu le prix du public. Et je n’oublierai pas Palombella Rossa de Nanni Moretti. La rétrospective, les choix  et la présence magnétique de l’icône italienne ont largement contribué à relever le niveau général.

    Bref, vivement l’année prochaine ! Mais pitié, sans les détails plombants. Comme l’album panini ou les obsessions glamour de Nicolas Bideau qui s’obstine à mélanger Cannes et Locarno. Et surtout, de grâce monsieur Solari,  sans mystère autour du successeur de Frédéric Maire. Il n’y a rien de tel que ce suspense à la noix, vous forçant à traquer l’info au lieu d’aller au cinéma, pour vous pourrir un festival.

     

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