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le blog d'Edmée - Page 607

  • La pêche olympique de Sa Logorrhée

    Les juniors ayant fait moisson de médailles aux Mondiaux de Crans-Montana, il était couru que leurs aînés ne monteraient pas sur le podium dans le super G de Hinterstoder. A l’image de Carlo Janka, qui s’est tellement reposé avant qu’il a failli s’endormir en route et se retrouve quatrième à plus d’une seconde du vainqueur. Sans parler de Didier Cuche, échouant  à une misérable dix-neuvième place.

    Pas étonnant que la flèche des Bugnenets milite pour que les meilleurs aient le droit de choisir leur numéro de dossard, histoire de moins être tributaires des conditions météo et de la qualité de la neige. Tout en somme pour leur éviter les obstacles et leur faciliter le chemin vers la victoire, au détriment des autres. Franchement une sportivité hors du commun, le Neuchâtelois.

    Mais si les Helvètes ont sombré, il en est un qui avait une pêche quasiment olympique. Il s’agit naturellement du grand, de l’immense, de Monsieur Jaton, le roi du commentaire. Et il a commencé tôt à se surpasser dans l’analyse pointue de l’épreuve. Dès le deuxième concurrent, en l’occurrence le Suisse Feuz, «l’homme en forme du moment». Mais qui n’a pas terminé la course… De même pour Peter Fill, «qui nous présente du très bon ski ». Mais s’est drôlement emmêlé les pinceaux.

    En revanche Bode Miller, «l’ombre de lui-même depuis le début de la saison»,  termine troisième. De son côté Benjamin Raich, «qui n’aime pas la vitesse», finit second. Quant à Hannes Reichelt, dont Sa Logorrhée ne croyait pas au fantastique chrono à mi-parcours, «il faut se méfier, il y a plusieurs moyens de couper la cellule», il a conservé son avance pour l’emporter les doigts dans le nez. De surcroît, parti dixième, il a tué la course, n’empêchant pas le glapissant Fabrice d’en douter  jusqu’au passage du trentième skieur.

    Remarquez, c’était aussi assez croquignolet chez ses collègues d’Eurosport. Et notamment au moment où s’élançaient leurs compatriotes, qui ont donc la technique, le physique, bref tout ce qu’il faut pour atteindre les sommets.  A l’image du Tricolore De Tessières. « Attention à Gauthier… excellent… à ce rythme, il peut largement viser le top 10…», bramaient nos spécialistes en extase. Funérailles, au final, le malheureux ne se classe que vingt-huitième. C’est bête, car il n’a fait qu’une petite faute, remarquaient en substance nos inconsolables cadors de la chaîne.

    Et puisque je vous parle des Français, la séparation des pouvoirs, ils ne connaissent pas trop. Vous avez sans doute constaté que le sélectionneur des Tricolores, le doigt sur la couture du pantalon, s’est empressé d’obéir aux injonctions de la ministre des Sports. Chantal Jouanno ne voulait ni de Franck Ribéry ni de Patrice Evra en Equipe de France, étant donné qu’ils avaient sali l’Hexagone en Afrique du Sud. Courageux mais pas téméraire, Laurent Blanc n’a pris aucun des deux Bleus pour affronter le Brésil en match amical le 9 janvier prochain.

    Si la blessure au genou de Ribéry lui a facilité le courbage d’échine, ce n’était pas pareil en ce qui concerne Evra, revenu à un bon niveau à Manchester United. Mais bien entendu, le sélectionneur s’en est tiré avec de pirouettes diplomatiques, clamant que seuls des critères sportifs avaient dicté son choix. On le croit sur parole…

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  • Le déclic pour Djokovic. Mais y aura-t-il plusieurs photos?

    La symétrie hommes-femmes dont je vous parlais précédemment s’est poursuivie à Melbourne avec le sacre des deux numéros 3. A noter toutefois que Clijsters grimpe un échelon, tandis que Djokovic reste à sa place. Mais àdeux doigts de la légende, qui a intérêt à cravacher ferme pour éviter de se faire coiffer.

    Par ailleurs, l’histoire se répète pour Murray. En pire, le malheureux ayant eu encore plus de mal à exister face au Serbe que contre Rodgeur l’an passé, où il avait au moins forcé le Suisse à disputer un tie-break dans la troisième et dernière manche.

    Le plus grave, c’est que Novak n’a même pas eu à étaler toute sa science pour venir à bout de son adversaire, plus démuni que jamais. Si le Bâlois avait grandement facilité les choses à son dangereux rival en balançant quantité de revers dans le public, Andy, lui, s’est consciencieusement efforcé de mettre un paquet de balles dans le filet.

    Je me demande ce que Mats Wilander, que j’adore décidément entendre disséquer la substantifique moelle du tamis, va nous sortir sur l'Ecossais. Juste avant la rencontre des dauphins, il clamait qu’on aurait un Murray de choc. Comme on ne l’avait jamais vu... Remarquez, ce dernier lui a quelque part donné raison!

    Bref, à le regarder balbutier son tennis, je me dis qu’on est assez loin de cette nouvelle ère que les spécialistes ne cessent d'évoquer, avec une future rivalité à haut niveau entre les finalistes de Melbourne, style Borg-McEnroe, Sampras-Agassi  ou Nadal-Federer.

    Pour l’instant hélas, la belette de Dunblane ne talonne que Söderling, alors que l’express de Belgrade, auteur de son meilleur tennis dans cet Open, tient la dragée haute au duo de tête. Il le dit lui-même, il s’est produit un déclic. Reste à espérer que Nole ne sera pas l’homme d’une seule photo, comme en 2008 et les trois saisons suivantes…

    Pour en finir avec cette édition australienne 2011, je réitère mes félicitations à la TSR, qui a aussi mal terminé sa couverture australienne qu’elle l’avait commencée. La chaîne a en effet interrompu cavalièrement le match, le reprenant non seulement en différé, mais en l’amputant d’une moitié de set.

    Et cela pour privilégier la descente en live d’un supercombiné sans intérêt, qui aurait fort bien supporté un petit résumé juste avant le slalom. D’autant que l’épreuve comptait en tout trois vainqueurs potentiels, dont Silvan Zurbriggen qui a réussi à échouer à un misérable cinquième rang.

    Heureusement qu’il y avait la TSI. Qui a aussi transmis le ski, mais sans nous priver d’un seul coup de raquette. Merci  les Tessinois. Ça c’est  du sport!

     

     

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  • Federer voit son avenir en rose pétant!

    C’est fou la vitesse à laquelle les choses changent, en sport en général et en tennis en particulier. Au terme de la première semaine de l’Open d’Australie, le Suédois Mats Wilander tressait des couronnes à Federer, louant son incroyable capacité à s’en sortir en résolvant les doigts dans le nez tous les problèmes se posant à lui. Ce qui en fait le meilleur joueur de tous les temps, ajoutait le viking béat d’admiration.

    Funérailles, deux jours plus tard Amélie Mauresmo vilipendait notre gloire nationale, en insistant sur son manque total d’options face au Serbe… Scotchée, bluffée,  bref bouleversifiée par l’extraordinaire talent d’un Novak transcendé par une triomphale Coupe Davis, elle pense qu’il représente aujourd’hui  le top du top de la crème de l’élite. Et subséquemment donc, que les traditionnelles finales Nadal-Federer c’est quasiment fini. Tandis que l’Espagnol continuera à tenir le haut de l’affiche en compagnie de Djokovic, voire  de Murray,  le malheureux Rodgeur devra à son avis se contenter de jouer les guest stars.

    Remarquez, comme elle nous raconte également que les Français filles et garçons, sont pratiquement tous capables de briller en Grand Chelem, ses analyses sont un chouia sujettes à caution. D’ailleurs Djokovic et Federer ne partagent pas celle qui les concerne. Le jeune Nole pense qu’il a encore du pain sur la planche avant de rattraper le Bâlois, tandis que Sa Grâce, espérant  boucler 2011 aussi bien que 210, voit son avenir en rose pétant.

    Mais on le sait, la principale qualité du maestro, franchement en délicatesse à  Melbourne où il a failli se faire sortir par Gilles Simon au deuxième tour, n’est pas de se remettre en question. Certes, bien obligé, il a reconnu la nette supériorité de l’express de Belgrade en l’occurrence. En revanche, il n’a pu s’empêcher d’incriminer dans la foulée une surface un peu lente. Par ailleurs, piteusement battu en trois petits sets et auteur d’un nombre incalculable de fautes directes, notamment en revers, il estimait qu’il n’avait pas si mal joué. Décidément indécrottable, le Bâlois.

    Reste évidemment à  découvrir si le nouvel amour d’Amélie confirme dimanche en finale face à Murray. Possible dans la mesure où la belette écossaise s’est défaite dans la douleur de la sangsue David Ferrer, accroché à ses basques pire qu’une moule à son rocher.

    En attendant, j’ai d’autres soucis. Les hockeyeurs genevois. Pourtant, avant  leur misérable capitulation face à Bienne aux Vernets, j’imaginais  qu’ils avaient une bonne chance de conforter largement leur sixième place, McSornette ayant eu la bonne idée d'engager… Simek.  Ben oui, quoi. Autant de mecs d’un coup, ça devait leur donner des ailes, aux Aigles!

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