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le blog d'Edmée - Page 609

  • Open d'Australie: la misérable couverture de la TSR

    Je vais me répéter, mais on ne sait jamais. Peut-être qu’à force de taper sur le clou, il va s’enfoncer dans le crâne des responsables de la TSR, libérant ainsi quelques neurones empathiques. Parce que décidément avec eux, mieux vaut ne pas être un fan de tennis.

     

    J’aimerais en effet qu’ils m’expliquent  pourquoi, contrairement à la TSI et la DRS, l'antenne romande, après nous avoir promis monts et merveilles sur le sujet, nous gratifie au compte-gouttes de quelques misérables matches de l'Open d'Australie à partir de 9h du matin (les travailleurs vous disent merci), alors qu’il y en a plein avant l’aube.

     

    Certes on a eu droit à Federer-Malisse en direct la nuit de jeudi à vendredi, mais c’était la première fois de la semaine. Cela paraît d’autant plus grotesque que transmettre en live ne changerait rien au travail de l’envoyé spécial qui commente de toute façon à chaud, et que pendant ce temps, il n’y a pas autre chose à se mettre sous la rétine que douze mille rediffusions de Couleurs locales et du  Téléjournal.  

     

    Aussi pitoyable qu’Eurosport, saoulant avec sa promo d’enfer, se vantant d’une couverture hors du commun de l’événement avec les commentaires d’Amélie Mauresmo, Henri Leconte, Emilie Loit, Mats Wilander et j’en oublie. Au lieu de se ruiner à rétribuer tous ces gens, qui de surcroît n’ont pas inventé la poudre, les pontes feraient mieux d’acheter les droits pour nous offrir de passionnant duels, entre mâles par exemple sur la chaîne non payante.

     

    Parce que celle-ci nous diffuse uniquement en direct, pour les répéter en boucle le reste de la journée, des matches de filles. De préférence françaises. Comme ceux de Caroline Garcia, la nouvelle muse du tennis hexagonal dont les experts, explosés par son génie, n’ont cessé de rebattre les oreilles.

     

    Imaginez-vous qu’à pas dix-huit ans, la demoiselle a réussi à passer brillamment un tour à Melbourne! Et dire qu’en cherchant à la comparer aux anciens talents précoces, ils n’ont même pas songé à mentionner Martina Hingis, qui à l’âge de Caroline dominait insolemment le circuit féminin depuis plus d’un an.

     

    Mais parlons plutôt du héros du jour, Stanislas Wawrinka. Contre toute attente, il continue à faire des étincelles après avoir quitté cavalièrement femme et enfant. C’est les doigts dans le nez qu’il a terrassé en trois sets un Gaël Monfils complètement à l’ouest, tels d'ailleurs tous les Bleus, dames et messieurs. Partis à vingt, il n'y en a plus un seul en huitièmes de finale, une première depuis 2005. Je ne m'étendrai toutefois pas sur cette déroute annoncée, en dépit des cocoricos ambiants.

     

     

    Bref. Pour en revenir au Vaudois, il pourrait bien récidiver contre Roddick dimanche, ce qui lui permettrait de retrouver Rodgeur en quarts de finale. Pour autant évidemment que la légende arrive à bout de l’Espagnol Robredo. Mais ce n’est pas dans la poche au vu des errements coupables du maestro face à Xavier Malisse. Le brave Belge n’avait pourtant pas le début du commencement d’un atout à sortir de son sac… du même nom.

     

     

    A l’image de Cuche dans le super-G de Kitzbuhel. Il y a en outre de fortes chances pour que le Neuchâtelois, que tout le monde, à commencer par lui, voit sur la haute marche du podium en descente, nous refasse le coup du Lauberhorn. Et pour cause, la flèche des Bugnenets nous ayant de nouveau joué les rois de l’entraînement.

     

     

    PS.-Oui, bon, mea culpa. Didier vient de démentir ces propos légèrement sarcastiques en dominant outrageusement la Streif. Mais j'estime que c'est la moindre des choses, dans la mesure où il il fanfaronne depuis le début de la saison en nous promettant de gagner dans la discipline!  

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  • La voie royale pour le cannibale à Melbourne

    A deux doigts du premier Grand Chelem de l’année, les spécialistes n’en peuvent plus de se triturer les méninges, décortiquant à l’envi les atouts et faiblesses des deux rois de la raquette. La plupart d’entre eux ont pourtant tendance à miser sur Nadal pour s’imposer à Melbourne. En ce qui me concerne, le voyant jouer les Attila ces derniers temps, j’étais pour une fois prête à parier plutôt sur les chances de Federer.

    Mais j’ai pas mal déchanté en consultant le tirage au sort. Car il est loin d’être favorable au maestro, qui de surcroît a la sale habitude de traînasser sur le court au début des tournois. Une manie qu’il ferait bien de perdre dans la mesure où il affronte d’entrée de jeu Lukas Lacko. Non seulement le Slovaque est joli garçon, mais il avait créé la surprise en raflant un set au pitbull ibère à Doha il y a une semaine. Seule chose vaguement rassurante, le cannibale était en principe miné par un virus.

    En cas de victoire, le Suisse serait bien inspiré de continuer à se remuer les fesses, car il risque de trouver sur son chemin le Français Gilles Simon, qui l’a battu deux fois et vient de faire des étincelles à Sydney. Ensuite il y aurait Monfils, puis Roddick, bref l’angoisse jusqu’en quarts de finale.

    En revanche,  même convalescent, son ennemi  intime sera assez tranquille jusque là, si j’en juge par la voie quasi royale qui s’offre à lui. Ivan Lendl, qui a procédé au tirage, a eu la main lourde. Et d'autant plus injuste que le brave Rodgeur s'est  héroïquement porté au secours des victimes des terribles inondations dans le Queensland.  

    Battant le  rappel de ses potes, il a donc organisé une rencontre de charité dimanche, histoire de récolter des fonds. Comme quoi  il n’est pas aussi insensible, pingre et préoccupé de sa petite personne que les esprits chagrins le prétendent. On me rétorquera que c’est facile de se montrer généreux avec l’argent des autres. Mais quand même, Sa Grâce paie drôlement de sa personne depuis décembre.  

    Je l’admets, c’est moins douloureux pour le porte-monnaie. En réalité, la vraie noblesse des millionnaires de la raquette eût été d’offrir aux sinistrés australiens leur chèque de la quinzaine. Mais il ne faut pas rêver. Brisbane sera cent pieds sous l’eau avant qu’un tel miracle se produise…

    A propos de rêve, je doute que celui de Didier Cuche de s’imposer au Lauberhorn se réalise. J’en veux pour preuve le fait que la flèche des Bugnenets s’est montrée impériale à l’entraînement. Rien à voir, hélas, avec la course. De toutes façons, au cas où les choses tourneraient au cauchemar, le Neuchatelois ne serait pas seul en enfer. Il y croiserait les Aigles de McSornette, à nouveau tout ébouriffés en championnat après s’être lissé les plumes à la Coupe Spengler.

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  • Petit pays, grands champions, l'Helvétie pavoise!

    La fibre nationaliste frémissante, le Suisse n’était pas peu fier de ses athlètes ce week-end. Décollage enfin réussi de la fusée Gut qui s’est offert le missile Vonn, formidable victoire de Colognator le roi du fonds (rien que le regarder ça vous met sur les rotules), succès de Wawrinka en Inde (oui, bon, j’admets, ce n’est pas si mal) et évidemment triomphe de Federer à Doha.

    Evénement d’autant plus remarquable que la légende a écrasé Davydenko, tombeur valeureux de Nadal. Certes en principe diminué par un méchant virus. Qui aurait toutefois beaucoup perdu de sa virulence ensuite, dans la mesure où il n’a pas empêché l’Espagnol de remporter le double contre une redoutable paire. Je sais cela n’a pas grand-chose à voir mais quand même.

    Bref, on aura de nouveau droit à un wagon d’analyses pointues sur qui, du Bâlois ou du Majorquin, a les meilleures chances de s’imposer cette saison. Les spécialistes ne cessant toutefois de tourner leur veste, portant l’un aux nues à la moindre défaillance de l’autre et vice-versa, on n’est pas sorti de l’auberge.  

    En revanche, ils s’accordent en général à estimer que l’hégémonie des deux cracks du tamis durera un certain temps. Une déduction à la portée de n’importe quel béotien de la raquette remarquez, si on considère l’énorme avance aux points du maestro et du cannibale sur le reste de la troupe. Cela n’a pas empêché McEnroe, damant le pion à Mats Wilander dans le domaine, de nous aligner sentencieusement quelques platitudes d'une évidence crasse. 

    Manifestant une connaissance du tennis qui m’explose les neurones, l’ombrageux Newyorkais a d’abord expliqué à la télé hongkongaise, en marge d’une exhibition, que la rivalité entre l’Helvète et l’Ibère continuerait encore un an ou deux avant qu’une nouvelle tête ne se pointe sur les courts. Puis il a affirmé que si Djokovic et Murray espéraient pouvoir briser la domination de Sa Grâce et du pitbull, ils devraient s’améliorer et ajouter quelque chose à leur jeu. Bestiaux les scoops, non ?

    Söderling, qui vient de terrasser Roddick à Brisbane, n’est pourtant absolument pas de cet avis. Pour le Suédois la distance est au contraire minime entre les deux grands et leurs poursuivants. Selon lui, ceux-ci sont entre dix et quinze capables de les battre les doigts dans le nez, et donc de gagner des Grands Chelems ou des Masters. Inutile de préciser que Robin s’imagine en tête de meute.  

    C’est sans doute la raison pour laquelle le Suisse, sans doute vexé par les déclarations un poil irrespectueuses du vorace Viking, l’a consciencieusement oublié dans sa liste d'outsiders, dont Juan Del Potro et Davydenko, prêts à le faire trébucher.

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