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le blog d'Edmée - Page 608

  • Sans son rival historique, Federer aux fraises!

    Quelle symétrie chez ces messieurs-dames à l’Open d’Australie! Les deux numéros un au tapis et les numéros deux battus chacun par les numéros trois. Ce qui propulse en outre une Asiatique, en l’occurrence la Chinoise Na Li, pour la première fois de l’histoire en finale d’un Grand Chelem.

     

    Maigre consolation face au pincement de voir tomber la légende. Encore que la chute de Federer en demi était plus ou moins annoncée, tant il a fait preuve de dilettantisme coupable dans les quatre premiers tours.

     

    Du coup, on a hâtivement conclu à un tennis de rêve après sa rencontre express en quarts avec Wawrinka, qu’on prétendait capable de renverser des montagnes. A condition qu’elles soient à vaches! Il y a en effet un monde entre atomiser le Vaudois et affronter un redoutable Djokovic en superforme et sur un nuage depuis le début du tournoi. Rebelote exacte d'ailleurs de 2008.

     

    L’ennui, c’est qu’avec ce revers mortifiant, la légende perdra un paquet de points au classement, diminuant dangereusement la distance qui le sépare du Serbe et creusant dramatiquement l'écart avec Nadal. C'est l'Espagnol qui doit jubiler. C'est de surcroît sa faute si le pauvre Rodgeur s’est montré aussi impuissant sur le court. Eh oui, laminé par son compatriote Ferrer suite à une malencontreuse blessure, le pitbull avait capitulé la veille. Privant ainsi Sa Grâce de son surplus d’adrénaline à l’idée de le battre.

     

    Contrairement à ce que prétendait l’envoyé spécial de la TSR, qui l’imaginait libéré par l’absence de son rival historique. La séparation des «couples» en sport peut se révèler parfois fatale à celui qui reste en course.  En ski, par exemple, vous enlevez Lindsey Vonn à Maria Riesch et l’Allemande risque de se mélanger les spatules. Il y a quelques années, la Suédoise  Anja Paerson avait sombré dans la poudreuse après la retraite de sa meilleure ennemie, la Croate Janica Kostelic. Pareil en Suisse avec Marc Berthod, inexistant depuis le terrible accident de son «jumeau» Daniel Albrecht.

     

    Cela n’empêche pas les spécialistes, après avoir ululé au génie retrouvé du Bâlois contre le malheureux Stanislas, de recommencer à nous abreuver d’analyses sur son déclin. Ils parlent déjà de passage de témoin, pire de la fin d’une époque, se basant sur le fait que le roi du tamis ne détient plus aucun titre majeur depuis 2003. Ce qui a considérablement énervé le phénix, dont la ferme intention est évidemment de renaître de ses cendres à Roland Garros.  

     

    Pour en revenir au héros du jour, c’est désormais lui qui passe pour le maître. A l’image de Guy Forget, les experts impressionnés jugent extraordinaire le fait que Djokovic pointe en finale après avoir gagné la Coupe Davis. Un brin exagéré, j’estime, dans la mesure où cela se déroulait il y a sept semaines. En tout cas, si c’est un exploit surhumain, pour un garçon du niveau du jeune Novak, d’envisager enfin remporter son deuxième Grand Chelem en huit ans, après s’être tourné les pouces pendant près de deux mois, il n'a plus qu'à tirer l'échelle. Et oublier ses prétentions à régner sans partage sur le petit monde de la raquette.

     

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  • Nadal, le Wawrinka de Ferrer à Melbourne...

    Les duels entre compatriotes se suivent mais ne se ressemblent pas. Je n’entends pas moins d’ici le chœur des fans outragés par le titre de cet article. Oser comparer le grand d’Espagne au petit d’Helvétie, un vrai crime de lèse-pitbull. Parce que si le cannibale s’est incliné en quarts de finale, c’est évidemment parce qu’il était à nouveau trahi par son corps.

    Cela ne souffre effectivement a priori pas de discussion, son adversaire Ferrer étant le premier à le reconnaître. Voilà cependant qui n’empêche pas les mauvais esprits de cultiver quelques doutes et de chipoter sur le sujet. Il est vrai que le bandage caché de Rafa ne semblait pas toujours l’empêcher de se démener ferme, pour tenter de freiner les remarquables ardeurs de son rival. Espoir des plus vains tant David était déterminé à écraser Goliath.

    Quand même, terrassé par un virus à Doha, victime d’une blessure à Melbourne, ça commence à faire pour Nadal, près à nous offrir une variation sur une célèbre chanson, du genre :

    J’ai les g’noux un peu mous
    Et les cuiss’ qui déviss
    Des faibless' dans l'biceps
    Les tibias franch’ment las
    Des bobos dans le dos
    Du plomb dans les tendons
    Peur pour mes adducteurs
    Ah mon Dieu qu’c’est embêtant ces trucs aux ischio-jambiers
    Ah mon Dieu qu’c’est embêtant de jouer comme un pied.

    A se demander si le taureau de Manacor, stupidement encensé pour ses victoires contre des nobodies ou presque, n'est pas carrément out. La question ne semble pourtant pas perturber les spécialistes pour l'instant. Ce qui est d’ailleurs curieux. Selon eux, seul un traumatisme physique peut expliquer un revers naturellement passager de l’Espagnol. En revanche, ils évoquent immédiatement le déclin inévitable de Federer quand il égare quelques sets en raison d'une mononucléose ou d'un dos en compote.

    Pour l’heure le maestro, qui se porte comme un charme, a donc rallié le dernier carré. Normal, il a écouté mes conseils. Abandonnant, pour un  galop fringant, son pas traînant adopté depuis le début du tournoi. La preuve il a livré son meilleur tennis pour abattre Wawrinka, dans un non match tournant à la correction. Le livre de la jungle. Mowgli hypnotisé par Kaa.

    Bref une victoire étincelante, qui outre avoir complètement déboussolé le pauvre Stanislas, en dit long sur l’état comateux de Monfils et Roddick précédemment atomisés par le Vaudois. Sa Grâce va pourtant devoir se surpasser pour venir à bout de Djokovic en demi-finale, si j’en crois les experts de la raquette, aussi éblouis qu’impressionnés par l’extraordinaire  talent du Serbe.

    A commencer par Guy Forget. Ce qui me rassure vaguement. Il est en effet logique, pour le capitaine de Coupe Davis, d’imaginer plus qu’un génie dans le bourreau des Bleus... Et d’espérer le voir tomber la légende du tamis pour mieux accepter le naufrage de ses "Fantastic Four", le mois passé à Belgrade.  

       

     

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  • Federer devra se remuer le popotin pour battre Wawrinka!

    Cela ne vaut certes pas les quatre heures quarante-quatre du match, dont une dernière manche d'anthologie, entre l'héroïne incontestée du jour Francesca Schiavone et son adversaire malheureuse Svetlana Kuznetsova. Il n'empêche, je n’ose imaginer le tintouin médiatique helvétique suite au triomphe de Didier Cuche sur la Streif, la troisième place de Lara Gut en super-G, la deuxième de Zurbriggen en combiné et bien sûr le succès quasiment inespéré de Wawrinka en quarts de finale à l’Open d’Australie. Un Stanislas décidément transformé et qui cartonne un max depuis qu’il a quitté le foyer conjugal pour filer le parfait amour, tennistique bien sûr, avec Peter Lundgren.

    Du coup, sa quatrième victoire à Melbourne, contre Roddick cette fois, nous vaudra une confrontation historique entre Helvètes au prochain tour, puisque Federer s’est lui (vraiment pas de quoi en faire un fromage en revanche) débarrassé de l’Espagnol Robredo.

    Pas jouée d’avance cette rencontre entre les Suisses. Surtout après avoir regardé Stanislas atomiser tous ses adversaires, dont L'Américain, en trois petits sets. Peut-être un rien diminué d'ailleurs, le Texan. En tout cas, je l’ai rarement vu aussi suant et soufflant. Entre le boeuf et et la locomotive à vapeur en somme.  

    Quoi qu’il en soit, Federer a clairement du souci à se faire pour rallier le dernier carré. Surtout s’il rechigne toujours autant à se remuer le popotin que dans ses matches un rien misérables contre de gentils garçons comme Malisse et Robredo, aussi dangereux pour la légende que son grand-père. Sinon sa grand-mère…

    A part ça j’ai lu que Jo-Wilfried Tsonga, pourtant tout feu tout flammes et décidé à gagner des Grands Chelems et des Masters à la pelle avant sa campagne australienne ratée, a déclaré qu’il voulait retourner dans l’ombre. En est-il toutefois jamais sorti?

    Il y croisera en tout cas le reste de l’armada hexagonale qui a piteusement coulé corps et biens chez les kangourous. Heureusement que les skieurs français Jean-Baptiste Grange et Adrien Théaux se sont illustrés à Kitzbühel. Une victoire en slalom et un troisième rang en descente, de quoi soigner les gros bleus à l’âme des Tricolores côté raquette.

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