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le blog d'Edmée - Page 576

  • Rebelote façon Bercy pour Federer...

    imagesCAHVTPHH.jpgJe vous disais dans ma chronique précédente que même blessé, un taureau espagnol demeurait dangereux. Mais évidemment cela dépend à quel point. Et fallait-il que la bête de Manacor soit sur les genoux avant de pénétrer dans l’arène, pour se laisser aussi facilement couper les oreilles par Federer, puis la queue par  Tsonga…

    Avec un Murray quasiment forfait d’entrée, le fessier décontracté mais trahi par son aine et Djokovic en mal de caisson hyperbare, c’est rebelote façon Bercy pour Rodgeur qui se retrouve à nouveau seul des Big Four sur le sentier de la gloire.

    Et pour cause. Qui veut aller loin ménage sa monture… Il n’en faut pourtant pas davantage pour que les détracteurs de la légende, confondant chance et intelligence de préparation, évoquent avec mauvaise humeur une Masters Cup au rabais.

    En tout cas cela permettra peut-être à Marc Rosset de se faire momentanément appeler Madame Soleil, lui qui avait pronostiqué dès l’entame des hostilités londoniennes une finale Federer-Tsonga, avec la victoire du premier. Nous soulant d’ailleurs avec ses talents divinatoires jusqu’à ce que Berdych sème le doute en coupant inopinément les jambes à Ferrer, la mobylette ibère à court de jus.  

    En principe une fleur en forme de rose pour Guillaume Tell qui rencontre le mille-pattes de Valence dans le dernier carré, mais une épine pour Jo-Wilfried devant affronter le Tchèque qui, lui, a au contraire soudain mis un tigre dans le moteur.       

    yannick_noah21[1].jpgEn attendant le dénouement de la chose, deux mots sur la polémique soulevée cette semaine par Yannick Noah dans une tribune du supplément du Monde. Le plus étonnant dans l’affaire, n’est pas tellement qu’il prône la légalisation du dopage et la fin de l’hypocrisie en proposant de fournir à chacun la «potion magique» qui fait gagner… les Espagnols, mais qu'on accorde une telle audience à un tennisman moyen reconverti en chanteur banal.

    J’entends d’ici les protestations outrées de ceux qui l’ont élevé au rang de champion planétaire. Pour avoir gagné, à l’image d’une bonne dizaine de joueurs, un seul Grand Chelem dans sa carrière et mené deux fois les Tricolores à la victoire en Coupe Davis. Certes, ce n’est pas rien, mais on ne fait pas un tel fromage à propos d’autres capitaines méritants.

    Bref. Si une petite minorité vole au secours de Noah, s’étonnant qu’on ne puisse remettre en cause la légitimité de la lutte antidopage ou notant que ses propos vont dans le sens des travaux de certains chercheurs, le pavé dans la mare de la personnalité préférée des Français avec Zidane et Mimie Matthie (on a les idoles qu’on peut) a provoqué une pluie de réactions indignées.

    Du coup, il se retrouve dans la peau de l’arroseur arrosé, Toni Nadal, l’oncle de Rafa résumant ainsi le sentiment plus ou moins général : «Ce type ne mérite aucun respect. Il croit que tout le monde est comme lui. Cela me choque qu’une personne d’une honnêteté douteuse se permette de parler mal des sportifs espagnols ».

    Pas top, mais il y a pire. Le pauvre passe désormais auprès de nombreux ses ex-pairs, alors envoûtés par son charisme, pour un trublion irresponsable, stupide, jaloux et un rien attardé.  Michael Llodra va jusqu’à le soupçonner d’avoir éventuellement bu un coup de trop avant de prendre la plume. Plutôt pathétique…

    Apparemment le «roi de la provoc» a compris le message car il rétropédale sec dans une interview au Monde, déclarant qu’il a simplement voulu faire une démonstration par l’absurde avec la volonté d’ouvrir le débat. Franchement, mon œil…   

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  • Et ça continue à grenouiller dans le crampon

    imagesCAZC54Q4.jpgY a pas de racisme dans le sport… Peut-être un mot ou un geste déplacé… La victime elle doit se dire que c’est un jeu et on se serre la main à la fin…Vous y ajoutez une pointe d’accent beur et c’est carrément un sketch de Gad Elmaleh. Sauf que ce sont de vraies paroles prononcées par le président Blatter sur CNN.

    Le ponte de la FIFA a tenté de nuancer par la suite, mais le mal était fait. Il se trouve des indignés en Angleterre pour réclamer sa tête, le jugeant complètement dépassé. Jusqu’à Martine Brunschwig Graf qui s’est vivement émue de cette inconvenance sur les ondes de la Première.

    Inutile de préciser que le boss a exclu de démissionner. Et tandis qu’il ne participe pas franchement à la grandeur de l’Helvétie avec ses propos douteux, voilà que le bouillant Constantin se voit désavoué par le tribunal cantonal du Valais et ses recrues estivales suspendues avec effet immédiat. Là encore on pouvait s’y attendre, Ben-Hur ne désarme pas. La course continue. 

    Pour couronner l'ensemble la TSR révèle que des contrats occultes, tombant sous le coup de la loi, ont lié des joueurs de Xamax et Boulette Chagaev. Plusieurs auraient été engagés via une société offshore appartenant au Tchétchène, un procédé qui a permis des économies sur les cotisations sociales en Suisse.

    Tout cela divise les aficionados du crampon. Mais il y a au moins une chose qui devrait les réjouir en les mettant d’accord, c’est la non participation de la Suisse à  l’Euro 2012. Avec sa minable victoire au Luxembourg où elle a joué les intermittents du ballon, je ne vous raconte pas le ridicule auquel la bande bout-de-bois d’Ottmar Hitzfeld nous aurait exposés en Ukraine et en Pologne!

    C’est d’ailleurs le triste sort que les Bleus de l’EDF à nouveau en panne de jus risquent de réserver à leurs compatriotes, en bouclant l’année encore plus chichement que nos Rouges avec un match hypernul contre la Belgique, suite à un laborieux succès sur les Etats-Unis.

    Remarquez, cela n’a pas empêché le sélectionneur Laurent Blanc de demeurer optimiste. On a avancé et progressé même si cela ne s’est pas vu lors de ces deux matches a-t-il assuré, plus farfelu que Gottmar dans l’analyse des performances de ses troupes.

    Mais je ne vais pas me plaindre dans la mesure où cela nous vaudra peut-être quelques épisodes croustillants deux ans après le traumatisme sud-africain généré par l’inénarrable Domenech. En effet, les Tricolores pourraient se retrouver dans le groupe de la mort, opposés aux ogres espagnols, allemands et portugais.

    Autant dire que les carottes seraient vite cuites. Et dans l'immédiat, nos chers voisins n’ont pas de superchampions à se mettre sous la rétine pour se consoler. Contrairement à notre Guillaume Tell de la raquette, qui vient de remporter le tournoi de Bercy une main attachée dans le dos. Au point qu’il a été encensé par Tsonga, son rival malheureux en finale. «C’est le plus grand joueur du monde et il le restera pour un bout de temps», a déclaré le boxeur des courts sonné d’entrée.    

    Une profession de foi partagée par les spécialistes du tamis en émoi qui ne cessent, après avoir vilipendé Rodgeur, de rappeler ses fantastiques statistiques. Du coup je croise les doigts, en espérant que cet écrasant panégyrique ne provoquera pas l’effondrement de Sa Grâce chez Sa Majesté britannique.

    Car si ce n’était pas trop sorcier pour le maestro de défendre à Paris l’honneur perdu des trois seigneurs de la jungle, pour cause de forfait, d’abandon ou d’échec, ce sera une autre chanson à Londres. Notamment de la part du piaffant Nadal dont on a prétendu, apparemment à tort, que le corps n'était que souffrance. De toute façon, même blessé, un taureau espagnol reste dangereux. 

     

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  • La légende balance Tsonga dans les cordes

    781052-13308106-317-238[1].jpgEtant donné l’absence du pitbull ibère, l’abandon du vampire serbe puis la défaite de la belette écossaise, il eût été assez surprenant que Sa Grâce helvétique ratât le coche à Paris. D’autant que surfant sur son succès bâlois, le maestro nous a quasiment refait du Rodgeur des années glorieuses tout au long du tournoi.

    Egalant la performance d’Agassi en remportant Bercy deux ans après Roland Garros, le seul homme à avoir atteint la finale des neuf Masters 1000 a, dans la foulée, récupéré la troisième place du classement. 

    Certes on pouvait imaginer le contraire, notamment en consultant le site d’Eurosport, où les spécialistes pensaient que la légende devrait déjà s’employer ferme en quarts de finale face au fringant à Juan Monaco. Et risquait surtout de disparaître en demi-finales contre l’éblouissant Tomas Berdych au sommet de sa forme et de sa confiance, bourreau d’un Andy Murray faisant pourtant figure d’épouvantail.  

    Vu la raclée que lui a flanquée Federer, je me demande juste ce qui se serait passé si d’aventure son adversaire du jour n’avait pas été au top du top… Ce qui a évidemment poussé nos experts à revoir leur jugement, réduisant un peu l’éclat du lumineux Tchèque pour évoquer la partie de rêve du Suisse, toujours capable de produire un tennis dont lui seul a le secret…

    L’autre monstrueux obstacle à se dresser contre le phénix, c’était naturellement Tsonga, leader incontesté de la raquette hexagonale devant les mousquetaires à la dérive Monfils, Simon et Gasquet. Bien qu’il fut parvenu dans le dernier carré grâce au forfait de Dracula et en finale avoir laborieusement battu le géant américain John Isner, dont le talent est quand même inversement proportionnel à la hauteur.

    Mais depuis quelque temps, les compatriotes de Jo-Wilfried avaient recommencé à le porter aux nues, plaçant récemment le charismatique et électrique boxeur des courts à égalité avec les Big Four au regardde sa deuxième partie de saison.

    Avec leur curieuse manière de compter, figurez-vous que notre gloire nationale se retrouvait dixième. De quoi terriblement craindre la redoutable lame tricolore. Pourtant Mohammed, sonné d’entrée, demeurait empêtré dans les cordes. Très déçu mais beau joueur, à l’image de Berdych d’ailleurs, il a rendu hommage au «plus grand joueur du monde et qui le restera pour un bout de temps».

    Cette profession de foi doit suprêmement agacer Djokovic et ses fans. Tsonga, qui mène aux points contre  le Serbe, avait commencé à enfoncer le clou dans une interview. Il expliquait qu’affronter le nouveau boss du circuit ne lui procurait aucun sentiment spécial. Ajoutant qu’il avait moins d’aura que Rodgeur ou Rafa et que pour l’instant il était loin au niveau du palmarès. Voilà qui est dit.   

     

      

     

     

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