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le blog d'Edmée - Page 575

  • Les grands miracles du foot

    images[7].jpgEstomaqués, abasourdis, secoués, en un mot subjugués. Je veux parler des médias se gargarisant follement de "l’exploit majeur, exceptionnel, fantastique, incommensurable, historique des formidables Bâlois" contre les condescendants British de Manchester United.

    Résumant l’intense sentiment de fierté nationale, l’Alémanique 20 Minuten n’a pas hésité à titrer sur "Le miracle de Bâle", faisant allusion au Miracle de Berne, un film sorti en 2003 et qui racontait la fabuleuse victoire des Allemands en finale de la Coupe du monde de 1954 en Suisse, contre la redoutable Hongrie de l'époque.

    Audacieux parallèle car en dépit de leur incontestable, flatteuse et inespérée réussite, les Rhénans n’ont en somme que battu un club certes prestigieux mais pas au mieux de sa forme ce soir-là, pour gagner leur qualification en… huitièmes de la Ligue des champions.

    Mais à entendre les glapissements des commentateurs ou des spécialistes en délire dont Michel Pont et à lire la prose des journalistes extatiques, on eût pu croire que les braves avaient pour le moins décroché la lune, le soleil et les étoiles.

    Preuve en sont la Basler Zeitung criant à l’équipe "pour l’éternité" et le Nouvelliste hurlant au "plus inouï succès du football helvétique qui sera à jamais gravé dans les mémoires". Des propos aussi limitatifs que peu exaltants en somme et qui nous font d'autant mieux comprendre pourquoi la malheureuse Nati devra se contenter de regarder l’Euro 2012 à la télévision!

    J’avais quasiment l’impression de parcourir les journaux hexagonaux, suite à une prouesse de Tsonga au troisième tour d’un Grand Chelem. Remarquez, les Tricolores n’étaient pas en reste de prodige vu le score fleuve 7-1 des Lyonnais contre le Dinamo Zagreb. Un triomphe tellement hors norme qu’il y a immédiatement eu soupçon de truquage.

    Particulièrement de la part de la presse espagnole qui, mettant fortement en doute ce résultat pharamineux a demandé, comme les Hollandais frustrés, l’ouverture d’une enquête à l’UEFA. L'instance a opposé une fin de non recevoir, aucune irrégularité n’ayant à son avis été détectée sur le terrain ou les paris.

    Inutile de préciser que cela n’a pas plu aux Ibères pour qui les miracles n’existent pas forcément, surtout en ce qui concerne les performances phénoménales des Français. Un prêté pour un rendu, histoire de se venger des stupides allégations de Noah sur le prétendu dopage des sportifs espagnols dont l’insolente gagne l’insupporte.

    Pereira_Joao_Carlos[1].jpgPour en terminer avec les miracles du foot, s’il y en a un qui se laissera sacrément désirer, c’est celui de Genève. En dépit ou plutôt à cause des déclarations du nouvel entraîneur Pereira (photo). Affirmant que les Genevois doivent retrouver la place due à leur rang (encore faudrait-il savoir lequel), il évoque un "grand club qui dormait et qui se réveille".

    Voilà déjà un cruel manque d’imagination pour celui qui se pique de psychologie, de philosophie et de neurolinguistique. Car si je ne m’abuse, c’est exactement ce que disait Costinha, le dictateur sportif à la Lamborghini jaune en… juin dernier. Avouez que dans le genre marmottes, ils se posent un peu là, les Grenat!    

     

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  • La danse préférée des présidents footeux...

    images[3].jpgOn croit rêver. On verrait ça au cinéma, on se dirait mais quel mauvais scénario! En plus franchement pas crédible. Comme quoi la réalité dépasse toujours la fiction. Je veux parler de l’aspect de plus en plus folklorique du foot suisse. Décidément, depuis que Chagaev préside aux destinées de Xamax, on ne compte plus les boulettes.

    A commencer évidemment par les siennes, qui lui ont valu une inculpation de faux dans les titres et un refus de permis de travail. Ou celle de sa directrice qui, pour d’obscures raisons, a menti à la justice à propos de la fausse attestation des 35 millions de dollars au nom de la Bank Of America, sensée prouver la fortune du «magnat» tchtchène.

    Un Mars et ça repart aussi du côté du FC Sion, avec la Swiss Football League qui se couvre de ridicule en avouant avoir qualifié par erreur les six sans papier du FC Sion. Invoquant un caprice informatique. Qualifiés sur le site, ils ne l’étaient pas dans les esprits, apparemment embrumés, des dirigeants.

    Du nanan pour le pétulant boss Christian Constantin. Ben Hur se voyait déjà aux galères après avoir été taclé par le tribunal cantonal valaisan le 18 novembre  dernier, et le voilà qui remonte tout requinqué sur son char pour continuer la course. Exigeant dans un premier temps le renvoi du match de son équipe demain contre les Young Boys.  

    Tu es mon héros, je te vire!

    A part ça, savez-vous quelle est la danse préférée des patrons de clubs de foot? La valse des entraîneurs bien sûr. Quelques duels perdus et c’est la porte. Il y a même des spécialistes du limogeage express à l'image de Constantin, toujours lui, chez qui en général les coaches ne font pas franchement de vieux os.

    Mais au moins le Bernard Tapie des Alpes a-t-il l’élégance de ne pas déclarer sa flamme aux gens en s’en débarrassant. Et comme d’habitude, c’est chez Calvin qu’on innove en la matière. Plus précisément Magic Pishyar, le boss des Servettiens (photo), qui vient de virer comme un malpropre Joao Alves, le coach portugais pourtant adulé de ses troupes.

    Non seulement le manitou genevois le portait encore aux nues quelques jours avant mais osait affirmer, avec des sanglots dans la voix en le sacquent brutalement, que ce brave homme était un être fantastique. Mieux son héros, qui le restera à jamais! Ajoutant sa larme de crocodile, le directeur sportif Costinha, alias le dictateur à la Lamborghini jaune, s’inclinait devant le bon travail du malheureux licencié.  

    J'hallucine en me demandant ce qu'il se serait-il passé si d'aventure Alves avait salopé le boulot! J’avoue n'avoir jamais vu pontes aussi sadiques chez les Grenat. Et Dieu sait si les plus improbables se sont succédé entre les Charmilles et La Praille. 

    Enfin aussi déboussolés que reconnaissants, les joueurs ont décidé de dédier à leur ancien coach la rencontre de dimanche contre Zurich. Reste à espérer qu’ils vont la gagner. Dans le cas contraire Pereira, son remplaçant, aura déjà du souci à se faire. Et le pauvre Alves boira vraiment la coupe jusqu’à la lie…

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  • Masters Cup: il a surtout fallu supporter Marc Rosset!

    785707-13391912-317-238[1].jpgEt de six. Sa Grâce, qui a retenu in extremis une larmichette de couler, va un peu plus compliquer la tâche de ses rivaux après sa victoire à Londres. Etant donné la tenue annuelle de l’épreuve, son nouveau record sera évidemment le plus difficile à battre pour les deux autres cadors actuels du circuit.

    Si on peut imaginer qu’un Nadal, vainqueur de dix Grands Chelems a virtuellement la possibilité de dépasser les seize du maestro en deux saisons, il lui faudrait six ans ne serait-ce que pour l’égaler dans la Masters Cup. Un exploit tout aussi duraille à concevoir pour Djokovic, bien que le vampire de Belgrade se soit imposé en 2008. 

    Reste qu’il fallait avoir des nerfs d'acier pour suivre cette finale Federer-Tsonga. Pas tellement en raison du suspense que Rodgeur a cru bon de faire régner en s’emmêlant les pinceaux alors qu’il servait pour la victoire au second set, puis en ratant une balle de match au t-break.

    Le plus pénible fut de supporter les bavardages impénitents de Rosset. Certes maître incontesté du pronostic, ce qu’il n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler à l’envi, mais surtout prince de la tchatche, roi de la menteuse en folie, bref empereur du caquet jamais rabattu. Une telle overdose qu’à côté de lui Sa Logorrhée Jaton est un enfant de chœur.

    Vertigineusement fatigant, il n'a laissé aucun répit au spectateur, forçant du coup Pascal Droz à ramer sec pour en placer une. Tout en ne cessant de rappeler son passage sur les courts, le grand Marc nous a ainsi a furieusement bassinés avec ses sempiternelles remarques depuis le début du tournoi. Nous expliquant inlassablement à chaque jeu de service l’importance de la première balle tandis que chaque point perdu par chaque protagoniste était immuablement commenté d’un «là il doit s’en vouloir!».

    Et je ne vous raconte pas ses pointues analyses à géométrie variable. Plus particulièrement concernant Federer et son dernier match. Alors que c’était à son avis du tout cuit en deux manches en raison d'une admirable maîtrise née de l’extraordinaire expérience du champion hors du commun, notre consultant de choc a illico rebouché le champagne en évoquant carrément un Monsieur-tout-le-monde logiquement rattrapé par le stress. Faudrait savoir!

    A part ça, je regretterais presque que Tsonga ait perdu. Certes un succès nous eût valu un déferlement médiatique sans précédent, Jo-Wilfried, qui s’est personnellement trouvé éblouissant ayant déjà été qualifié de héros pour avoir atteint la demi-finale. Mais au moins ça nous aurait changé du triomphe de Noah à Roland Garros en… 1983

     

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