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le blog d'Edmée - Page 472

  • Cinéma: "Gibraltar" un polar en mode mineur

    19535791_20130627124717583.jpg-c_300_169_0-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgFrançais expatrié à Gibraltar, Marc Duval désireux d'assuer d'assurer le bien-être matériel de sa petite famille, devient indicateur pour le compte des douanes de son pays. Petit à petit il gagne la confiance d’un redoutable et puissant importateur de cocaïne associé aux cartels colombiens et grimpe les échelons. Mais s’il découvre le luxe et l’argent facile, il met aussi le doigt dans le plus dangereux des engrenages.

    Réalisé par Julien Leclercq, écrit par Abdel Raouf Dafri, notamment scénariste d’Un prophète de Jacques Audiard, Gibraltar est l’histoire vraie de Marc Fiévet qui, après avoir passé onze ans en prison, accuse l’Etat français de l’avoir lâché et lui réclame 91 miillions d’euros de dommages et intérêts.

    On craignait le pire pour ce thriller qui semble cousu de fil blanc en dépit d’une intrigue basée sur un fait authentique. De surcroît la prestation de Gilles Lellouche (photo), protagoniste principal donnant dans une naïveté un brin crétine, ne soulève pas un enthousiasme délirant, tandis que Tahar Rahim déçoit pour la première fois dans un rôle particulièrement effacé. 

    Enfin l’auteur peine à retrouver l’ambiance des bons polars français des années 70 façon Boisset ou Girod qu’il cherche à restituer en vieillissant les images. Mais curieusement, malgré tous ces défauts, l’ensemble en mode mineur se laisse quand même voir.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 11 septembre.

     

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  • Cinéma: "Le Majordome" avec Forest Whitaker déjà promis à l'Oscar

    forest-whitaker-et-oprah-winfrey[1].jpgSa mère est violée et son père tué sous ses yeux dans la plantation où ils s'éreintent à ramasser le coton. Le prenant en pitié, la maîtresse du domaine lui propose de devenir employé de maison. Mais dès qu’il en a la possibilité Cecil Gaines décide d’échapper à la terrifiante violence ségrégationniste qui règne au sud des Etats-Unis pour gagner le nord un peu moins hostile à la communauté noire.

    Après avoir décroché un poste dans un grand hôtel, il réussit miraculeusement à devenir majordome à la Maison-Blanche. Témoin passif de bouleversements politiques majeurs avant d’en saisir l’importance à la fin de sa vie, Gaines servira docilement sous sept présidents, d’Eisenhower à Reagan, dont le réalisateur offre une représentation souvemt à la limite du ridicule. A l’image du freluquet James Marsden, campant un John Fitzgeralfd Kennedy hautement improbable. 

    Lee Daniels s’est inspiré de la vie d’Eugene Kelly, le vrai majordome de ces puissants locataires du bureau ovale, pour évoquer les heures sombres de la condition noire. Avec cet ambitieux récit qu’il veut à la fois émouvant édifiant, le cinéaste livre une fresque militante et pédagogique s’étalant sur trente ans, longuette,  délibérément fédératrice et à la mise en scène plutôt  boursouflée.

    Pas toujours convaincant, bien que promis à l’Oscar du meilleur acteur, Forrest Whitaker, l’air déjà  vieux en entrant en principe jeune à la Maison-Blanche donne la réplique à Oprah Winfrey, en épouse  désoeuvrée sombrant dans l’alcoolisme. Tous deux sont entourés d’une pléiade de stars, Robin Williams en Eisenhower, Alan Rickman en Ronald Reagan, Jan Fonda en Nancy,  John Cusak en Richard Nixon,  sans oublier Lenny Kravitz et Mariah Carey.
     
    Sans surprise, Lee Daniels clôt son biopic historique par l’élection d’Obama, qui a avoué avoir versé une larme en le découvrant.  On n’en dira pas autant…

    Fim à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 11 septembre.

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  • Cinéma: "Ilo Ilo", une famille singapourienne en crise sur fond de débâcle financière

    Ilo_Ilo_Cannes_Review[1].pngAlors que la crise financière asiatique des années 90 commence à faire des dégâts dans la région, Ilo Ilo raconte en parallèle la relation entre une famille de Singapour et leur domestique Teresa, fraîchement débarquée des Philippines. Avec, comme beaucoup de ses compatriotes, l’espoir d’une vie meilleure. Son arrivée complique les rapports déjà tendus entre les parents et leur jeune fils, un gamin a périori odieux.

    Insupportable, sinon grossier et méchant envers Teresa, il ne tarde pourtant pas à développer une forte complicité avec elle, provoquant la jalousie de sa mère qui se sent dépossédée de ses prérogatives. De son côté le père cache le fait pour lui honteux d’avoir été licencié. Le réalisateur Anthony Chen montre d’ailleurs le drame du chômage dans une scène éclair d’une rare brutalité. 

    Pour son premier long-métrage où il explore toute une gamme de sentiments avec sobriété, sensibilité et une grande justesse de ton, le cinéaste de 29 ans a reçu la Caméra d’Or à Cannes en mai dernier. Un prix largement mérité pour une œuvre interprétée par d'excellents comédiens et à  la mise en scène parfaitement maîtrisée. Elle est en grande partie autobiographique. A l’image de l’enfant du film, Chen a été élevé par la bonne et a vu son père perdre son emploi. C'est dire s'il connaît son sujet.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 4 septembre.

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