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le blog d'Edmée - Page 459

  • Cinéma: "Viva la Liberta" ravive la comédie politique à l'italienne

    viva-la-libertà-poster[1].pngAvec cette comédie à l’italienne mêlée de satire politique, l’écrivain et réalisateur Roberto Ando porte à l‘écran son roman Le trône vide qui a connu un gros succès lors de sa publication en 2012. Il raconte les aventures d'Enrico Oliveri, secrétaire général de l’opposition qui s'inquiète des sondages le donnant perdant.

    Dépressif, il disparaît en laissant une note laconique qui provoque la panique au sein du parti. Il faut absolument trouver une solution. Elle passe par son jumeau Giovanni, philosophe excentrique et bipolaire qui prendra sa place. Dans les deux rôles on découvre l’irrésistible Toni Servillo. Il a largement contribué à la réussite du film, très bien reçu en Italie et qui a glané de nombreux prix dans les festivals. A noter également la présence de Valeria Bruni Tedeschi.

    Roberto Ando, qui s’amuse autour du thème classique du double, confronte l’animal politique enfermé dans des propos vides et stéréotypés à l’orateur farfelu qui sait galvaniser les foules par son côté brillamment novateur. Improvisant des discours aussi originaux que spontanés, il redonne ainsi de l’’espoir à l’électorat.

    Mais au-delà d’un comique souvent jubilatoire où les jumeaux représentent la réalité et la fiction, le réalisateur, tout en ravivant un genre moribond, prends le pouls de la situation en Italie et hors les murs. Il dresse un constat navrant de l’état des différents partis dans nos démocraties, flanqués de leaders incompétents, incapables de mobiliser les gens en l’absence de projets fédérateurs.

    Roberto%20Ando[1].jpgDe passage à Genève, Roberto Ando évoque le côté schizophrène entre la littérature et le cinéma qui la trahit forcément. Mais surtout il nous en dit plus sur sa volonté d’ausculter le monde italien en donnant à son film une tournure qui correspond à "quelque chose de romanesque chez l’homme d’état d’aujourd’hui".

    Par ailleurs pour lui, rien de nouveau sous le soleil, la politique qui a découvert qu’elle n’avait plus le pouvoir, vit une évidente crise d’identité. "Elle se manifeste davantage au sein de la gauche, dans la mesure où la droite reste liée à des  valeurs qui n’ont pas changé. Mais il existe aussi une crise du langage qui est en principe un antidote à la démagogie. Le problème de la politique, c’est une parole privée de vérité. Et Giovanni le philosophe est honnête avec les mots, d’où son succès lors de ses apparitions en public, contrairement à son frère".

    Roberto Ando parle bien sûr de Toni Servillo qui, pour la troisième fois, enfile le costume d’un politicien italien à l’écran. Dont Giulio Andreotti (sept fois président du Conseil) dans Il Divo. Viva la liberta ne se serait pas fait sans le comédien qui squatte actuellement pratiquement tous les films avec des personnages entre 50 et 70 ans.

    "Avoir l’acteur est lié à la réalisation du film. Raison pour laquelle Toni Servillo était incontournable avec son intelligence et sa rigueur. Il a amené un visage et une façon de jouer d’une dimension réaliste tout en nous emmenant dans un territoire mental". 

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 5 février.


     

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Coupe Davis: Federer veut redevenir le chouchou de la nation

    teaserbreit[1].jpgRien de tel qu’un ego meurtri pour remotiver à fond le champion. Vexé comme un pou de ne plus être le chouchou de la nation après le triomphe de Wawrinka en Australie, Federer a soudainement décidé de regagner le cœur des Helvètes. Et d'aller défier les Serbes en Coupe Davis en compagnie de son pote qui s’est permis de le coiffer au classement, le regardant désormais du haut de son troisième rang fraîchement acquis.

    Inutile de préciser le statut d’hyper favoris des Suisses, qui l’ont emporté 2-0 en ce premier jour. Le plus logiquement du monde évidemment, leurs malheureux adversaires étant privés de leurs trois meilleurs joueurs, dont Djokovic. Ce qui n’a pas empêché Sa Majesté Rodgeur de nous donner des sueurs froides en frisant le code au second set, honteusement breaké qu'il fut par le matricule 268 à l’ATP, un certain Bozoljac.

    Et je ne vous parle pas des affres par lesquelles est passé Stan The Man, accueilli en héros trois jours avant au pays et bien entendu porté aux nues par le tandem de choc Dupuis-Rosset. Voyant Iron Stan rafler la mise les doigts dans le nez face à Ladovic, numéro 102, lui.

    Le grand Marc en a même rajouté dans le genre au début de la deuxième manche en déclarant craindre une "addition salée" pour le pauvre homme. Hilarant dans la mesure on assista à l'exact contraire, le courageux ixième couteau vilipendé enlevant gaillardement le morceau en question. Pour emmener le brave Stanislas sur le fil du rasoir tout au bout du quatrième.

    Du coup avalanche d’excuses pour expliquer la chose. Pêle-mêle on a eu droit au décalage horaire, au court, à la surface, à la fatigue, à l’environnement, au sacre chez les kangourous et à la date mal choisie. Franchement un comble de demander à quelqu'un de gagner un Grand Chelem à l’autre bout de la planète en été et de venir ensuite défendre ses couleurs en hiver et en indoor. Le tout en 48 heures!

    Eh oui, c’est inhumain. Mais pour tous les cadors du circuit. Pas pour Wawrinka qui, parmi les nombreux surnoms flatteurs qu’il vient d’acquérir, compte justement celui de "Stanimal". Comme quoi c’est plus facile de battre les meilleurs, surtout blessés, que de se débarrasser des moins bons en pleine forme!

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Cinéma: "Jack Ryan:Shadow Recruit", un laborieux thriller signé Branagh

    imagesCAKL7QO0.jpgQuand on dit Branagh, on pense plutôt Shakespeare. Même si le réalisateur britannique des fort honorables Hamlet ou Beaucoup de bruit pour rien, s’est déjà essayé à un tout autre registre. Avec un bonheur très relatif, à l’image d’un Thor par exemple.

    Mais cela ne l’empêche pas de persévérer en proposant Shadow Recruit, une nouvelle adaptation, douze ans après, des aventures de Jack Ryan. Pour interpréter le célèbre héros de Tom Clancy, Chris Pine (photo) succède à Alec Baldwin, Harrison Ford et Ben Affleck.

    L’histoire à la sauce hollywoodienne et en quelques lignes. Ancien marine recyclé en brillant analyste, Jack Ryan est recruté par la CIA et envoyé à Moscou pour enquêter sur les menées terroristes d’une organisation financière. Il y rencontre l’homme d’affaires qu’il soupçonne être à la tête de la machination. Mais trahi et livré à lui-même, Jack Ryan découvre qu’il ne peut faire confiance à personne, pas même à ses proches. Quoique…

    A l’évidence, Kenneth Branagh est nettement plus percutant dans le drame shakespearien que dans le thriller d’espionnage à l’ancienne. Complots en tous genres, fusillades à gogo, courses-poursuites, c’est du déjà vu mille fois et malheureusement en moins efficace. Bref, on est loin du haletant annoncé.

    Côté acteurs, Chris Pine n’est franchement pas terrible dans son rôle d’agent secret, à l’image de  Keira Knightley dans celui de sa copine. Quant à Kenneth Branagh, qui s’est distribué en big businessman méchant et mégalo, il se révèle convenable sans plus.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 29 janvier.

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