Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le blog d'Edmée - Page 341

  • Grand écran: "La passion d'Augustine", un bain de musique pour revisiter la récente histoire du Québec

    lapassionduagustine-1460x950-1419007054[1].pngInstallée au Québec depuis quarante ans, Léa Pool cinéaste née à Genève, aime mettre en scène des personnages à forte personnalité. Dans son dernier film, basé sur une histoire vraie, elle s'intéresse à une religieuse qui dirige depuis vingt ans le couvent de Sant-Ours, sur les bords de la rivière Richelieu. Nous sommes à la fin des années 60, avant l'arrivée sur place de la réalisatrice qui se replonge dans un passé. proche, sur une idée de sa coscénariste Marie Vien.
     
    Passionnée de musique, Mère Augustine enseigne le piano à des élèves particulièrement douées, lauréates de plusieurs prix. Parmi elles sa nièce Alice, prodige qui a rejoint de rejoindre l'institution à contrecœur. Mais  les temps deviennent durs avec la laïcisation de la société, la désertion des églises et l'instauration par l'Etat d'un système d'éducation publique condamnant à la fermeture de nombreux établissements privés. La supérieure trouvant que la ferveur musicale d'Augustine coûte trop cher, l'école est menacée.  Refusant sa disparition, la communauté se bat pour tenter de le conserver. Avant de céder au bond en avant du pays.
     
    Tout en traitant principalement de la musique, personnage central qui enveloppe le film, Léa Pool vouée à la défense de la cause des femmes évoque leur rôle dans la société, leur émancipation, leur désir d'être les égales de l'homme, l'évolution des mœurs. Tout cela est incarné par ce groupe de religieuses qui finiront par tomber le voile. Une libération pour certaines, un déchirement, sinon un arrachement pour d'autres, illustrés par une scène marquante où elles troquent leur sévère robe noire pour des vêtements plus contemporains. Une scène qui fait écho à l'inverse de ce qui se passe aujourd'hui avec le retour du religieux.
     
    Belle reconstitution  d'époque
     
    Parallèlement à cette revisitation de la récente histoire du Québec à la veille des seventies, alors que l'Eglise perd de son pouvoir, Léa Pool raconte celle plus intime de sa nièce Alice, adolescente talentueuse mais rebelle, préférant le jazz au classique et qui a du mal à se plier aux règles de la communauté. Elle n'en plaît pas moins à Augustine, même si elle se garde bien de le montrer. A la marche obligée des Sœurs vers la modernité, correspond ainsi le passage d'Alice à l'âge adulte.
     
    Outre l'aspect musical sur lequel elle a énormément travaillé. Léa Pool a visionné de nombreux documentaires pour être au plus juste historiquement. Elle livre également une impeccable reconstitution de l'époque. Résultat, un film à la facture classique à la fois prenant et instructif. Une jolie réussite à laquelle contribuent largement une brochette d'excellentes comédiennes, dont les deux principales Céline Bonnier (Augustine) et une découverte, Lysandre Ménard (Alice), véritable pianiste à la ville.
     
    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 21 octobre.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Masters de Shanghai: Nadal écrabouille le fantôme de Wawrinka

    topelement[1].jpgLa raquette helvétique se porte à merveille! Suivant le formidable exemple de Federer, Wawrinka s’est à son tour magnifiquement illustré à Shanghai en se faisant laminer par Nadal… Evitant tout juste la honte, mais pas l’humiliation, frôlant même la roue de vélo en deuxième manche après avoir perdu la bagatelle de neuf jeux de rang. 

    Il n’empêche. Comme pour la légende, les experts qui n'ont toujours pas les yeux en face des trous, voyaient assez bien Stan The Man l’emporter dans leurs fines analyses d’avant match. Rappelant que si l’Ibère menait 12- 2 dans leurs duels, il s’était fait battre lors des deux derniers.

    Etant donné les difficultés du Vaudois contre Troicki, puis Cilic, il n'avait pourtant pas de quoi cultiver de grandes illusions en affrontant le pitbull, qui semble de surcroît reprendre du poil de la bête en dépit de son bobo mental. Comme quoi il faut toujours se méfier d’un fauve blessé.

    Certes, bien qu'il semble avoir mangé du lion, je n’irai pas jusqu’à dire que le taureau de Manacor s’est pleinement retrouvé. Il n'a en somme fait qu’écrabouiller le fantôme de Wawrinka, tout comme il avait lui-même joué l’ectoplasme face à Djokovic à Pékin, la semaine passée.

    Et d’ici à ce que Rafa succombe à nouveau sous les coups dévastateurs de Dracula, il n’y a qu’un pas en forme de succès en demi-finale. A moins qu’il ne se mette un collier d’ail autour du cou ou qu’il laisse à Tsonga, lui aussi apparemment en regain de forme, l’option peu enviable de s’offrir en victime expiatoire au vampire serbe toujours plus assoiffé de victoires.

    Il reste enfin à l’Espagnol l’espoir fou que Nole se laisse surprendre dans l'ultime carré par Murray, qui a également joué les terreurs en quarts de finale en dépeçant le malheureux Berdych. Mais il faudrait pour cela que la belette écossaise se mitonne une super potion magique à base de panse de brebis farcie!

     

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Grand écran: "Les nouvelles aventures d'Aladin". Affligeant

    les-nouvelles-aventures-d-aladin-photo-55928cbd3321f[1].jpgAvec son meilleur pote Khalid, Sam se déguise en Père Noël pour cambrioler un grand magasin. Mais il est stoppé dans son entreprise délictueuse par des gamins excités qui lui réclament une histoire

    Ce sera celle d’Aladin, célèbre prince des voleurs, amoureux d’une sublime princesse et qui veut se venger du méchant vizir qui l’a jeté en prison.

    Jusque là tout va bien. C’est ensuite que les choses se gâtent sérieusement avec une version du conte revue et corrigée pour le pire. Cela laisse tout loisir de balancer n’importe quoi, le récit s’arrêtant et reprenant plus ou moins selon le bon vouloir des marmots qui ajoutent leur grain de sel.  

    Héros de cette calamité signée Arthur Benzaquen, Kev Adams, la coqueluche des ados, qui a enfilé ses babouches et troqué sa coupe ananas pour un brushing lisse, qui a malencontreusement tendance à refrisotter. Sa seule présence devrait sans doute hélas suffire à faire un carton. Affligeant,

    Plus pathétiques les uns que les autres, concourent complaisamment à la nullité crasse de la chose où abondent les gags gras et lourds, Jean-Paul Rouve en féroce vizir à la mauvaise haleine, Michel Blanc en sultan ventripotent, Eric Judor en Génie, Vanessa Guide en princesse rebelle ou encore Audrey Lamy en servante, qui continue invariablement à faire du Scènes de ménage. 

    Dans une interview à la Tribune de Genève, Kev Adams déclarait qu’avec Aladin, il ne s’attendait à rien. Il avait à moitié raison. En fait le film, c’est encore moins que rien.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 14 octobre.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine