Tennis ou ski: le sempiternel scénario qui tourne au navet, avec champions dans les choux! (17/01/2016)
Le premier Grand Chelem de l’année n’est pas commencé que déjà la bande à Riton s’emballe à l’idée de tous ces Bleus capables d’accrocher enfin une victoire à Melbourne. Parce qu’attention, c’est du lourd. Même en l’absence de Gasquet.
Rien que le premier match de Tsonga contre Baghdatis fait saliver nos reporters et commentateurs de choc. Tous les autres peuvent se rhabiller, car ce duel sera évidemment et de loin le match le plus palpitant du premier tour...
Et je ne vous raconte pas le potentiel dément de Gaël Monfils. Lui, c’est simple. Venu d’une autre planète, il ne peut qu'enflammer le tournoi. A l’image de Benoît Paire, fort de son extraordinaire saison 2015. A croire nos experts hexagonaux, ces deux-là n'ont qu'à débarquer sur un court pour qu’il se passe quelque chose. Certes, mais en général pas ce qu'ils espèrent.
Pourquoi cet enthousiasme délirant de leurs compatriotes pour leurs cracks? parce qu'ils savent se transcender comme personne lors de ces grands rendez-vous de la petite balle jaune figurez-vous. A se demander comment, en se dépassant constamment de la sorte, ils ont pu passer aussi lamentablement à côté du sacre depuis 33 ans.
Alors que pendant plus d’une décennie, il a suffi à Federer d’abord, puis à Nadal et ensuite à Djokovic de se balader sur les courts pour rafler la mise. Sans oublier des outsiders genre Murray, Wawrinka ou Cilic pour leur mettre à l'occasion des bâtons dans les roues ces trois dernières années.
Enfin, remarquez qu’il vaut mieux s’extasier avant. Parce qu’après le plus souvent il ne reste plus aux groupies que les yeux pour pleurer. A l'instar de leurs confrères helvétiques lors du pitoyable week-end de la spatule pour leurs idoles. Car là aussi, nos champions et championnes allaient tout bouffer entre Flachau et Wengen, sous le fallacieux prétexte qu’ils avaient le podium dans leur champ de vision.
C’est fou ça. On peut changer les équipes, remplacer Sa Logorrhée Jaton par Pierre, Jacques ou Jean, nos comiques de la télé nous fourguent tous sans exception le même scénario qui tourne quasi invariablement au navet. Avec les Suisses dans les choux! Le triste sort de la fusée Gut, jouant malencontreusement au pétard mouillé face à la reine des neiges Vonn, qui s'était pourtant retrouvée le nez dans la poudreuse!
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