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le blog d'Edmée - Page 342

  • Grand écran: "Belles familles", le retour décevant de Jean-Paul Rappeneau

    belles-familles-de-jean-paul-rappeneau-11435629kudnl[1].jpgRésurgence d’un passé enfoui, lourd secret de famille, adultère, trahison et un casting cinq étoiles. En résumé, Belles familles marquant le retour à l’’écran de Jean-Paul Rappeneau après onze ans, avait largement de quoi séduire.

    C’est malheureusement le contraire. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’on n’est pas... tout feu tout flamme face à ce mélo familial en forme de vaudeville. Vivant à Shanghai depuis une dizaine d’années, Jérôme Varenne profite d’un voyage d’affaires à Londres avec sa fiancée Chen-Lu, pour s’arrêter à Paris dans le but de revoir sa mère Suzanne et son frère Jean-Michel,

    Il apprend alors que sa maison natale, à Ambray, se trouve au centre d'un singulier imbroglio juridico-administratif. Envoyant sa dulcine chinoise seule au rendez-vous chez les Anglais, Jérôme décide de se rendre sur place en province pour tenter de démêler l’affaire.

    Dès lors toute l’intrigue tournicote autour de cette maison, personnage central du film. Rappeneau ne nous épargne d’ailleurs aucun détail ennuyeux et compliqué se rapportant à sa vente éventuelle, nous laissant nous démener sans y comprendre grand-chose entre huissiers intraitables, investisseur immobilier parvenu, notaire véreux, maire opportuniste, sans oublier le droit de préemption.

    Le tout sur fond d’étrange rencontre, se muant rapidement en idylle improbable entre Jérôme et la jeune Louise, qui pourrait bien sentir le souffre… Sauf que rassurez-vous, la morale sera finalement sauve.

    Au théâtre ce soir

    Nous voici donc au théâtre ce soir en compagnie de Mathieu Amalric, toujours écorché vif, de Karin Viard, maîtresse compréhensive à la coiffure et aux fringues d’une rare mocheté, de Nicole Garcia, mère désagréable mais ex-épouse généreuse, de Gilles Lellouche, ami d’enfance fanfaron et amoureux éconduit, de Guillaume de Tonquédec, riche bourgeois coincé, ou encore de la très belle Marine Vacth qu’on n’avait pas revue depuis Jeune et jolie de François Ozon. 

    Brochette classe dont on attendait davantage dans la mesure où c’est l’atout majeur de cette histoire au scénario recuit et cousu de fil blanc. Mais les comédiens à la limite de la caricature se contentent de cabotiner, de s’agiter, de courir, de téléphoner à tout va, bref de surjouer dans cette pièce de boulevard décevante, sinon ratée, aux dialogues médiocres et pas drôles. Où l’auteur aligne les clichés, confondant rythme et précipitation pour se diriger vers une fin aussi plate que bancale.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 14 octobre. 

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  • Masters de Shanghai: Federer au tapis d'entrée. Même pas une surprise!

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    Pas de problème pour le maestro selon les optimistes qui, l'espoir comme d'habitude chevillé au corps, l'imaginaient déjà croiser la raquette avec Wawrinka en demi-finale du Masters de Shanghai. Nonobstant quelques obstacles de taille sur son chemin.

    L’intéressé lui-même ne cultivait pas le doute. J’ai passé de bonnes vacances, je me suis super bien entraîné et je suis prêt, clamait-il en substance à la veille de son entrée en lice.

    Et pourtant, il n’a suffi que d’un mini-écueil nommé Albert Ramos-Vinolas pour lui couper brutalement la route. Ce qui a plongé les organisateurs et les fans dans une intense désolation. Mais ne constitue même pas, dépit de ses manifestations de bonheur, un exploit pour l’Espagnol. Bien qu'il ne figure qu’au 70è rang mondial et a enfin réussi à battre un top ten après quinze tentatives.  

    La défaite apparaissait en effet douloureusement prévisible dès l’entame du match pour Sa Grâce qui en manquait singulièrement en l’occurrence. Errant misérablement sur le court, il se montrait le plus souvent incapable, sauf lors d’un deuxième set paradoxalement rapidement expédié, de retourner les balles de son adversaire. Sans oublier son exaspérante manie de ne pas convertir ses balles de break.

    En réalité, étant donné la mollesse de Rodgeur, notamment illustrée par le fait qu’il a couru un kilomètre de moins que l’Ibère, on se serait cru devant le pitoyable match des Suisses contre l’Estonie. Sans hélas le coup de pouce du destin, qui a permis aux poussifs Helvètes de finalement l’emporter sans gloire.

    L’ennui, c’est que Federer avait mille points à sauver puisqu’il avait empoché la mise l’an dernier. Un cuisant revers qui va sans doute voir Murray, à moins que la belette écossaise ne connaisse le sort de notre génie national, de se maintenir à distance respectable de son désormais poursuivant. Mais surtout de quoi laisser Djokovic s’envoler à des hauteurs stratosphériques. Le saigneur des courts n’a pourtant pas besoin d’aide si on consière son talent stupéfiant…

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  • Grand écran: Woody Allen concocte le crime parfait dans "L'homme irrationnel"

    featured_irrational-man[1].jpgAprès avoir convoqué Nietzsche dans Magic In The Moonlight, Woody Allen continue, mêlant légèreté et humour, à soulever les questions existentielles qui le passionnent dans L'homme irrationnel (The Irrational Man). Avec Kant, Hegel ou Sartre pour lui prêter main forte. Et surtout Emma Stone, sa nouvelle muse étudiante pour l’occasion, qui donne la réplique à Joaquin Phoenix. 

    Le comédien se glisse lui dans la peau d’Abe Lucas, prof de philo moralement et physiquement à la ramasse, qui débarque sur le campus universitaire d’une petite ville américaine. Tentant, en dépit d’une bite molle, de remplir le vide de sa vie avec le sexe, cet alcoolique désabusé et bedonnant, bad boy intello amateur de whisky et coureur de jupons, entame d’abord une liaison avec une collègue en manque.

    Puis il passe à Jill, la plus jolie et brillante élève de sa classe, irrésistiblement attirée par cet érudit  dépressif, torturé, revenu de tout, qui a perdu foi en l’existence. Au point que même s’il la rejette affectivement et sentimentalement, son discours débilitant la pousse à lui en rendre le goût. 

    On a un peu de mal à y croire, lui aussi et d’ailleurs il ne nage pas pour autant dans le bonheur. Mais miracle, tout change au hasard d’une conversation entendue dans un café mettant en cause un juge odieux,

    Une femme désespérée explique qu’elle risque de perdre la garde de ses enfants car son mari est un ami du juge en question. Elle ne voit personne pour l’aider sauf Abe, ce qu’elle ignore évidemment. Il a soudain une véritable illumination et décide d’éliminer ce vilain personnage, histoire de remettre un peu de justice dans ce monde pourri.

    Retrouver la joie de vivre

    Sans se préoccuper des éventuelles conséquences. Car à son avis il n’y en aura aucune. Impossible en effet pour la police de remonter jusqu’à lui dans la mesure où il ne connaît ni la femme ni le juge et n’a donc aucun mobile. Ce sera le crime parfait, grâce auquel il retrouvera enfin une raison et une joie de vivre.

    On n’ira pas jusqu’à prétendre qu’il s’agit d’un chef d’œuvre du maestro new-yorkais, mais on aime beaucoup cette petite comédie romantique qui vire au polar, divertissante, sans prétention, où il traite avec spiritualité, désinvolture, ironie et un poil de cynisme du sens de la vie, de métaphysique et de l’influence qu’on peut avoir sur le destin.

    Les acteurs font le reste. Emma Stone est aussi charmante que sexy et Joaquin Phoenix, nouveau dans l’univers allénien, assume avec décontraction son imposant tour de taille et son penchant pour la bouteille.

    A l’occasion de son show média bien rôdé au dernier Festival de Cannes où le film figurait hors compétition, Woody Allen laissait entendre que ce pourrait être le dernier. Sans doute une blague. Du moins on l’espère.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 14 octobre.

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