Melbourne: Djokovic peut dormir tranquille. Pour autant qu'il ait des insomnies! (10/01/2016)
Vous me rétorquerez que c’est facile à dire après. Il n’empêche qu’elle s’est bien vite sentie cette défaite du maestro contre le bombardier Raonic. Avant même l’abandon assez pitoyable de son service, le Suisse s’est souvent retrouvé à égalité ou presque, tandis que le Canadien remportait aisément les siens.
Et malheureusement tout était consommé à la perte du set initial par la légende, tant on avait du mal à l’imaginer, en regard de ses laborieuses évolutions sur le court, prendre un jeu à son adversaire dans le second. Alors que le contraire paraissait évident pour ce dernier, surtout avec une ou deux balles de break naturellement galvaudées par le phénix. Lancinante cette mauvaise habitude.
Certes il n’était pas au mieux de sa forme, encore gêné avouait-il par le refroidissement qui l’avait obligé à appeler un médecin au début du tournoi. Je serais quasiment tentée de le croire après l’avoir entendu tousser et vu transpirer un chouïa. Deux choses rarissimes chez le Bâlois.
Une telle petite santé face à Raonic, c’est sûr qu'il n'y avait pas moyen de moyenner. Mais au moins notre gloire nationale n‘a-t-elle pas subi le châtiment inique infligé par Djokovic à Nadal à Doha! Une véritable humiliation dans la mesure ou c'est de surcroît l'opposant à Dracula qui a marqué le moins de jeux. Trois!!! Figurez-vous que les plus mal classés, le fantasque Dustin Brown et le faiblard Fernando Verdasco, en ont chacun marqué un de plus.
La défaite au Qatar du malheureux pitbull aux crocs sérieusement émoussés se révèle par ailleurs nettement moins étonnante que celle de l’Helvète à Brisbane, lorsqu’on considère ses médiocres performances dans sa partie de tableau. Non seulement l’Espagnol n’a eu à affronter que des troisièmes couteaux jusqu'en finale, mais il a réussi à égarer un set face à deux d’entre eux.
Bref, le Serbe peut dormir tranquille. Pour autant qu’il ait souffert d'insomnies ces dernières années! Et ce n’est sûrement pas Wawrinka qui va lui en donner. Bien que Stan ait fait saliver un frétillant Pascal Droz au studio de Genève en raflant, aux dépens du Croate Borna Coric, 19 ans et 40è mondial, son quatrième trophée à Chennai, le troisième de suite.
Comme si cela ne suffisait pas au bonheur de l'express de Belgrade, Andy Murray est prêt à quitter l’Australie, sinon à zapper un éventuel duel au sommet, en cas d’accouchement prématuré de Madame. Du coup je me demande s’il est utile pour les joueurs de se fatiguer à parcourir de milliers de kilomètres juste pour aller se faire saigner à blanc par le vampire à Melbourne!
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