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le blog d'Edmée - Page 277

  • Grand écran: "Le client", drame domestique iranien entre culpabilité, vengeance et rédemption

    aclient.jpgEn raison d’importants travaux dans l'immeuble, Emad et sa femme Rana sont obligés de quitter leur appartement du centre de Téhéran. Ils emménagent dans un autre logement, dont l’ancienne propriétaire était une prostituée. Tandis qu'elle prend une douche, Rana est agressée par un client. La vie du couple est bouleversée. 

    Le mari, professeur de lettres et acteur de théâtre, décide alors de mener l’enquête à la place de la police pour re chercher le triste individu qui a décidé de se venger en attaquant sa femme pour l’humilier. Une démarche qui fait penser à celle qu’entreprend l’héroïne de La fille inconnue des frères Dardenne pour découvrir l’identité d’une jeune femme retrouvée morte après qu’elle a négligé, vu l‘heure tardive, de lui ouvrir la porte de son cabinet.

    Culpabilité et rédemption sont également au centre de ce drame domestique aux allures de thriller psychologique, mais la comparaison s’arrête là. Tout en observant les relations humaines et sociales de personnages de la classe moyenne et les rapports inégaux hommes-femmes, le réalisateur iranien Asghar Farhadi, se livre à une réflexion à la fois moralisatrice et plutôt pesante sur une réalité plus complexe que ses apparences.

    En outre, si les comédiens sont bien dirigés, à commencer par les deux principaux Shahab Hosseini et Taraneh Alidousti (photo), la mise en scène est inutilement alourdie par une pièce imbriquée dans le récit et que les protagonistes jouent le soir.

    Sélectionné en compétition à Cannes en mai dernier, Asghar Farhadi, précédemment auteur des excellents Une séparation et Le passé n’a pas moins obtenu deux prix. Celui du scénario et celui de l‘interprétation masculine remporté par Shahab Hosseini.  

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 9 novembre.

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  • Bercy: au tapis, Djokovic détrôné par Murray. Mais que fait donc Pepe le gourou?

    adjoko.jpgUn rien aveuglée par sa facile victoire contre le second couteau luxembourgeois Gilles Muller à Bercy, je crois m’être trop avancée dans mon précédent billet en imaginant que Djokovic s'était enfin remis de son terrible burn-out.

    En effet il a non seulement frisé le code face à Dimitrov en huitièmes, mais il a été ensuite cueilli comme un fruit mûr, sinon blet, par le valeureux Croate Cilic, désespérant a priori de le battre après quatorze cuisantes et humiliantes défaites.

    En plus Dracula a paumé sa couronne au profit de Murray, monté de surcroît sur le trône, sans avoir dû combattre, vu le forfait inespéré de son adversaire Raonic en demi-finale pour cause de déchirure du quadriceps. Une blessure mettant par ailleurs en cause la présence du Canadien au Tournoi des Maîtres.

    Entre nous, voilà qui a dû faire grincer quelques dents hexagonales, le bombardier s’étant la veille débarrassé de Tsonga en deux sets, privant ainsi douloureusement le Tricolore et ses fans en folie d’une qualification in extremis pour Londres en cas de victoire à Paris.

    Mais bref. Pour en revenir à nos moutons, il apparaît donc que Djokovic n’est toujours pas dans son assiette sans gluten. D’où la question qui me taraude: que fait donc Pepe le gourou? Pas mieux en tout cas que Boris Becker et Marian Vajda momentanément écartés par Novak, et qui doivent frénétiquement se ronger les ongles en constatant le désastre.

    Du coup je me demande si le Djoker n’a pas choisi la mauvaise carte en misant sur son pote le sorcier. Certes, à l'image de Federer et de Nadal en situation d'échec, il la joue méthode Coué, histoire de positiver ses contre-performances.

    M’est avis pourtant que si le vampire de Belgrade se laisse également ratatiner chez Sa Majesté, il ne devrait pas tarder à abandonner la devise "Amour et paix" du Pepe, pour se retrouver tel Attila sur le sentier de la guerre, animé de cette haine viscérale de la défaite qui l’a plus sûrement mené au sommet. Et surtout permis de s’y maintenir pendant quatre ans!

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  • Festival Tous Ecrans: une 22e édition riche, innovante et pimentée d'érotisme

    aiggy.pngEntre les huit longs-métrages de son invité d’honneur le Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, Palme d’or à en 2010 pour Uncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures) et un hommage à la 3D à travers une rétrospective de trente films, Festival Tous Ecrans, propose une édition riche, variée, originale et innovante. Une fête pour les yeux, les oreilles et... le corps dans tous ses états. Le leitmotiv de cette année selon le directeur général et artistique Emmanuel Cuénod, qui nous l'annonce lascif, abandonné, résistant, libre mais aussi bien en chair.  

    Ce cru 2016 pimenté donc d’érotisme et de sensualité comprend en tout 169 œuvres dont 70 en compétition, 8 premières mondiales, 9 premières internationales, 5 premières européennes et 71 premières suisses. Il s’ouvre dès ce soir avec Gimme Danger, portrait de l’iguane punk Iggy Pop, signé Jim Jarmush (photo). Et se terminera avec Yourself And Yours du Sud-Coréen Hong Sang-soo, une variation ironique sur le thème du double.

    astewart.jpgImpossible évidemment de tout citer dans ce festival qui mêle cinéma, télévision et production digitale. On retiendra ainsi quelques points forts. Dans la section Highlight Screenings, on verra en première romande Bacalaureat de Cristian Mungiu prix de la mise en scène à Cannes et, en première suisse, son ex-aequo Personal Shopper d'Olivier Assayas avec Kristen Stewart (photo), Ma’Rosa de Brillante Mendoza, avec Jaclyn Rose, sacrée meilleure actrice, Les beaux jours d’Aranjuaez de Wim Wenders ou encore La mort de Louis XIV d'Albert Serra.

    Compétition internationale et séries TV

    La compétition internationale de longs métrages propose quant à elle dix œuvres qui se veulent audacieuses, libres et singulières. Plus particulièrement portées par de jeunes talents, elles viennent d’Argentine, des Philippines, de Chine, du Danemark, d’Egypte, de France, de Grèce et d’Iran.

    Pas de Festival Tous Ecrans sans les séries TV, également au nombre de dix. Outre l’arrivée en force des anciens pays de l’Est, on notera l’islandaise Prisoners, mettant en scène un très réaliste univers carcéral féminin et The Girlfriend Expérience de Lodge Kerrigan évoquant une jeune étudiante en droit qui devient escort girl la nuit. A découvrir aussi, lors du Serial Day& Night, rendez-vous entièrement consacré à la série TV et à sa soeurette du Web, The Young Pope de Paolo Sorrentino avec Jude Law ou ou encore Splitting Up Together, une palpitante nouveauté danoise.

    Dans le corps d’un (e) autre…

    A signaler enfin une compétition internationale d’œuvres en réalité virtuelle. Une première en Suisse avec notamment Mars 2030 qui vous met dans la peau de scientifiques devant établir une présence humaine sur la Planète rouge. Dans le volet hors concours, à ne pas rater The Machine To Be Another. Cette création du collectif BeAnotherLab offre une expérience vertigineuse, en permettant à des duos homme-femme de se retrouver, grâce à une installation numérique unique en son genre, dans le corps de l’autre.

    Festival Tous Ecrans, Salle communale de Plainpalais, rue de Carouge 52, du 4 au 12 novembre. Pour plus de renseignements, tél 022 809 69 20

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