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le blog d'Edmée - Page 227

  • Festival de Cannes: la 71e édition mise sur le renouvellement, l'Asie et Godard

    5911279.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgDix-huit films seront soumis en mai prochain au verdict du jury cannois présidé par l’Australienne. Cate Blanchett. Cette 71e édition mise plus particulièrement sur le renouvellement et l’Asie, a-t-on appris lors de la conférence de presse du délégué général Thierry Frémeaux.

    Mais cela n’empêche pas quelques grands noms de figurer parmi les candidats à la Palme d’or. Dont l’inoxydable Jean-Luc Godard (Le livre d’images), Spike Lee (BlackKKKlansman), ou encore Ashgar Farhadi, pour Everbody Knows, avec Penelope Cruz et Javier Bardem (photo), qui ouvrira par ailleurs les festivités. En revanche, sous réserve d’ajouts de dernière minute, on n’y verra pas les abonnés Jacques Audiard, Paolo Sorrentino, Mike Leigh ou autres Lars Von Trier.

    Les auteurs du renouveau

    Place donc aux petits nouveaux: la Libanaise Nadine Labaki (Caphanaüm), l’Egyptien A. B. Shawki (Yomeddine) la Française Eva Husson (Les filles du soleil), l’Américain David Robert Mitchell (Under The Silver Lake), le Polonais Pawel Pawlikowski (Zimna Wojna),

    De leur côté les Asiatiques débarquent en force avec les Japonais Hirokazu Kore-Eda, (Shoplifters) et Ryusuke Hamaguchi (Netemo Sametemo), le Chinois Jia Zhang-Ke (Ash is purest white), le Sud-Coréen Lee Chang-Dong (Burning).

    Avec Eva Husson, Stéphane Brizé (En guerre) et Christophe Honoré (Plaire, aimer et courir vite) complètent la sélection française, tandis que Mateo Garrone (Dogman) et Alice Rohrwacher (Lazzaro Felice) représenteront l’Italie.

    Lettre aux autorités iraniennes

    Le cinéaste dissident iranien Jafar Panahi (Three Faces) et le metteur en scène russe assigné à résidence à Moscou Kirill Serebrennikov (Leto) ont été invités à venir montrer leurs films en compétition. "Les autorités iraniennes recevront une lettre de notre part et des autorités françaises pour autoriser Jafar Panahi à quitter le territoire, à présenter son travail et pouvoir rentrer dans son pays", a annoncé Thierry Frémaux.

    Les femmes très minoritaires 

    A noter que seules trois femmes sur 15 hommes seront en lice pour la médaille tant convoitée, alors qu’on aurait pu en attendre davantage suite à l’affaire Weinstein. Refusant d’appliquer des quotas, le délégué général s’en est expliqué. "Il y a une différence entre les femmes cinéastes et la question #MeToo. il n'y aura jamais de sélection en discrimination positive pour des femmes"

    Rappelons enfin que Jean-Paul Belmondo et Anna Karina sont à l'honneur sur l'affiche du Festival de Cannes 2018, une photo de Pierrot le fou de Godard ayant été utilisée pour l’occasion.

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  • Grand écran: "La finale", road movie sans surprise avec Thierry Lhermitte et Rayane Bensetti

    870x489_banniere_web_2.jpgLes Verdi prennent bien soin de Roland, le grand-père victime d’Alzheimer. A part JB, l’ado de la famille, dont le seul objectif est de se rendre à Paris pour disputer sa finale de basket. Mais ses parents, bloqués ce week-end-là, lui demandent d’y renoncer pour surveiller papy Roland. JB n’a pas l’intention de leur obéir. Mais comme il ne peut pas laisser l’aïeul tout seul, il décide de l’emmener avec lui.

    Un voyage prétexte à une comédie tentant de mêler humour et émotion, légèreté et gravité sur un sujet délicat et sensible. Robin Sykes, qui signe son premier long métrage avec La finale, aborde son sujet sous forme d’un road movie intergénérationnel.

    La réalisation est convenue, le scénario sans surprise, les rebondissements prévisibles dans ce film qui met en scène Thierry Lhermitte et le jeune Rayane Bensetti. Plutôt convaincant, le premier ne semble toutefois pas avoir trop perdu la boule. Et le second, assez prometteur, a malgré tout tendance à forcer la dose. Reste un grand moment pour les fans de foot qui n’ont pas oublié l’événement sportif majeur de 1998…

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 avril.

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  • Grand écran: "L'île aux chiens", plaidoyer antispéciste fourre-tout à tendance macho

     

    still_isle_of_dogs_copyright_2017_twentieth_century_fox-cropped.jpgDans un Japon légèrement futuriste, Kabayashi, maire de la ville de Magasaki, a pris des mesures drastiques pour lutter contre la grippe et la surpopulation canines. Ses représentants ont été envoyés sur une île à décharge, réservoir nauséabond d'une surconsommation industrielle et chenil idéal pour se débarrasser définitivement du meilleur ami de l'homme.

    Mais Atari, le neveu du maire, intrépide pilote de 12 ans, ne l’entend pas de cette oreille et se rend sur l’île pour retrouver son toutou Spots, le premier des exilés. Sur place, il est aidé dans ses recherches par Chief, un chien errant et ses quatre potes Boss, King, Duke et Rex.

    Après Fantastic Mr Fox, adapté d'une histoire de Roald Dahl, Wes Anderson signe avec L'île aux chiens son deuxième long métrage en stop motion. Un film d'animation pour adultes, où le réalisateur a mis le paquet question voix avec, en vo, celles de Bryan Cranston, Edward Norton, Bill Murray, Jeff Goldblum, Frances McDormand, Harvey Keitel, Scarlett Johansson ou encore Tilda Swinton.

    Entre solution finale et bombe atomique

    Pétri de bonnes intention, de mises en garde gentillettes et de références, le film, étiqueté chef d’œuvre par une majorité de critiques vantant sa créativité foisonnante, sa virtuosité, son humanité, sa drôlerie et son époustouflante beauté, (les chiens sont pourtant moches), se veut politique, militant, allégorique.

    Du coup son auteur, se piquant de science-fiction matinée de philosophie, nous balance pêle-mêle le spectre de la solution finale, l’ombre de la bombe atomique, la ségrégation, la crise migratoire, la corruption, la démagogie, l’intolérance, l’appel à l’impureté, à la désobéissance civique et à la révolte estudiantine. 

    Par ailleurs outre la longueur de ce plaidoyer antispéciste se prétendant ami de tous les exclus, on reprochera à Wes Anderson son côté macho, avec sa façon d’ignorer quasi totalement les dames dans la population canine. Et quand on rencontre une, c’est carrément une poule de luxe!

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 avril.

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