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le blog d'Edmée - Page 115

  • Grand écran: Ridley Scott raconte la chute de la famille Gucci. Avec Lady Gaga et Adam Driver

    Il y a un mois, Ridley Scott opérait un retour très réussi avec Le dernier duel. On n'en dira pas autant de son dernier film House of Gucci où il revient sur les événements ayant précédé la mort tragique à Milan de Maurizio Gucci. Héritier de la célèbre maison de couture, il est abattu devant ses bureaux le 27 mars 1995. 

    L'assassinat sordide, qui a choqué toute l'Italie et précipité le déclin de l'empire du luxe, a été commandité par son ex-femme Patrizia Reggiani, trahie et abandonnée. Suite à un procès retentissant, la "veuve noire de la mode" a été  condamnée à 29 ans de prison. Elle sera libérée sur parole  en 2014. 

    Vers la fin des années 70, Gucci peine à se renouveler. Garçon doux, timide, naïf, limite complexé, Maurizio (Adam Driver), le fils de Rodolfo (Jeremy Irons)  le patron de la marque, s'intéresse davantage au droit qu'à la mode. Au cours d'une soirée, il rencontre la jeune et dynamique Patrizia Reggiani (Lady Gaga), qui travaille dans la compagnie de transport de son père. Elle lui demande son nom et, en entendant celui magique de Gucci, se met à rêver, des étoiles plein les yeux.   

    Dorénavant, elle sait ce qu'elle doit faire et prend les commandes. Elle s'arrange pour revoir Maurizio. Tombé amoureux, il décide de l'épouser en dépit du refus de Rodolfo, qui le chasse de sa vie. L'ambitieuse Patrizia ne l'entend pas de cette oreille et provoque un rapprochement avec l'oncle Aldo (Al Pacino)  et son fils Paolo (Jared Leto), qui ne tarderont pas à faire les frais de l'irrésistible ascension du couple désormais rentré en grâce.

    Mais la guerre intestine que Patrizia a déclenchée finira par lui être également fatale. Lassé d'elle, Maurizio la quitte pour un ancien amour et, rongée par la jalousie, la femme blessée ne pense plus qu'à une chose, se venger.  

    Racontant la chute de la famille Gucci entre drame et comédie, Ridley Scott propose une mise en scène curieusement plate pour cet opus banal, de facture classique et beaucoup trop long. On n’est pas non plus follement enthousiasmé par les comédiens. Certes Lady  Gaga se montre plutôt convaincante, mais Adam Driver a toujours l’air un peu ailleurs et, du coup, on doute sérieusement de l’amour fou de Maurizio, qui l’a poussé à se marier avec Patrizia envers et contre tout.. 

    Et que dire des personnages secondaires carrément en roue libre, à l’image d’un Al Pacino cabotin, d’un Jeremy Irons transparent et surtout d’un Jared Leto outrancier, dont dire qu’il en fait des tonnes est un doux euphémisme! 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 24 novembre. 
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  • Planète tennis: 2022, le chant des cygnes?

    J’aimerais bien que les commentateurs et leurs consultants extatiques, que ce soit sur la RTS ou Eurosport, cessent de nous bassiner avec leur sempiternel « Djokovic, le meilleur relanceur du circuit », ou de se pâmer follement à chaque coup gagnant du Serbe, faisant passer pour des prunes ceux de ses adversaires pourtant tout aussi géniaux, sinon plus. 

    Cela dit, il n’est pas impossible que je n’aie plus à supporter cette antienne très longtemps. Je sais, le "saigneur" a gagné trois Grands Chelems cette année, ce qui n’est pas une mince affaire je l'avoue. Il n’empêche que ça coince pour lui depuis Wimbledon, dans la mesure où il s’est laissé éjecter comme un bleu dans les trois derniers rendez-vous importants de la saison, les Jeux Olympiques, l’US Open et les Masters de Turin.

    Avouez que ça la fiche un peu mal pour le prétendu invincible obsédé par les records, d’être impitoyablement terrassé, en demi-finales de surcroît, par le futur vainqueur Zverev, qui lui avait déjà barré la route aux JO. Encore merci cher Sasha, sans oublier ton pote Medvedev qui avait mis une sublime râclée à l’inoxydable à New York, de nous avoir évité le pire. J’ai en effet des frissons rétrospectifs à l’idée que Djokovic eût pu remporter le Grand Chelem doré et égaler de surcroît le record de Federer avec une sixième victoire aux Masters. Cela aurait carrément fait oublier Gaston la pépite à nos spécialistes tricolores de la raquette!!!

    Il  n’empêche que l’incommensurable complexe de supériorité de Dracula, complaisamment entretenu par les experts, a dû en prendre un sacré coup. Certes il faut toujours se méfier des réactions d’une bête blessée. Djokovic va évidemment tout tenter pour remporter son  21e Majeur l’an prochain,. peut-être déjà à Melbourne en janvier s’il est vacciné. Histoire de se procurer la jouissance totale de laisser derrière lui Federer, que je ne sens hélas plus vraiment de taille et Nadal, qui devrait lui aussi avoir du mal à régater. Un  peu moins que notre orchidée noire, mais quand même.  

    Il n’y a plus qu’à compter sur le trio Zverev-Medvedev-Tsitsipas (encore que j’aie des doutes à propos du Grec) pour que cela n’arrive pas. Et d’entendre, en 2022, le Serbe entonner avec le Suisse et l’Espagnol, le chant des cygnes....

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  • Grand écran : "De son vivant", récit bouleversant d'une fin de vie. Benoît Magimel magistral face à Catherine Deneuve

    Le milieu médical a beaucoup inspiré les cinéastes français cette année. Après François Ozon  (Tout s’est bien passé), Catherine Corsini (La fracture), Emmanuelle Bercot nous immerge à son tour entre les murs d’un hôpital avec De son vivant. 

    La réalisatrice qui avait été sélectionnée hors compétition au dernier Festival de Cannes, livre le récit poignant d'une fin de vie. On y retrouve Catherine Deneuve qui faisait, à l’occasion de la présentation de l’œuvre sur la Croisette, sa première apparition publique après son accident vasculaire. Elle incarne la mère de Benjamin, un professeur de théâtre de 39 ans (Benoît Magimel).  

    Atteint d’un cancer très agressif, il ne lui reste que peu de temps pour « ranger le bureau de sa vie », l’expression favorite de son médecin, le dévoué, empathique Gabriel Sara. Véritable cancérologue qui dirige un service de chimiothérapie  à New York, il sait, avec sa philosophie de travail, son humour, sa douceur, son honnêteté devant l’inéluctable, trouver les mots pour accompagner son patient et sa mère. Il va jusqu’à transformer l’ambiance anxiogène des lieux en de joyeux et chaleureux instants.

    Sans détour ni pathos

    Que ce soit du côté de Benjamin dont elle dresse un beau portrait ou du personnel soignant, Emmanuelle Bercot aborde sans détour ni pathos la question de la maladie, de la souffrance, de la mort, du soutien des proches engagés dans un parcours des plus douloureux.

    Très réussi en dépit de quelques ficelles et situations caricaturales, ce mélodrame doit évidemment beaucoup à ses acteurs. Si Catherine Deneuve en mère courageuse, omniprésente,  mais terriblement inquiète, désemparée et démunie face à la détresse de son fils nous chavire, on est surtout frappé au cœur par l’interprétation magistrale et déchirante, d’une rare intensité, de Benoît Magimel. Formidable d’authenticité dans ce qui est l’un de ses meilleurs, sinon son meilleur rôle, Il a confié avoir perdu une vingtaine de kilos en quatre mois pour préparer son personnage.

    Le chemin vers l’acceptation

    Impossible de ne pas verser une petite larme en le voyant dans le déni, se révolter et lutter farouchement avant d’apprivoiser, d’accepter sa fin avec une rare dignité. On retiendra également la prestation de la toujours lumineuse Cécile de France, infirmière adorable, pleine de tendresse et de compassion.

    Pour Emmanuelle Bercot, ce film qui parle de la mort est un hymne à la vie. Même si elle dit dépeindre un monde idéal où on peut y voir un conte si on en a envie, elle nous laisse vraiment ressentir l’angoisse et le désespoir de son héros condamné à mort. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi  22 novembre.  

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