Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le blog d'Edmée - Page 109

  • Grand écran: dans "Boîte noire", thriller parano haletant, Pierre Niney séduit en justicier solitaire

    Jeune acousticien du BEA, autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l’aviation civile, Mathieu Vasseur (Pierre Niney) est chargé des investigations sur le mystérieux crash d’un avion lors d’un vol Dubaï-Paris. Que s’est-il passé ? Erreur de pilotage ?  Défaillance technique ? Acte terroriste, la version officielle ? 

    Pour Mathieu, qui a l’ouïe fine, cette dernière piste d’abord privilégiée, ne tient pas la route. Mais qui a intérêt à cacher les véritables causes du terrible accident ? L’énigme est de taille. Alors Mathieu écoute, écoute, écoute encore. Son analyse minutieuse de la boîte noire  va le pousser à mener secrètement  ses propres recherches. Et le doute commence à s’installer, s’amplifie au point qu’il se sent menacé par son entourage. Son amie. son chef, son collègue tous deviennent suspects pour lui.  

    Jouant sur les sons, Boîte noire nous immerge ainsi dans les coulisses de l’aéronautique. Nous ballotant d’une fausse piste à l’autre, Yan Gozlam réalise un thriller paranoïaque haletant, parfaitement documenté, à la mise en scène efficace.  Sous tension, l’intrigue, entre espionnage et drame psychologique, est rondement menée en dépit de rebondissements parfois légèrement  incohérents, ou de scènes explicatives un rien indigestes et longuettes. 

    En héros solitaire et justicier, Pierre Niney, entouré de Lou de Laâge et André Dussolier fait particulièrement bien le job. Sobre, intense, attachant dans sa fragilité mêlée de douceur et d’angoisse, cet anti-héros englué dans une enquête qui le dépasse, séduit avec sa détermination obsessionnelle à trouver la vérité.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 8 septembre.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • US Open: Djokovic à deux doigts de l'exploit historique. Espérons que ce soient de gros doigts...

    Ainsi donc,  le cosmique Djokovic est tout près de réaliser son rêve de régner plus ou moins définitivement (on ne sait jamais) sur l’histoire de la raquette, comme on nous en rebat les oreilles depuis des mois. Un objectif il est vrai parfaitement envisageable dès l’entame de l’US Open. Et non seulement parce que Nadal et Federer sont au fond du trou. Il suffit de revoir la liste des cinq premiers adversaires du Serbe, qu’on ne peut décemment appeler des rivaux, pour s’en convaincre.

    Jugez plutôt. La quête du Graal commence par un Danois inconnu au bataillon pour le commun des mortels. Il s’agit du Danois Holger Vitus Nodskov Rune, 145e à l’ATP, sorti des qualifications. Alors certes on vante sa folle ascension, 600 rangs gagnés en un an. Mais perclus de crampes après deux sets (dont un de raflé), le malheureux ne peut plus bouger un orteil. Et hop, c’est dans la poche vite fait bien fait pour le «saigneur» des lieux. 

    Au deuxième tour, il se retrouve contre un autre nobody, le Hollandais Tollen Griekspoor, matricule 131, dont il n’y a rien à dire et qui est balayé en trois petits sets. En seizièmes, Dracula affronte  Kei Nishikori, qui l’avait battu en demi-finale en 2014. La belle affaire. Retombé au 56e rang, le Japonais offre un semblant de résistance en s’emparant de la première manche, avant de permettre à Djokovic une nouvelle balade de santé. Déjà médusés pourtant, les commentateurs n’en peuvent plus de s’ébaubir devant le talent de l’inoxydable.

    En huitièmes, retour vers l’anonymat de son opposant, en l’occurrence l’Américain Jenson Brooksby, 20 ans, 99e au classement, qui prétend pouvoir rivaliser avec n’importe qui. Il prend d’ailleurs les commandes, mais est renvoyé à ses études aussi rapidement que logiquement. En dépit de quelques fulgurances, ne servant évidemment qu’à sublimer l’excellence de Dracula. 

    Les experts trépignent , car voici leur pur-sang en quarts face à l’Italien Matteo Berrettini, dont ils n’ont cessé de pointer la méforme et l’absence de dynamisme dès le début du tournoi. Ce qui ne tarde pas à se confirmer là encore, en dépit d’un premier set gagné grâce à ses services maousses. Du coup, on se trémousse à l’antenne façon danseuses exotiques devant le génie de l’Alien, à deux doigts dorénavant de l’exploit.

    Il reste à espérer que ce seront de gros doigts ! Mais j’ai les pires doutes. En voyant Zverev l’emporter laborieusement, même en trois sets, sur Lloyd Harris, je ne pouvais m’empêcher de me dire que siu Djokovic avait été à la place du Sud-Africain, le résultat aurait été inversé, Pareil constat en ce qui concerne Medvedev, qui a dangereusement lâché une manche face à l’improbable Néerlandais  Botic van de Zandschulp, avant de s’imposer  par les poils. 

    L’Allemand ou le Russe seront-ils capables de tricoter tout le pull histoire d’habiller Djokovic pour l’hiver ? Rien n’est hélas moins sûr... 

     

     

     

     

     

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Grand écran: *Délicieux", la révolution dans l'assiette. A consommer sans modération

    A l’aube de la Révolution française, le restaurant tel que nous le connaissons aujourd’hui n’existait pas encore. Manger à l’extérieur était une activité réservée aux voyageurs. Et si on  se restaurait déjà dans des tavernes ou des auberges sur des tables collectives, la cuisine consistait généralement en un plat unique, dont la principale qualité était de tenir au corps et non de réjouir les papilles. 

    Les cuisiniers se louaient donc à la noblesse, à l’image du talentueux, orgueilleux  et tout en rondeurs Pierre Manceron (Grégory Gadebois), oeuvrant aux fourneaux chez le duc de Chamfort (Benjamin Lavernhe). Lequel régale régulièrement une cour aussi vulgaire qu’intolérante au moindre changement culinaire. Mais Manceron n’en a cure et ose, un soir, proposer le «délicieux», un feuilleté inédit aux truffes et pommes de terre, tubercules alors réservées à la plèbe, sinon aux cochons!

    C'est un tollé! Congédié sur le champ, le chef humilié accompagné de son fils, un adolescent curieux, vif et entreprenant, retourne dans sa campagne, se complaisant dans le désoeuvrement, la mélancolie et le mal-être. Jusqu’à l’apparition d’une femme aussi mystérieuse que déterminée (Isabelle Carré), avide d’apprendre l’art culinaire. 

    Ouverture du premier restaurant

    Remarquablement ingénieuse, elle redonne confiance à Manceron, qui va s’émanciper de sa condition. Emblématiques d’un peuple oppressé qui, au tournant de l’histoire de France, commence à faire entendre sa voix face aux tout-puissants, ils ouvrent ensemble le premier restaurant. Proposant à leurs clients ébahis un service révolutionnaire: des tables individuelles et des mets à choisir sur une carte. 

    Après L’esprit de famille, Eric Besnard propose une comédie se déroulant dans une nature somptueuse magnifiquement éclairée, soignant autant les décors que l’élaboration de plats mitonnés avec amour. Elle est portée par Grégory Gadebois et Isabelle Carré parfaitement crédibles dans leur rôle respectif et entourés de personnages secondaires irrésistiblement incarnés par Benjamin Lavernhe, imbuvable duc de Chamfort, ou Guillaume de Tonquédec, déplaisant intendant toujours là où on le pose. En résumé, un film plein de saveurs, à consommer sans modération.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 8 septembre. 

    Lien permanent Catégories : Humeurs, Sorties de la Semaine