Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sorties de la Semaine - Page 90

  • Grand écran: dans "Greenland", Gerard Butler doit sauver sa famille du chaos

    maxresdefault.jpgLa redoutable comète Clarke est sur le point de s’écraser sur la Terre et de provoquer un cataclysme sans précédent. Constructeur de gratte-ciel, John Garrity vient de se séparer de sa femme Allison. De retour chez elle pour fêter l’anniversaire de leur fils Nathan, diabétique, il reçoit une alerte présidentielle lui apprenant qu’il sont tous les trois sélectionnés pour faire partie des survivants.

    Empêchés de profiter immédiatement de leur statut de privilégiés suite à une série de péripéties, ils se lancent dans un périlleux voyage pour tenter de rejoindre un avion qui les emmènera au Goenland, le dernier refuge.

    Alors que l’urgence devient absolue et que les catastrophes s’enchainent de façon effrénée, les Garrity vont être témoin du meilleur comme du pire de la part de leurs congénères paniqués devant la disparition annoncée de notre bonne vieille planète.

    Premier rescapé des blockbusters américains en attendant Tenet de Christopher Nolan, Greenland de Ric Roman Waugh, pourrait bien profiter de cette absence de concurrence. L’auteur propose un film catastrophe qui certes ne révolutionne pas le genre, mais se révèle distrayant et efficace.

    Trouvant son chemin entre Deep Impact, La guerre des mondes ou 2012, le réalisateur centre sagement son histoire sur l’importance capitale de la famille, d’où des scènes touchantes. Evitant la surenchère d’effets spéciaux, il privilégie la psychologie de personnages pris au piège, analysant leurs réactions dans une crise vouant l’humanité au pillage et au chaos, face à l’objectif funeste de Clarke. Dont le comportement est décrit de façon un rien absconse, disons-le....

    Mêlant grand spectacle et thriller, Greenland se laisse toutefois surtout voir pour sa première partie, prenante, percutante, dans laquelle nous emporte un Gérard Butler sobre et convaincant, à l’image de sa partenaire Morena Baccarin. Ensuite, faute d’inventivité, les choses se traînent jusqu’au final attendu. Dommage.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 12 août.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: "Adorables" pour parents impuissants face à leurs ados en crise

    8356437_6e8be4a2-cb58-11ea-9c9a-63ae57d488fe-1.jpgDivorcés Emma (Elsa Zyklberstein) et Victor (Lucien Jean-Baptiste) sont les parents de Lila (Ioni Matos). Alors qu’elle fête ses 14 ans, Lila passe du jour au lendemain d’une enfant parfaite à une adolescente insupportable, voire ingérable. Dans le rôle de l’arbitre laxiste, Victor tente d’apaiser les tensions, mais Emma est bien déterminée à ne pas céder.

    Entre mère et fille, la guerre est déclarée, chacune enchaînant les coups bas pour la gagner. Tout en délivrant un petit message déculpabilisant aux parents impuissants face à leurs ados en crise, Adorables, ixième comédie traitant des rapports difficiles entre les uns et les autres, ne brille pas par son originalité. Signée Solange Cicurel, elle frise par ailleurs l’hystérie et tombe souvent dans la caricature.

    On relèvera pourtant la prestation d’Elsa Zylberstein qui porte ce divertissement familial sur ses épaules. Elle se révèle plutôt convaincante en psychologue qui a choisi ce métier pour tenter d’éviter, évidemment sans succès, de répéter avec sa fille les erreurs que sa propre mère avait commises avec elle. A ses côtés Ioni Matos se débrouille mais peut mieux faire. A l’image d’un Lucien Jean-Baptiste transparent et d’un Max Boublil qui devient presque gênant en gamin de plus en plus attardé.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 22 juillet.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: "Eté 85", deux ados entre fureur de vivre et d'aimer. Une attraction fatale

    1910167.jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgLe nouveau François Ozon aurait dû être présenté en compétition sur la Croisette en mai dernier. Victime du coronavirus, il est dorénavant labellisé «Cannes 2020». Après Grâce à Dieu, remarquable fiction traitant des abus sexuels dans l’Eglise catholique qui lui avait valu le Grand Prix de la Berlinale 2019, le cinéaste de 52 ans, changeant radicalement de registre revient à ses premières amours avec Eté 85, teen-movie romanesque revisité, sur fond de mort et d’un pacte délirant.

    L’éclectisme est une constante chez cet auteur d’une quarantaine de métrages longs et courts. Soucieux de construire une œuvre en évitant de se répéter il ne cesse de surprendre en passant du fantastique au musical, de la comédie au drame, du thriller au mélo. Ouvertement gay, Ozon fait de la sexualité, de l’ambivalence, de la subversion des normes sociales, ses thèmes privilégiés.

    L’un des deux jeunes héros donne le ton d'emblée, nous révélant qu’il va être question d’amour et d’un cadavre. Et que si cela ne nous intéresse pas, cette histoire n’est pas pour nous. Attraction fatale entre fureur de vivre et d’aimer, Été 85, tourné en pellicule, est librement adapté de La danse du coucou du Britannique Aidan Chambers, que François Ozon avait adoré en le lisant il y a 35 ans.

    Retrouvant ses 17 ans, il explore la complexité des sentiments, la violence de la passion qui animent deux adolescents dont les destins se croisent sur une plage de Normandie. Lors d’une sortie seul en mer, Alexis, 16 ans (Félix Lefèbvre), fasciné par la mort, est sauvé du naufrage par David, 18 ans (Benjamin Voisin). Alexis (désormais Alex), pense avoir trouvé l’ami de ses rêves. Il va les vivre intensément pendant six semaines. 60.480 minutes et 3,628.800 secondes qui vont le révéler à lui-même...
     
    L’homosexualité n’est pas un enjeu majeur

    Tout en nous immergeant dans les années 80 avec la musique des Cure, les cassettes audios, les virées à moto, les fêtes foraines, les boîtes de nuit, le film sensuel, érotique, évoque une idylle entre deux garçons sans pourtant que l’homosexualité soit un enjeu majeur.

    La problématique est ailleurs. Séducteur, charismatique, désinvolte, fanfaron, tête à claques, David ne veut appartenir à personne. Il aime le changement et craint l’ennui, tandis qu’Alex, intelligent, doué pour l’écriture mais beaucoup moins à l’aise, n’est jamais rassasié de la présence de l’être aimé. Jusqu’au grain de sable, symbolisé par l’irruption de Kate (Philippine Velge), une jeune Anglaise très décontractée au look de garçon manqué.

    Mais si la situation peut sembler classique, sinon banale, l’un aimant moins que l’autre et l’abandonnant par caprice, François Ozon laisse planer le suspense et le mystère dans une ambiance trouble, entraînant le spectateur dès le début sur de fausses pistes.

    Côté comédiens, Benjamin Voisin et Félix Lefèbvre se révèlent excellents. Valeria Bruni Tedeschi en mère de David extravertie, complice, follement possessive, un peu trop audacieusement inspirée de la dévorante Katherine Hepburn dans «Soudain l’été dernier» de Mankiewicz, Melvil Poupaud en professeur un rien équivoque et Isabelle Nanty dévouée corps et âme à son fils Alex, complètent le casting de cette romance initiatique à l’issue dramatique.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 22 juillet. 
     
    .

     

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine