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Sorties de la Semaine - Page 192

  • Grand écran: "Primaire" rend hommage aux enseignants. Avec la vibrante Sara Forestier

    aaaforestier.jpgProfesseure des écoles comme on dit en France, la dévouée Florence se consacre entièrement à ses élèves d’une classe de CM2. L’arrivée de Sacha, un gamin en difficulté abandonné par sa mère la bouleverse et elle va se battre pour qu’il ne se retrouve pas en foyer. Quitte à délaisser sa vie de mère et de femme.

    Avec Primaire, fiction aux allures de documentaire, Hélène Angel rend hommage aux enseignants. Tout en insistant sur l’importance capitale de leur rôle dans la transmission du savoir aux enfants, elle réussit à restituer l’effervescence d’une classe peuplée d’élèves un rien cabochards et dissipés, mais que dompte sans trop de problème, l’institutrice à la fois vaillante et bienveillante.

    Pour porter ce film nous disant qu’apprendre est la plus belle des expériences à n’importe quel âge, la réalisatrice a choisi Sara Forestier. Vibrante, engagée, idéaliste, elle joue l’institutrice avec une telle justesse et une telle conviction que ce pourrait être son vrai métier.

    Si on est totalement conquis par la prestation de la jeune femme, parfaite en héroïne du quotidien, on a quelques réserves sur l’ensemble d’un film peu novateur dans le genre et à tendance moralisatrice dans son discours.

    Etonnant de la part d’Hélène Angel, surtout quand on pense à son cri de rage dans son premier long-métrage Peau d’homme cœur de bête, qui lui avait valu le Léopard d’or à Locarno en 1999. On regrette par ailleurs un peu le choix des élèves qui privilégie le stéréotype, ainsi que quelques clichés sur leur comportement et les rapports entre eux.

    Le moins convaincant reste toutefois la romance à l’eau de rose entre Sara Forestier et Vincent Elbaz, superficielle, sans intérêt et qui, en sortant curieusement du sujet, n’apporte rien au récit sinon une lourdeur particulièrement malvenue.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 janvier.

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  • Grand écran: "A Monster Calls", conte initiatique poétique et bouleversant

    aaaamonster.jpgConor, un garçon de 13 ans, a de plus en plus de mal à affronter le cancer qui ronge sa mère, la méchanceté de ses camarades de classe qui ne cessent de le tourmenter, l’absence de son père et l’autorité d’une grand-mère trop stricte,

    Pour fuir son quotidien déprimant, il s'échappe chaque nuit, à 0h07, dans un monde imaginaire peuplé de créatures extraordinaires, Et fait plus spécialement connaissance avec un if gigantesque. Cette créature mythique composée de racines et de vieux morceaux d’arbres que le gamin appelle "le monstre", est rendue très expressive grâce à l’utilisation de la motion capture.

    Pour aider Conor à surmonter sa colère, sa tristesse et sa frustration face à l’abandon et à la peur de la perte, l'imposant ’if imagine quatre contes qui lui apprendront le courage et la valeur du chagrin. Il lui en narrera trois, laissant au garçonnet le soin d’inventer le quatrième, ce qui lui permettra surtout de supporter la vérité.

    A Monster Calls(Quelques minutes après minuit) est adapté du roman éponyme de Patrick Ness par le réalisateur espagnol Juan Antonio Bayona . Romancier anglo-américain spécialisé dans la littérature pour enfants. Ness a lui-même repris les premiers écrits de l’auteure britannique Siobban Dowd, qui souhaitait en faire son cinquième roman avant que le cancer l’emporte en 2007.

    Avec cette relation entre l'enfant et l'arbre géant conteur d’histoires à la sagesse primitive, Juan Antonio Bayona, très inspiré, fait preuve d’une grande finesse psychologique. Il propose un récit simple, subtil, à la fois poétique, puissant et bouleversant. Conte initiatique onirique, teinté de fantastique, il évoque sans sensiblerie, avec une rare justesse, la complexité des sentiments contradictoires qui agitent son jeune héros.

    Une belle réussite à laquelle les comédiens ne sont évidemment pas étrangers. A commencer par le personnage principal, joué par Lewis MacDougall, remarquable dans une interprétation d’un naturel confondant.

    A ses côtés on trouve Felicity Jones dans le rôle de la mère, Sigourney Weaver dans celui de la grand-mère, tandis que Liam Neeson prête sa voix au monstre. 

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 4 janvier.

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  • Grand écran: "Tous en scène", une version animalière jubilatoire de The Voice...

    akoala.jpgL'élégant koala Buster Moon, directeur criblé de dettes d’un théâtre autrefois célèbre mais aujourd’hui décrépit ne baisse pas les bras. Au contraire, il est prêt à tout, non seulement pour  sauver le bâtiment de la destruction, mais pour lui redonner son éclat d’antan.

    C'est ainsi que cet éternel optimiste bourré d'idées organise une grande compétition de chant, façon The Voice. Tous les animaux mélomanes de la ville veulent en être dans l’espoir de devenir la future star de la chanson. Cette histoire simple prend alors une tournure très particulière qui, dans un autre genre, fait un peu penser à l’excellent Zootopia.

    Une queue interminable se forme aux abords du théâtre pour la sélection et nous voici partis dans l’interprétation de quelque 85 chansons connues, datant de 1940 à nos jours. Mais le jury est impitoyable. Finalement, cinq candidats sont retenus pour le défi propre à transformer leur vie en cas de victoire.

    On trouve une irrésistible truie mère de famille débordée avec ses 25 mouflets, une jolie souris sans scrupules, un ado éléphant miné par le trac, un jeune gorille délinquant qui veut échapper à sa famille de truands et une porc-épic punk qui a du mal à se débarrasser de son petit ami à l’ego surdimensionné pour entamer une carrière solo.

    Parallèlement aux auditions, le réalisateur Garth Jennings nous embarque dans leur vie, leurs soucis, leurs problèmes, ce qui rend le film particulièrement créatif et inventif avec plein de trouvailles bluffantes. Les gadgets qu’invente par exemple maman cochon pour que sa smala et son mari ne s’aperçoivent pas de son absence quand elle se rend aux répétitions sont époustouflants.

    Outre le petit côté culturel de Tous en scène (Sing), la qualité de l'animation et le visuel souvent ébouriffant, le travail d’anthropomorphisme se révèle à la fois original et plein d’humour. On tente en effet de ne pas enfermer les différents protagonistes dans leurs caractéristiques.

    Alors que le koala est un animal lent qui dort près de 18 heures par jour, dans le film c’est un amoureux de la scène hyperactif, et ambitieux. De même on exalte le côté primesautier de la truie, la gentillesse et la timidité du gorille qui préfère de loin l’ambiance des planches aux braquages de banques, ou la folle appréhension de l’éléphant. Aussi touchants que farfelus et attachants, ils nous arrachent carrément une larmichette.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande, dès mercredi 21 décembre.

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