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Cinéfil - Page 17

  • Le Festival de Cannes annulé dans sa forme initiale. Une version différente à trouver

    2290911.jpgAlors que le monde du cinéma retenait son souffle face à la redoutable menace de la crise sanitaire, le délégué général Thierry Frémaux et le président Pierre Lescure continuaient à croire à l'impossible et à travailler pour maintenir la 73 édition du Festival de Cannes, plus prestigieux rendez-vous de la pellicule dans le monde, qui avait été reporté au début en été. 

    Mais après le discours du président Emmanuel Macron du lundi 13 avril, déclarant que tous les grands événements rassemblant une foule de gens ne pourraient avoir lieu au moins avant la mi-juillet pour cause d'impitoyable coronavirus, la donne a changé comme l'ont annoncé les dirigeants dans leur communiqué de presse.

    Ils disent avoir donc pris acte que la nouvelle date envisagée fin juin-début juillet n'était plus possible et qu'il apparaissait désormais difficile de penser que le festival puisse être organisé cette année sous sa forme initiale. Autrement dit avec ses paillettes, ses photographes mitraillant les stars sur tapis rouge, avant les célèbres montées des marches.

    Les organisateurs se creusent néanmoins la tête pour trouver une autre manière de le présenter. "Nous avons commencé de nombreuses consultations dans le milieu professionnel en France et à l’étranger. Elles s'accordent sur le fait que le Festival de Cannes, qui est un instrument essentiel de soutien à l’industrie cinématographique, doit continuer à étudier l’ensemble des éventualités permettant d’accompagner l’année cinéma en faisant exister les films de Cannes 2020 d’une manière ou d'une autre".

    Ils précisent: "Quand la crise sanitaire, dont la résolution reste la priorité de tous, sera passée, il faudra redire et démontrer l’importance et la place que le cinéma, ses œuvres, ses artistes, ses professionnels et ses salles et leurs publics occupent dans nos vies. C’est à cela que le Festival de Cannes, son Marché du film et les sections parallèles (Semaine de la Critique, Quinzaine des Réalisateurs, ACID) entendent contribuer. Nous nous y engageons et remercions tous ceux qui sont à nos côtés, les responsables publics (Mairie de Cannes, Ministère de la Culture, CNC), les professionnels ainsi que nos partenaires".

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  • Léopard d'or pour "Le Grand Soir" et césarisé pour "Derborence", Francis Reusser est mort

    image-original.jpgIl n’y a pas que le coronavirus qui tue. La mort, dans la nuit de jeudi à vendredi de Francis Reusser des suites d’une longue maladie, est là pour le rappeler. Né à Vevey en 1942, le cinéaste s’est beaucoup inspiré, en 60 ans d’une carrière commencée à la télévision, de la Suisse, de ses paysages et de l’écrivain Charles-Ferdinand Ramuz. Il a adapté plusieurs de ses romans, dont La guerre dans le Haut Pays (1998) avec notamment Marion Cotillard et surtout Derborence, en 1985.

    Filmée en Valais, l’œuvre, sélectionnée en compétition à Cannes, César du meilleur film francophone, a été son plus grand succès populaire. Elle raconte l’histoire d’Antoine, jeune berger enfoui avec d’autres sous les rochers après l’éboulement d’un pan de montagne. Survivant, il n’aura de cesse d’aller rechercher ses compagnons.

    Neuf ans auparavant, en 1976, il avait reçu le Léopard d’or au Festival de Locarno pour Le Grand Soir dans lequel il revenait sur ses années de militantisme et ses désillusions d'après. Parmi les autres métrages de Francis Reusser, on citera encore Jacques et Françoise (1991). L’action se passe en 1788. Amoureux de la fille de son maître, Jacques est envoyé dans une ferme française pour la traite. Il ne pourra épouser sa chérie qu’après la Révolution française.

    Francis Reusser, auteur engagé, très cinéphile, un peu rebelle, aimant le débat, a touché à tous les genres. Il est repassé pour la dernière fois derrière la caméra en 2018 avec La séparation des traces, un documentaire où il part à la recherche de son passé. La RTS consacrera mardi prochain une soirée spéciale au réalisateur, scénariste et acteur à l’occasion. Il a joué deux petits rôles chez Alain Tanner dans Charles mort ou vif et Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000.

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  • Grand écran: "You Will Die At 20", Grand Prix du Festival de Fribourg

    And_when_do_I_sleep_Film_banner_1558x867-1200x668.jpgCoronavirus oblige, la 34e édition du Festival international de films de Fribourg (FIFF) a été annulée. Le FIFF a néanmoins pu maintenir, grâce à l’engagement de tous ceux qui oeuvrent chaque année à sa réussite, l’attribution de ses trois prix principaux. Après visionnement et délibération par vidéo conférence des jurys confinés aux quatre coins du monde, le palmarès a été dévoilé dimanche 29 mars. Il célèbre un cinéma révélant une jeunesse porteuse d’espoir et de changement.

    Les jurés ont ainsi décerné leur Grand Prix à You Will Die at 20 (Tu mourras à 20 ans) du Soudanais Amjad Abu Alala, leur Prix Spécial à Los Lobos du Mexicain Samuel Kishi Leopo et le Prix du meilleur court métrage à Asho de l’Iranien Jafar Najafi.

    Grand vainqueur, You Will Die At 20, qui avait déjà gagné le Lion du futur à la Mostra de Venise en septembre 2019, est un premier long métrage. C’est lors de la cérémonie de baptème de son fils, Mozamil, que la terrible prédiction s’abat sur les parents, Sakina et Alnoor. Leur enfant mourra à 20 ans. Terrassé le père s’exile pour de longues années, tandis que la mère, portant tout le poids de ce funeste augure, surprotège Mozamil en le gardant jalousement à la maison.

    Il finira par sortir de cet isolement en fréquentant l’école coranique. « Fils de la mort », il est souvent harcelé et tyrannisé par certains de ses petits camarades. Une situation semblant aller de pair avec un destin qu’il accepte avec une docilité entretenue par le refus des autorités religieuses d’annuler la prédiction. Jusqu’au jour où, approchant de la date fatidique, il rencontre un ancien cameraman rentré au village et tombe amoureux de la jolie Naîma…

    Un film prometteur en forme de conte de fées à suspense au sous-texte politique, mêlant le rêve et la réalité. En dépit d’une indéniable qualité d’images et de bons acteurs, on regrettera le manque de rythme, même s’il traduit en quelque sorte l’absence de révolte de Mozamil.

    Le festival se poursuit à la maison pour les intéressés. Plusieurs films de la sélection sont proposés en streaming. You Will Die At 20 peut se louer sur la plateforme suisse de trigon-film, filmingo.ch, tandis qu’un métrage kazakh Atbal’s Fight est disponible sur cinefile.ch. De son côté Festival Scope donne à voir une dizaine de longs et courts métrages des compétitions internationales, dès aujourd’hui et jusqu’au 19 avril. Enfin, des séances spéciales lors d’autres festivals et événements ponctuels auront lieu d’ici à la 35e édition, qui se tiendra du 19 au 27 mars 20121.

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