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Cinéfil - Page 16

  • Les Cinémas du Grütli chez vous avec "Snowpiercer", lutte des classes post-apocalyptique

    snowpiercer_1280x720.jpgPour la cinquième semaine, les Cinémas du Grütli débarquent chez vous en proposant des films en streaming. Et notamment Snowpiercer du  cinéaste sud-coréen Bong Joon-ho qui, en mai dernier, triomphait à Cannes avec Parasite, remarquable, tragique et burlesque satire sur un monde d’injustice et d’inégalités.

    En 2013, le lauréat de la Palme d'or nous offrait une autre vision de la lutte des classes en adaptant Le Transperceneige (Snowpiercer), la BD française éponyme de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette. Il retrouvait alors la science-fiction, un genre qu’il avait brièvement exploré dans le tryptique Tokyo en compagnie de Michel Gondry et Léos Carax. 

    Nous sommes en 2031, dans une ambiance de fin du monde. Dix-sept ans plus tôt, l’humanité a été pratiquement anéantie lors d’une catastrophe écologique et ses derniers représentants vivent dans un train gigantesque, tournant sans jamais s’arrêter autour d’une terre réduite à une vaste étendue gelée.

    A bord de ce train perpétuellement en mouvement sur les mêmes rails, s'affrontent violemment les pauvres entassés à l’arrière dans l’obscurité et les riches se vautrant dans le luxe à l’avant. Chaque wagon représente une étape à franchir, prétexte à de nombreux rebondissements, pour passer de l’ombre à la lumière. Et surtout d’atteindre et de renverser l’ignoble dictateur, profitant de ce combat sauvage pour tirer les ficelles et régner sans partage.

    Révolte jusqu’au-boutiste

    Entre deux tueries sanglantes dans ce microcosme futuriste angoissant, la révolte jusqu’au-boutiste est menée par un personnage charismatique joué par Chris Evans. Opposant les esclaves désarmés à la redoutable milice du tyran, elle conduira jusqu’à l‘inévitable et symbolique déraillement du convoi.

    Sur de somptueux paysages neigeux d’un blanc immaculé et des décors colorés illustrant l’univers paradisiaque des nantis, Bong Joon-ho propose une fable dystopique métaphysico-politique; une odyssée post-apocalyptique en forme de métaphore d’une humanité aux mains d’une force brutale et ultra-répressive. Apparaissent, aux côtés de Chris Evans, Ed Harris et une méconnaissable Tilda Swinton.

    A noter que dans la distribution de "nourriture" aux laissés-pour-compte, Bong Joon-ho se permet un emprunt à Soleil vert de Richard Fleischer (1973), où une population miséreuse, faute de ressources naturelles, était contrainte d'ingurgiter une mystérieuse pastille avant d’en découvrir la terrifiante source…

    Les Cinémas du Grütli en partenariat avec Cinefile.

     

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  • Visions du Réel 2020, le festival international du film de Nyon, débarque chez vous

    1583828756_cil_amor_fati_light.jpgExplorateur de réalités complexes de notre histoire passée et contemporaine depuis sa création en 1969, Visions du Réel, unique en Suisse dans le domainedu documentaire, est reconnu comme un festival majeur sur le plan international. Servant notamment de tremplin pour de jeunes talents, ce rendez-vous incontournable nyonnais réunit chaque année cinéastes et professionnels du monde entier autour d’œuvres audacieuses et singulières.

    Malheureusement victime du coronavirus, à l’instar du FIFDH à Genève ou du Festival de Fribourg, il a dû se repenser intégralement en ligne pour sa 51e édition, qui se poursuit jusqu’au samedi 2 mai. Les 130 films de la programmation seront disponibles gratuitement sur visionsdureel.ch à différentes dates. Le nombre de places est limité.

    Visions du Réel compte diverses sections, dont la compétition internationale de longs métrages, la compétition nationale, la compétition internationale de moyens et courts métrages, Grand Angle et Latitudes. Au niveau helvétique, il s’agit d’une année forte, selon sa directrice Emilie Bujès.

    queens-youssef.jpgA cet égard, on citera Queens, du Suisse né au Caire Youssef Youssef. Amber la Garce et Moon, deux drag queens genevoises, se préparent pour une virée nocturne. Elles se maquillent et s’habillent en papotant. Sur la route du club, elles se disputent et sont prêtes à se battre contre une bande de garçons ivres qui les insultent. Dans une ambiance de film noir à la Cassavetes, le cinéaste réalise une étude de personnages et de genres. Queens sera visible le 29 avril dès 17 heures pendant 24 heures sur rts.ch, qui diffuse tous les documentaires de la compétition nationale.

    En compétition Internationale longs métrages, on retiendra Amor Fati de la Portugaise Claudia Varejao (photo en tête), qui s’intéresse à tous les doubles possibles dans un univers à la fois poétique et hyperréaliste: deux sœurs jumelles, deux amoureuses qui se ressemblent, ou encore un maître et son chien. L’auteure décline l’amour sous toutes ses formes, tout en interrogeant le sens du couple dans le monde d’aujourd’hui. Amor Fati sera disponible du 25 au 2 mai.

    Dans le volet Latitudes, à voir plus spécialement Nardjes A. du Brésilien Karim Aïnouz qui se penche sur le mouvement de protestation et d’indignation à Alger suite à l’annonce de la candidature du président Bouteflika pour un cinquième mandat. Le film, tourné le 8 mars 2019 lors de la journée internationale de la femme, brosse le portrait de Nardjes, une jeune femme qui se bat farouchement pour faire entendre sa voix. L’opus sera disponible du 24 avril au 7 mai.

    A signaler enfin les masterclasses. Le festival espère de grands moments de live avec la Française Claire Denis le 29 avril, la Brésilienne Petra Costa, le 30 avril et le Suisso-Canadien Peter Mettler, le 1er mai. Chacune de ces rencontres aura lieu à 15 heures. On pourra les découvrir, ainsi que les deux films cités ci-dessus sur visionsdureel.ch

    Visions du Réel, festival international de cinéma de Nyon. Édition en ligne jusqu’au 2 mai. Plus d’infos sur visionsdureel.ch

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  • Cannes 2020: Thierry Frémaux continue à y croire. Voire à une montée des marches avec masques!

    7786896307_thierry-fremaux-au-festival-de-cannes.jpgAlors que les sections parallèles, Quinzaine des réalisateurs, Semaine de la critique et Acid, ont jeté l’éponge, le délégué général Thierry Frémaux ne peut toujours pas se résoudre à l’annulation sèche de la 73e édition du Festival de Cannes, chose qui ne s’est produite que deux fois, en 1939 et en 1968.

    Dans un entretien au Figaro, il explique continuer -comme il l’avait déclaré mardi 14 avril suite au discours d’Emmanuel Macron concernant la tenue de grands événements- à plancher sur des scénarios. On peut en principe exclure celui qui consisterait à voir des films présentés en numérique.

    Il dit penser à différents formats, y compris une montée des marches avec masques! Ajoutant: «Chacun a compris, la situation est désormais claire. Si un festival a lieu, tout a lieu, c’est que la vie a repris normalement. Le déconfinement commence le 11 mai, on verra comment ça se passe. Mais si le virus n’a pas été sérieusement éloigné d’ici à l’été, les autorités n’accepteront aucune manifestation collective pendant longtemps. En tout cas, comme rien ne peut être envisagé avant mi-juillet, cela signifie que les premiers rendez-vous auront lieu à la rentrée. On verra de quelle manière ».

    Thierry Frémaux précise dans cet interview au quotidien français. «On nous envoie de partout des films magnifiques. Il est de notre devoir et de notre envie de les aider à exister et à retrouver le public. La sélection en s’est jamais arrêtée et nous en verrons jusqu’à fin juin On est en train de bâtir notre projet à partir de consultations que nous menons avec le CNC, les professionnels, la Mairie de Cannes. Nous ne voulons pas passer directement à l’année prochaine, pas abandonner les films et ceux qui les rendent possibles».

    Il poursuit: «Nous voulons être présents à l’automne pour contribuer au vaste chantier de reconquête...  Il faudra qu’on fasse tous preuve d’énergie et d’unité. Le Festival de Cannes veut y apporter sa part..." Et conclut: "Attendons que la vie reprenne et que les films disent avec force qu’il faut encore compter sur eux, loin de quelques sombres prédictions affichées ici et là sur la mort du cinéma».

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