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Cinéfil - Page 11

  • Cinéma: Spike Lee présidera le jury du Festival de Cannes en juillet

    Habitué de la Croisette où il a présenté sept films et décroché le Grand prix en 2018 pour son irrésistible BlacKkKlansman, Spike Lee aurait déjà dû assurer la présidence du jury cannois l’an dernier. Mais le réalisateur américain, première personnalité noire à occuper cette fonction en avait été privé, le coronavirus ayant empêché la tenue du prestigieux festival. On est donc heureux de cette (re)désignation. 

    Le choix de ce cinéaste phare de la cause, auteur d’œuvres à la fois militantes et grand public est un symbole fort pour les organisateurs, qui annoncent par ailleurs que les préparatifs battent leur plein avec de nombreux films visionnés par le comité ad hoc. La sélection officielle et la composition du jury seront dévoilées début juin.

    On  retrouvera ainsi le président et ses petits camarades lors de la 74e édition de la grand-messe de la pellicule, qui se tiendra du 6 au 17 juillet si les conditions sanitaires permettent son déroulement à ces dates. Il s’agira du plus important rendez-vous depuis plus d’un an, nombre d’autres ayant été forcés, depuis la Mostra en septembre dernier, à l’annulation ou aux éditions en ligne.

    On signalera en outre que Spike Lee, très demandé cette année, lancera le 45e cru du Festival de Toronto avec son documentaire  musical American Utopia. une captation d’un spectacle de David Byrne.  Le TIFF soit avoir lieu du 10 au 19 septembre et proposera un mélange d’événements virtuels et physiques. 

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  • Cinéma: après le triste spectacle des Césars, en route pour les Oscars le 25 avril

    Ce fut un désastre vendredi soir dernier sur Canal +. La pire des audiences des Césars depuis dix ans. Rien de plus logique, hélas. Oscillant, à quelques rares exceptions,  entre l’ennui, la vulgarité, le malaise, l’indécence, le pipi-caca et un pathétique entre soi politique, cette 46e cérémonie présentée par Marina Foïs crotte en main (colossale finesse), nous a offert un triste spectacle du cinéma français. 

    Il fut ponctué par le geste se voulant fort mais fort diversement apprécié de Corinne Masiero. Costumée en Peau-d’Ane et couverte de faux sang, des tampax usagés à l’oreille, elle s’est complètement dénudée (découvrant une inscription dorsale avec une grosse faute d’orthographe!!!), pour demander la réouverture des salles et dénoncer la précarité des professionnels de la culture, et surtout des intermittents qui se retrouvent... à poil.   

    Paradoxalement, toutefois, cette soirée généralement calamiteuse a vu le triomphe mérité d’Adieu les cons d’Albert Dupontel (absent), qui a remporté sept trophées dont les plus importants., meilleur film, meilleure réalisation et meilleur scénario. Cette satire touchante, au titre en l’occurrence éloquent, a dynamité les deux autres grands favoris de la soirée. 

    C'est ainsi que Les choses qu’on dit les choses qu’on fait, marivaudage d’Emmanuel Mouret, comptant treize nominations, a dû se contenter d’un prix de consolation, soit le meilleur second rôle féminin. Quant à François Ozon, il est reparti les mains vides avec Été 85, son idylle gay. En revanche, Adolescentes, le documentaire  de Sébastien Lifshitz s’en sort bien avec deux prix. Et on s’est piqué de diversité avec les espoirs masculin et féminin Jean-Pascal Zadi (Tout simplement noir) et Fathia Youssouf (Mignonnes)

    Cap sur les Oscars, avec Mank en tête de la course  

    Après ce naufrage français côté show, il reste à espérer voir mieux en traversant l’Atlantique. Pour l’heure, la cérémonie des nominations aux Oscars, a placé Mank, de David Fincher, avec Gary Oldman dans le rôle principal, en tête de la course avec 10 nominations. Produit par Netflix, qui serait la première VOD à décrocher la récompense suprême,  le film vise notamment les statuettes dans les catégories meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur et meilleure actrice (Amanda Seyfried) dans un second rôle.

    Par ailleurs, l’Académie innove en sélectionnant cette année deux femmes sur cinq dans le volet meilleure réalisation. Il s’agit de Chloé Zhao pour Nomadland (six nominations), sacré aux festivals de Toronto, Venise et qui vient de s’illustrer aux Golden Globes. On trouve aussi Emerald Fennell pour Promising Young Woman, un premier long métrage en  forme de thriller féministe. Les deux femmes figurent également dans la catégorie meilleur film aux côtés de  Mank, Les sept de Chicago d’Aaron Sorkin ou encore de The Father de Florian Zeller. 

    Les Golden Globes ont été critiqués pour l’absence de films mettant en scène des acteurs noirs. Jouant la diversité façon Césars, les Oscars proposent, eux, neuf comédiens non blancs en course dans les quatre catégories qui leur sont dévolues. On découvre par exemple Viola Davis, recordwoman black avec une quatrième sélection pour The Blues Of Ma Rainey et Andra Day pour Billie Holiday, une affaire d’Etat, une première historique. 

    On aura l'occasion de revenir sur tout cela lors de la remise des prestigieux prix le 25 avril prochain. 

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  • Le FIFDH se réinvente pour sa 19e édition en ligne, se déployant sur les écrans, les ondes et dans la rue

    Pour la deuxième année consécutive, le coronavirus empêche le FIFDH de se dérouler physiquement. Mais loin de se poser en victime dans cette crise qui bouleverse tout, le festival, événement international le plus important consacré au cinéma et aux droits humains, a choisi de se réinventer, tout en restant fidèle ä sa mission : expérimenter, débattre, fédérer. 

    Du  5 au 14 mars, il propose une 19e édition en ligne adaptée aux  conditions sanitaires, dédiée à Soltan Achilova, photojournaliste et reporter indépendante basée à Achgabat, capitale du Turkménistan. Riche de 29 films, documentaires, fictions, grands reportages (dont 23 en compétition) , elle réunira les voix de cinéastes, activistes, artistes, journalistes , experts et diplomates , qui confronteront leurs points de vues avec le public.

    A voir et à écouter

    La directrice Isabelle Gattiker et ses collaborateurs ont ainsi concocté un vaste programme à destination de tous les publics, avec une sélection des films à voir en VOD, 17 débats retransmis en directs, 16 heures de contenus vidéo et audio originaux,  une émission de radio quotidienne  et de nombreuses interventions de personnalités . Parmi celles-ci l’infatigable militante Angela Davis, l’écrivaine indienne Arundhati Roy, le metteur en scène suisse Milo Rau, le compositeur Max Richter, l’artiste chinois Ai Weiwei, le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov  la cofondatrice de Black Lives Matter, Patrisse Cullors et l’auteur français Alain Damasio.

    La Grande Traversée

    Alors qu’une nouvelle section Paroles d’activistes a été créée sous forme de témoignages vidéo, le cru 2021 donne le coup d’envoi à une Grande traversée sur les femmes dans l’espace public. Pendant douze mois, ce cheminement de Kinghasa ä Genève fera écho aux importants rendez-vous féministes de l’année, en proposant des contenus multimédias disponibles sur le site du festival. Cet itinéraire culminera lors de la vingtième édition en 2022. 

     Face à la fermeture des lieux culturels, le Festival,  non content de se déployer sur les écrans et les ondes, investit aussi des rues genevoises. Le 6 mars, un immense drapeau de la taille d’un immeuble de 10 étages We Are Watching, les yeux du monde sur l’action climatique,  de Dan Archer trônera sur la plaine de Plainpalais. Dès le 8 mars, la graffeuse sénégalaise Zeinixx et deux artistes locales Amikal et Nadia Seika proposent une fresque géante, dans le cadre de la Semaine de l`égalité.  De leur côté, les gares du Leman Express exposent BLKNWS, une création d l’artiste américain Kahlil Joseph, présenté dans le cadre de Mire, un projet du Fonds cantonal d’art contemporain. 

    Parmi les grands rendez-vous, à noter celui du vendredi 5 mars.  Un an après le premier décès suisse lié à la covid 19, le conseiller fédéral Alain Berset, notamment responsable de la santé, débattra de la pertinence des mesures prises pour préserver la santé publique au regard de leur impact sur notre vie en société.  Il reviendra sur le traumatisme que représente la pandémie, son impact sur le système de santé, l’économie, les relations entre individus. Il évoquera aussi l’avenir et les espoirs d’une sortie de crise grâce à la vaccination.  

    Infos pratiques 

    Comme dans un vrai cinéma, les places sont limitées. La billetterie en ligne est ouverte depuis le 23 février sur www.fifdh.org  Tous les films sont disponibles sur la plateforme pendant toute la durée du festival, du 5 mars à 00h01 au 14 mars 2021 à 23h59. Tarifs Pass Festival : CHF 50.00. Billet pour une séance unique : CHF 6.00 à CHF 10.00. Contact du 5 au 14 mars 2021, de 9h à 22h : +41 22 809 69 09. Les séances sont suivies d'entretiens vidéo et audio avec les cinéastes. Vous pouvez voter pour vos films préférés de la sélection officielle. 
     

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