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  • Geneva International Film Festival: c'est parti pour une édition riche, diverse et créative

    Coup d’envoi vendredi 4 novembre pour Le Geneva International Film Festival (GIFF). La sélection 2022 célèbre les cultures audiovuîsuelles sous le signe de  l’innovation, de la convergence entre cinéma, séries et virtuel au travers de 120 œuvres, tous formats confondus. Avec en ouverture, la cinquième saison très attendue de The Kingdom Exodus de Lars Von Trier (photo). Et en clôture, le 12 novembre,The Whale, du réalisateur américain Darren Aronofsky, un récit de rédemption claustrophobique.

    Les grands rendez-vous

    Entre les des deux, place aux compétitions internationales qui bousculent les conventions et laissent toute latitude à la diversité, la liberté et la créativité dans la course à leur respectif Reflet d’or. Côté cinéma, on trouve dix longs métrages. On notera plus particulièrement Call Jane de l’Américaine Phyllis Nagy avec Sigourney Weaver, qui traite du délicat sujet de l’avortement, la coproduction helvético-belge Ailleurs j'y suis, de François Pirot et le singulier opus polonais The Silent Twins, d’Agnieszka Smoczynska.

    Grande spécialité du GIFF, les séries dont il rend compte des meilleures depuis plus de 25 ans. Cette année, la manifestation innove pour les dix en concours. Les spectateurs pourront découvrir les deux premiers épisodes en salles puis visionner chez eux la suite de la saison. A voir Marriage de Stefan Golaszewsk, l’noxydable inspecteur Barnaby de Midsommer Murders, ou encore la nouvelle saison de Tschugger, de David Costantin 

    La compétition internationale d’œuvres immersives est un programme pionnier en Suisse, qui explore l’intersection entre la narration et la technologie, par le biais d’installations et d’œuvres XR.. Quant à Future Is sensible, concours convergent (films, séries, immersif) il est dédié à la prospective sociale, écologique et technologique.

    Par ailleurs les Territoires virtuels, l’un des plus grands espaces en Europe, sonderont la production contemporaine avec une quarantaine d’œuvres. Deux grosses installations immersives sont proposées, Evolver et la pièce de théâtre Les aveugles.  

    Un mot encore sur le Geneva Digital Market, unique rendez-vous en suisse axé sur l’innovation audiovisuelle. Lieu de réflexion sur l’avenir du sujet, il célèbre ses dix ans en rassemblant les experts et expertes des industries phares de la production virtuelle et audiovisuelle ainsi que dans les nouvelles technologiques. Le DGM investira le studio 4 de la RTS.

    De nombreux invités

    Plus de 200 invités de marque se donneront rendez-vous lors de cette 28 édition, à l’instar du Geneva Award qui célébrera Nicolas Winding Refn lors d’une masterclass en direct de Copenhague, ou d’Alexandre Astier lauréat du Film & Beyond Award qui échangera avec le public. 

    A noter enfin que le dernier dimanche, le GIFF a prévu une journée dédiée aux expériences numériques, au jeune public ainsi qu'à la relève. 

    GIFF, du 4 au 13 novembre. Centre névralgique de la manifestation, la Maison communale de Plainpalais et le Théâtre Pitoeff. Projections: Auditorium Arditi, Cinémas du Grütli, Cinéma Êmpire, Cinélux, Fonction Cinéma. Enfin, invités et noctambules se retrouveront  Salle du Faubourg pour des rencontres ou des Nuits blanches.

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  • Grand écran: "Soul Of A Beast", trip hallucinatoire signé du Suisse Lorenz Merz

    Dans la chaleur de l’été, on suit Gabriel (Pablo Caprez), un père adolescent qui tombe amoureux de Corey (Ella Rumpf) la petite amie de son meilleur ami.  Entre la volonté de prendre soin de son fils et son désir de suivre Corey au Guatemala, le film signé du réalisateur suisse Lorenz Merz, nous entraîne dans un trip hallucinatoire (une dose de mescaline n’y est pas étrangère) à travers Zurich et son zoo.

    Créant un univers à l’aide d’effets spéciaux, assez captivant dans sa forme et sous influence japonaise dans son récit, le réalisateur livre une œuvre personnelle, physique, où il faut rentrer sans intellectualiser les choses ou se poser trop de questions. Bref, se laisser aller à la magie du cinéma dans cet opus qui date de 2021 et qu’on avait découvert au Festival de Locarno, où il avait été sélectionné en compétition

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 novembre. 

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  • Grand écran: "Vous n'aurez pas ma haine", film témoignage avec Pierre Deladonchamps. Interview

    Tuerie au Bataclan le 13 novembre 2015. Parmi les 130 morts, une femme de 35 ans, Hélène. qui était allée avec un ami écouter le groupe Eagles Of Death Metal. Trois jours après, son mari, le  journaliste Antoine Leiris, s’adressait aux terroristes dans une lettre ouverte sur Facebook qui a ému le monde entier. Il y déclarait notamment « ---Vous avez ôté la vie d’un être exceptionnel. volé l’amour de ma vie, la mère de mon fils, mais non, vous n’aurez pas ma haine… ». 

    Un an plus tard, le post devenait un livre. Dans la période ayant suivi la tuerie, Antoine Leiris  raconte sa reconstruction, son nouveau quotidien avec son fils Melvil, âgé de 17 mois. Il décrit sa souffrance, sa tristesse, sa peur, le vide, le manque laissé par Hélène  Après un monologue théâtral en 2017, son récit a été adapté par le réalisateur allemand Kilian Riedhof, qui évoque la tragédie, avant (où apparaît une Camélia Jordana solaire), pendant et après.

    Il est difficile de ne pas être touché par la résilience du veuf fou de désespoir, mais refusant de se laisser submerger par ses émotions, de céder à la colère, d’élever son fils (en l’occurrence joué par la petite Zoe Iorio) dans la terreur et la haine.  Une réserve pourtant. Bien que faisant preuve de retenue et de sensibilité,  Kilian Riedhof n’évite pas toujours le pathos, et a parfois du mal à se monter à la hauteur dans la représentation de la douleur de son héros, de son deuil impossible.. 

    On est en revanche bluffé par la performance de Pierre Deladonchamps, toujours excellent comme par exemple dans  Plaire, aimer et courir vite ou encore les Chatouilles. Il devient plus qu’il n’incarne  Antoine Leiris  On l’avait rencontré en août dernier au Festival de Locarno, l’oeuvre étant projetée sur la Piazza Grande.

    Comment êtes-vous arrivé dans ce film? Aviez-vous lu le livre?

    Oui, à sa sortie, et j’avais très envie de ce projet. Kilian a vu plusieurs acteurs et a décidé de me choisir. Notamment pour la manière dont j’avais lu les mots d’Antoine sur Facebook. Il y avait également une proximité physique. On a travaillé sur l’aspect du personnage, ses cheveux.

    Avez.vous rencontré Antoine Leiris pour mieux vous en imprégner?

    Non. Je n’y tenais pas et lui non plus d’ailleurs. On s’est envoyé des messages. En fait je ne voyais pas trop ce que je pouvais lui demander Le livre et les interviews que j’ai regardées me suffisaient. 

    La charge d'émotions à transmettre est exceptionnellement forte. Etait-ce intimidant?

    Intimidant peut signifier qu’on n’est pas au niveau du personnage parce qu'on y est étranger. Or j’ai justement choisi ce métier pour faire ressortir des choses que je n'ai pas forcément vécues. J’ai des doutes bien sûr à chaque film, qui est à chaque fois une aventure . Mais c’est un moteur et ça donne de la force. Là j’ai tenté, avec mon ressenti, de rendre Antoine le plus proche de ses mots, de ses écrits, d'être digne de sa grandeur. J’espère y être parvenu. En tout cas, il a vu le film et je crois qu’il l‘a beaucoup aimé. 

    Comment s’est passée votre collaboration avec Zoé, qui joue le fils d’Antoine? 

    Bien, je l'adore. Mais c’’est difficile de travailler avec des enfants. En revanche c’est enrichissant. L’égo du comédien se trouve déplacé. Il faut se concentrer sur ce qu’on peut obtenir d’eux.

    Au fait pourquoi avoi choisi une fille?`

    Simplement parce que c’était la meilleure.

    N'est-ce pas curieux que ce soit un Allemand plutôt qu’un Français qui ait réalisé le film?

    Plutôt un mal pour un bien. Antoine Leiris préférait qu’il n’y ait pas trop de proximité- Par ailleurs il n’y avait pas de problème de langue, Kilian parlant aussi français. 

    Vous n'aurez pas ma haine, à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 novembre.

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