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  • Grand écran: Valeria Bruni Tedeschi nous emporte avec "Les Amandiers", vibrante comédie dramatique, à la fois lumineuse et sombre

    Valeria Bruni Tedeschi fait revivre l’école de théâtre fondée par le célèbre metteur en scène Patrice Chéreau et Pierre Romans à Nanterre. Elle se concentre sur la promotion 1986-87 dont elle faisait partie aux côtés de Marianne Denicourt, Vincent Perez, Bruno Todeschini, Agnès Jaoui, ou encore Thibault de Montalembert,
     
    Dans Les Amandiers, vibrant hommage à l’art et à la création, la réalisatrice revisite cette période, ce lieu où tout était plus extraordinaire, plus extrême, plus frénétique, se rappelle les folles émotions, la joie ou la tristesse des auditions, l’exaltation d’un voyage culturel à New York. Elle redonne à la volée d’alors l’insolence d’une jeunesse vivant tout à fond, l’amour, la passion, le théâtre, la tragédie, à une époque marquée par le fléau du sida. 
     
    La troupe formée de très bons comédiens est emmenée par la formidable et solaire Nadia Tereszkiewicz, alias Stella (photo). Une révélation. Double bouillonnant de Valeria Bruni Tedeschi, elle crève l‘écran, qu’il s’agisse de son rôle dans les répétitions de Platonov, une pièce de Tchékhov ou dans sa relation toxique avec le bel Etienne qui brûle pour elle, comme il brûle sa vie.    

    Patrice Chéreau est quant à lui incarné par le magnétique Louis Garrel. Valeria Bruni Tedeschi est loin de ménager le maître. On le  découvre suffisant, angoissé, colérique, fiévreux, le voyant par ailleurs sniffer de la coke, draguer un élève, en humilier une autre. 

    Sélectionnée dans une compétition où elle a rayonné, mais ignorée par le jury au dernier Festival de Cannes, VBT nous emballe avec une comédie dramatique enthousiasmante à la fois lumineuse et sombre. Il y a de l’énergie, de la vitalité, de l'envie et de la fougue dans cette fervente déclaration d’amour au théâtre, aux acteurs et à l’intensité de leur travail. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 23 novembre.

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  • Grand écran: "Reste un peu", la crise de foi de Gad Elmaleh

    Apparemment, Gad Elmaleh en avait assez du rêve américain. Après trois ans à le vivre il décide de rentrer à Paris pour retrouver sa famille et ses amis qui lui manquent. En réalité, ce n’est pas seulement pour eux qu’il tient à revenir, mais pour une femme. La Vierge Marie. Entré alors qu'il avait six ans, dans une église à Casablanca, ce gamin juif était tombé en extase devant sa statue. Toujours fasciné par le catholicisme, il envisage de se faire baptiser. Et se demande comment il va faire accepter la chose à ses proches    

    Reste un peu est le deuxième long métrage (inattendu) de l’auteur qui treize ans après le caricatural Coco, œuvre à nouveau derrière et devant la caméra. Dans ce docu-autofiction-vérité entre drame et comédie, l’humoriste de 51 ans décrit sa crise de foi dans un film très personnel, où il se met en scène avec ses parents jouant leur propre rôle (photo), ainsi que sa sœur, ses cousins, ses copains, des ecclésiastiques de sa connaissance. 

    Gad Elmaleh fait certes preuve d’autodérision, d’humilité et d’humour dans son cheminement, livrant sa réflexion sur la religion, ses doutes, évoquant les pièges du communautarisme et prônant la tolérance. Le tout sur fond de déclaration d’amour aux siens. Mais alors qu’une grande majorité de la critique, plus particulièrement française, juge cet opus métaphysique subtil, délicat, sensible, courageux, émouvant et pudique (?), on ne peut s’empêcher de s’interroger sur sa volonté sinon son besoin impératif de nous faire partager ses atermoiements spirituels au cours d’une quête intérieure si intime... 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 16 novembre.

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  • Grand écran: "Une comédie romantique", avec Golshifteh Faharani et Alex Lutz

    Après avoir subitement quitté il y a quelques années et sans la prévenir sa compagne Salomé (Golshifteh Faharani), César (Alex Lutz), musicien raté au fond qui n’a désormais plus qu’une idée en tête, la reconquérir. Apprenant qu’il est père d’une ère d’une petite fille de trois ans, il décide cette fois de tout entreprendre pour se montrer à la hauteur. 

    Mais ce doux dilettante anti héros quadra, rêveur impénitent, loser congénital est doublé d’un menteur compulsif. Il ne peut s’empêcher de s’inventer une belle situation qui, pense-t-il, augmentera ses chances de séduire à nouveau la femme de sa vie, ce qui nous vaudra quelques séquences se voulant décalées et originales. 

    Avec son intrigue convenue, sa fin téléphonée, ce premier long métrage de Thibault Segouin ne va pourtant pas révolutionner le genre même s’il veut s’en moquer en prétendant  en détourner les codes. Il tend par ailleurs à lasser avec des redites, telles les scènes répétitives d’un César harcelé et obligé de plier bagages dès qu’il se met à jouer. Alors qu’il n’a que la rue pour gagner quelques sous.  

    Tout en manquant de chair et d'enjeux dramatiques, cet opus de retrouvailles se laisse quand même voir voir grâce au couple formé par la jolie Golshifteh Faharani et le craquant Alex Lutz, bien qu'un poil agaçant parfois en l'occurrence. Leur talent respectif aurait toutefois mérité mieux qu’une banale valse des sentiments et une histoire cousue de fil blanc dans un Montmartre de carte postale. 

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 16 novembre. 

     

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