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  • Masters de Monte-Carlo: pour Federer et Wawrinka, c'est la Bérézina!

    000_par8148922[1].jpgCela valait bien la peine de s’extasier follement sur la performance des deux Helvètes "de choc" contre des quasi manchots lors de leur entrée au tournoi de Monte-Carlo qualifiée de tonitruante, pour les retrouver piteusement au tapis au tour suivant.

    A commencer par Wawrinka, honteusement balayé en 55 minutes par le Bulgare Dimitrov. Remarquez qu’en ce qui concerne le Vaudois, c’était chronique d’une défaite annoncée après ses éliminations tout aussi précoces, sinon avantage à Indian Wells et Miami.

    Ce troisième échec se révèle des plus fâcheux dans la mesure où le Suisse, déjà rejoint par Cilic au classement, risque d’être purement et simplement éjecté du top 10 dès samedi, au cas où Dimitrov se retrouverait dans le dernier carré.

    Bref, si je m’attendais hélas à ce nouveau revers cuisant, je cultivais en revanche l’espoir fou de regarder Federer l’emporter sur Monfils dans le second match du jour. Mais funérailles, alors que la légende semblait avoir la rencontre en main, elle s’est également lamentablement effondrée en deux sets, face au Français.

    Réputé fantasque et inconstant, ce dernier trouve souvent moyen d’oublier ses errements coupables lorsqu’il bataille contre le maestro, incontestablement sa proie préférée. Comme quoi la victoire du chasseur tricolore en Coupe Davis en novembre n’avait pas grand-chose à voir avec un éventuel dos en compote du Bâlois.

    imagesG20GB316.jpgJe tente courageusement de me remettre de cette double et douloureuse épreuve en imaginant que nos empotés actuels de la raquette ont éventuellement des chances de se refaire une santé au Masters de Madrid où Stan s’est planté illico presto l’an passé, et où Rodgeur n’a pas joué pour cause de jumeaux à l'horizon. 

    Ainsi qu’’à celui de Rome, où l’un et l’autre n’ont pas réussi à atteindre les quarts de finale. Sans parler de Roland Garros, la Bérézina pour Wawrinka et un parcours miteux pour Federer, éliminé en huitièmes de finale par le Letton Gulbis. D'ou une foule de points à engranger. 

    Malheureusement, quand je lis que Wawrinka ne savait pas où il était, en tout cas pas sur le court, et que Federer ne sentait en gros ni son service ni son coup droit, je me dis que je peux remballer mes illusions aussi sec!

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  • Grand écran: John Boorman retrouve ses 18 ans dans "Queen and Country". Un bijou

    424384.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgAprès avoir raconté son enfance à Londres en plein Blitz dans Hope and Glory (1987), John Boorman reprend le fil de son récit autobiographique 27 ans après. A 81 ans, le réalisateur retrouve ses 18 ans dans Queen and Country sous les traits de son alter ego Bill Rohan.

    Nous sommes en 1952, l’année du couronnement d’Elizabeth II. Alors qu’il entrevoit une idylle avec une jolie cycliste, Bill quitte son île sur la Tamise et sa famille aussi attachante que drôle pour faire ses deux ans de service militaire. Il se retrouve dans un camp d’entraînement, ne sera pas envoyé en Corée, mais doit former à la dactylographie des recrues en partance vers le front asiatique.

    Passionné de cinéma, Bill ne tarde pas à trouver un super pote en la personne de Percy Hapgood, autre fan de la pellicule doublé d’un boute-en-train fumiste et amoral. Tout en cherchant l’âme sœur en ville pendant leurs permissions, nos deux fripouilles allergiques à l’autorité se liguent pour casser le sadique et psychorigide sergent-major Bradley, qui s’ingénie à leur pourrir la vie.

    Pendant ces deux ans finalement plutôt joyeux (logique dans la mesure où on se souvient en général du meilleur), on navigue entre la découverte de l’amitié, de l’amour, la drague romantico-burlesque, les deux bidasses se faisant la courte échelle pour espérer voir par la fenêtre les filles en tenue d’Eve, et les cocasseries de la vie en caserne. Des scènes le plus souvent jubilatoires, ponctuées de blagues foireuses où d’obtus galonnés ne cessent d’être ridiculisés. Un antimilitarisme à la limite de la caricature qui amuse à l’évidence le facétieux cinéaste. 

    imagesN0UDY3VP.jpgSur fond d'ambiance de l'Angleterre de l'époque, cet autoportrait à la fois subtil et un peu fantasmé à la réalisation académique et un brin désuète, se termine par le retour du soldat dans son cottage idyllique, où il commence à taquiner la caméra. On n’y retrouve peut-être pas la force et l’ambition de Délivrance ou d'Excalibur. Mais ce dix-septième opus en mode mineur ne nous séduit pas moins énormément. 

    Satire, humour, tendresse, impertinence et nostalgie font le charme de Queen and Country. La légèreté du ton de cette irrésistible chronique so British le dispute à la profondeur de la réflexion chez le vétéran Boorman. Tout en évoquant son adolescence, il déclare son amour au septième art, sans oublier la critique, l'insoumission sinon la rébellion face à la domination, au pouvoir et aux institutions.  

    Les comédiens ne sont pas étrangers à cette jolie réussite. A commencer par le jeune Callum Turner qui, avec ses airs d’irrésistible faux tombeur de dames, fait des débuts plus que prometteurs dans le rôle de l'auteur. A noter aussi Vanessa Kirby dans celui de Dawn, la volcanique soeur de Bill dont la volonté d'émancipation préfigure la révolution sexuelle.  

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 avril.

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  • Grand écran: "Pourquoi j'ai pas mangé mon père", de et avec Jamel Debbouze. Calamiteux!

    imagesV4PXATOK.jpgInfatigables promoteurs dithyrambiques de navets du cru, les animateurs télé français n’en pouvaient plus de porter aux nues Jamel Debbouze qui vient de faire ses débuts de réalisateur avec Pourquoi j’ai pas mangé mon père, film d’animation à gros budget, dans les 35 à 40 millions d’euros. Le plus attendu de la semaine en France, n’hésitait-on pas à rappeler à France-Info.  

    L’humoriste est aussi le co-scénatiste et l’acteur principal de ce premier long-métrage européen entièrement tourné en  motion capture. La technique consiste à filmer les acteurs pour reproduire ensuite leurs mouvements sur ordinateur.

    Jamel Debbouze se coule donc dans la peau d’Edouard, fils aîné du roi des Simiens, rejeté par son père à sa naissance car jugé trop petit et malingre pour lui succéder un jour. Et pourtant. Plus malin… qu’un singe, révolutionnaire chez les réacs, génie de l’invention, champion de l’évolution et de l’adaptation, Edouard découvre le feu, la chasse, l’habitat tout confort. Il finit même par se dresser sur ses deux pieds pour guider son peuple vers l’humanité, l’amour et la tolérance. Amen. 

    Enfin pas vraiment. Car Jamel Debbouze, la main dans le slip, ne se contente pas de nous noyer sous de puérils messages dégoulinants de bons sentiments. Se livrant à une métaphore de sa propre existence, notre Darwin de pacotille en rajoute complaisamment des tonnes dans cet opus très librement adapté (hélas) du roman culte de Roy Lewis Pourquoi j’ai mangé mon père.

    Pire, outre ses traits, le comique prête également à Edouard son côté hystérique, son humour bourrin, ses vannes ringardes, ses grimaces outrancières et son bafouillage exaspérant. Sans oublier de nous balancer un hommage à Louis de Funès qui doit faire se retourner dans sa tombe l’acteur disparu il y a 30 ans.

    Comble de tout, le design est particulièrement vilain. Reste que la chose a mis sept ans à voir le jour. Etant donné le résultat calamiteux, elle aurait aussi bien pu dormir dans un tiroir pour l’’éternité!

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 8 avril.

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