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  • Grand écran: "Kingsman:services secrets", parodie trash de James Bond. Avec Colin Firth en 007...

    Critique-Kingsman-Services-secrets[1].jpgLe réalisateur Matthew Vaughn, auteur de Kick-Ass et X-Men, fait à nouveau équipe avec le scénariste de comics Mark Millar pour nous offrir Kingsman: services secrets. Un film aux airs de vieux James Bond trash, pimenté d‘un zeste de Chapeau melon et bottes de cuir.

    En quête de sang neuf, l’as du renseignement britannique Harry Hart est chargé de former à la dure un groupe d’aspirants tous avides de décrocher le  job de rêve.... Parmi eux Eggsy, un brin rebelle et «idéalement imparfait», recruté dans la banlieue londonienne.

    La mission de ce commando de choc: contrer les visées criminelles d’un certain Richmond Valentine. Reprenant le roman graphique de Millar paru en 2012, cette parodie loufoque de films d’espionnage à l’ancienne, mêlant scènes d’action parfois bluffantes, violence et humour, est bourrée de références au genre des années 60/70 dont elle détourne ou emprunte les codes.

    Sans ambiguïté, l'opus oppose les bons et les méchants. Du côté des bons, Colin Firth (Harry Hart), gentleman charismatique au costume trois pièces griffé Savile Row. Plus 007 que nature, ce mentor au flegme britishissime a une méthode aussi personnelle qu’efficace d’apprendre les bonnes manières aux voyous. A noter également la prestation du jeune Taron Egerton, un poil écrasé par son aîné, ainsi que celle de Mark Strong et du quasi mythique Michael Caine.

    Du côté des méchants un hilarant Samuel L. Jackson au zozotement ridicule dans le rôle de Richmond Valentine. Ce génie de la technologie, doublé d’un farouche défenseur de l’environnement, veut faire payer aux pollueurs les dommages causés à la planète. C’est dire la terrible menace qu’il laisse peser sur l’humanité….

    Et nous voici partis pour un divertissement décalé, pop, barge, déjanté, politiquement incorrect et dans l’ensemble assez jouissif. Mais voilà qui n’empêche pas Vaughn de se complaire dans le mauvais goût, les massacres gratuits, ainsi que dans des gags et quelques effets nazes. Evidemment pas de quoi décourager les fans.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 18 février.

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  • Grand écran: Clint Eastwood déclenche la polémique aux Etats-Unis avec "American Sniper"

    american-sniper_612x380_1[1].jpgChef d’œuvre pour les conservateurs américains de tout poil et Michelle Obama qui a clamé son admiration, dangereux pamphlet guerrier ultra-nationaliste de propagande pour d’autres.

    Aux Etats-Unis, Clint Eastwood de retour à 84 ans sur les écrans, provoque une polémique comme il n’en avait plus connu depuis la saga des Dirty Harry, qui lui avait valu au mieux une réputation de réac belliqueux.

    Certains critiques n’avaient en effet pas hésité à qualifier de fasciste celui qui avait endossé le costume de l’inspecteur le plus populaire de l’époque.

    Le film par lequel par lequel la véhémente controverse est arrivée, c’est American Sniper, film de guerre aux airs de western, où le réalisateur raconte l’histoire vraie de Chris Kyle, militaire texan ayant servi  pendant six ans dans l’armée et envoyé en Irak pour protéger et sauver ses camarades. Avec une réussite si spectaculaire qu’il a été surnommé «La Légende».

    Durant ses quatre missions entre 2003 et 2009, ce redoutable tireur d’élite des Navy Seal dont il a appliqué sans faiblir la devise «pas de quartier !» a descendu quelque 160  ennemis de l’Amérique. Avant de tomber lui-même, en 2013,  sous les coups d’un compagnon qu’il avait aidé.

    Nominé pour six Oscars

    Si American Sniper qui exalte le patriotisme et le mythe du héros divise en déclenchant une vague de critiques, il affole en tout cas le box-office avec des centaines de millions de dollars de recettes depuis sa sortie. Tandis que l’opus est nominé six fois aux Oscars, dont meilleur film et meilleur acteur pour son principal protagoniste Bradley Cooper. Très crédible par ailleurs avec sa masse musculaire et son accent traînant.

    Au début du film, parallèlement à une scène de guerre édifiante,  flash back sur l’enfance de Chris Kyle,  élevé dans la défense du faible et le culte des armes à feu. Sa première proie est un cerf qu’il tue d’un tir magistral en chassant avec son père, pour qui l’humanité se répartit en trois groupes: les loups, les moutons et les chiens de berger. Chris opte pour cette dernière solution.

    Les années passent et le viril  trentenaire, ne sachant trop que faire de sa vie, décide d’aller jouer les chiens de berger en Irak, où protéger ses potes devient une véritable obsession. Alors il presse la gâchette. Encore et encore. La répétition du geste, d’une précision chirurgicale, agit comme une drogue. Au point qu’il du mal à retrouver ses esprits et reprendre pied dans la réalité au cours de ses brèves permissions. Faisant le malheur de sa femme (Sienna Miller) rencontrée et épousée juste avant son départ.

    american-sniper-bradley-cooper-sienna-miller1[1].jpgComme d’habitude, rien à dire sur la forme, à l’exception peut-être de ces allers et retours symboliques entre le mariage, la famille et le front. C’est plutôt sur le fond, ambigu, qu’on s’interroge. A son corps défendant, tant on aime le «dernier des géants»  hollywoodiens.

    Clint Eastwood nous montre le courageux Chris Kyle l’œil vissé à sa lunette de son fusil, sans état d’âme, dans son bon droit, ne se posant aucune question, ne se trompant jamais, atteignant toujours l’objectif, avec chaque fois une bonne raison d’abattre l’ennemi. Même s’il s’agit de femmes ou d’enfants. Logique puisqu’ils nous sont montrés prêts à balancer le feu sur ses frères d’armes. Son seul regret, ne pas avoir bousillé davantage d’ennemis, ce qui lui aurait permis de sauver plus de compatriotes.  

    Alors certes, le film évoque l’aveuglement d’une machine à tuer, les affres psychologiques d’un homme accro à la guerre, à l’évidence victime de stress post-traumatique. Mais Clint Eastwood ne cherche pas moins, au final,  à prouver que le sniper d’exception, cow-boy solitaire moderne, mérite amplement son statut de héros légendaire. Assumant sa glorification et espérant de surcroît que les gens reconnaissants se souviendront de ses sacrifices et de ceux d’autres combattants qui ont tant donné pour leur patrie. Vous avez dit propagande? 

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 18 février. 

     

     

     

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  • Grand écran: "Dancing Arabs", une fable dérangeante, drôle et cruelle

    DancingArabs3[1].jpgAprès Les Citronniers, où une veuve palestinienne s’opposait au ministre israélien de la Défense, déterminé à faire raser ses arbres centenaires sous prétexte que des terroristes pourraient s’y cacher, Eran Riklis, l’auteur également de La fiancée syrienne, s’est attaqué à un autre sujet dérangeant, sinon provocant dans Dancing Arabs: l'ostracisme quotidien dont sont victimes les Arabes d’Israël, bien qu’intégrés à la population juive.

    Eyad (Tawfeek Barthom, photo), élevé dans une petite ville, en est un représentant. Très intelligent, réalisant le vœu de son père qui rêve pour lui d’une vie meilleure, il est le premier et seul Arabe à être admis, à 16 ans, dans l’un des meilleurs internats juifs de Jérusalem. Moqué par ses camarades, tombé amoureux de la belle Naomi qu’il voit en secret à cause de ses parents, il n’a qu’un véritable ami, Yonatan, un jeune handicapé. 

    Marginalisé lui aussi car atteint d’une maladie héréditaire dégénérative mortelle, Yonatan vit seul avec Edna, sa mère célibataire (Yaël Abecassis). Les deux laissés pour compte se rapprochent et Eyad, donnant du courage et de la force à Edna pour surmonter la terrible épreuve de la future perte de son enfant, ne tarde pas à devenir le deuxième fils de la famille.

    Le réalisateur de 60 ans a adapté Les Arabes dansent aussi et La Deuxième Personne, deux romans de Sayed Kashua, un Arabe qui  s'est fait un nom en écrivant en hébreu des textes satiriques dans les journaux israéliens. Poursuivant dans son exploration des rapports complexes de cette partie du monde à travers l’amitié qui unit ces deux adolescents, Il livre une histoire symbolique, dramatique et singulière. Elle tient de la fable à la fois joyeuse, drôle et cruelle.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 février.

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