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  • Cinéma: "The Other Woman", calamiteuse vengeance de trois blondes

    images[3].jpgDécouvrant que son petit ami Marc n’est qu’un sale menteur accro au sexe lorsqu’elle rencontre par hasard sa femme Kate, Carly éprouve une forme d’amitié pour elle. Et réciproquement.

    Leurs liens se renforcent en réalisent que l‘impénitent coureur de jupons les trompe avec Amber, une sculpturale bimbo. Celle-ci se sent à son tour trahie et le trio outragé mijote alors un plan pour pourrir la vie de ce lamentable individu.

    Trois blondes bafouées (Cameron Diaz, Leslie Mann et l’explosive ex-top Kate Upton) qui oublient leur rivalité amoureuse et misent sur la solidarité féminine pour se venger d‘un Don Juan de pacotille (Nicolaj Coster-Waldau), l'idée se révèle a priori plutôt plaisante.

    Mais c’est hélas tout ce qu’il y a à retenir de The Other Woman (Triple Alliance), calamiteux navet surfant sur une prétendue et minable guerre des sexes, où le girl power, à la mode ces temps sur grand écran des deux côtés de l’Atlantique, est censé l’emporter. 

    Mais qu’il s’agisse de l’hexagonal Sous les jupes des filles ou de l'américain The Other Woman, le gras et le lourd dominent. Plus encore dans le second, signé Nick Cassavetes, où tout se joue en-dessous de la ceinture, entre le pas drôle, les gags vulgaires et l'humour scato, humain ou canin, saupoudré de vomi. Du sale en pagaille à déguster!

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 18 juin.

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  • Cinéma: "Au fil d'Ariane", une fantaisie peu convaincante de Robert Guédiguian

    images[5].jpgOuverture intrigante sur un décor numérique blanc et aseptisé évoquant une maquette d’architecte. Puis la caméra nous laisse pénétrer dans le bel appartement moderne d’une banlieue marseillaise, où on découvre Ariane, pétillante mère de famille quinqua, en train d’allumer les bougies d’un gâteau.

    Elle a l'air heureuse. Avant de recevoir des coups de fil de ses proches et de ses amis qui lui souhaitent un bon anniversaire, mais regrettent de ne pouvoir le fêter avec elle.

    Alors Ariane souffle les bougies. Mais surmontant vite sa déception, elle prend sa petite voiture et roule vers le port. Engorgement des voitures, des passagers qui trompent l’attente en sortant de leur véhicule pour danser au son d’un morceau de raï diffusé par la radio..,

    Dans la file, Ariane fait connaissance avec un jeune homme qui l’emmène sur sa Vespa, vers un charmant  bouchon des calanques, tenu par un fan de Jean Ferrat. C'est dans ce décor et ses environs que  l’intrigue va se dérouler et Ariane se consoler de sa solitude au contact d’une communauté plus ou moins farfelue.

    Cette fantaisie comme il l’appelle lui-même, est le 18e film de Robert Guédiguian, tout entier dédié à sa femme, son égérie Ariane Ascaride avec qui il collabore depuis 34 ans. On y retrouve aussi les fidèles de sa famille de cinéma, dont évidemment Gérard Meylan (photo), ici en patron de bar, Jean-Pierre Darroussin en chauffeur de taxi mélomane et improbable metteur en scène, ou encore Jacques Boudet qui se rend pour un Américain et se pique de philosophie.

    Mais voilà qui ne suffit pas à emballer l'affaire dans cette échappée aux vagues accents felliniens, ou flirtant avec l’univers de Kaurismäki. Alors qu’il se veut léger, comique, onirique, poétique, l'opus n’atteint pas souvent son but. En dépit de quelques scènes amusantes, on perd le fil dans cette chronique inhabituelle chez le cinéaste, qui se regarde avec un certain ennui.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès le 18 juin
     

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  • Cinéma: "The Two Faces Of January", un polar noir sous le soleil de Grèce

    The-Two-Faces-of-January[1].jpgScénariste oscarisé pour Les ailes de la colombe, accédant définitivement à la notoriété avec Drive, réalisé par Nicolas Winding Refn, le Britannique d’origine iranienne Hossein Amini a décidé de passer derrière la caméra en adaptant à l’écran The Two Faces Of January, le roman de Patricia Highsmith.

    L’intrigue de ce film noir réunissant Viggo Mortensen, Kirsten Dunst (photo) et Oscar Isaac (découvert dans Inside Llewyn Davis des frères Coen), se déroule en 1962 sous le soleil de Grèce.

    Débarqués en touristes à Athènes, le charismatique Américain Chester MacFarland et sa jolie femme Colette rencontrent à l’Acropole Rydal, un jeune compatriote travaillant comme guide et arnaqueur à ses heures. Le trouvant fort sympathique, le couple l’invite à dîner, ce que Rydal accepte, aussi séduit par la femme qu’impressionné par le mari.

    Mais les MacFarland, en dépit du raffinement et du luxueux train de vie qu’ils affichent ne sont évidemment pas tout à fait ce qu’ils prétendent être. Hossein Amini livre ainsi un thriller classique à la Hitchcock, où il réussit à maintenir le suspense tout au long d’une intrigue certes prévisible mais assez bien ficelée, aux multiples rebondissements destinés à faire tomber les masques.

    On reprochera toutefois à cet opus à l’ancienne un petit manque de rythme. Et si l’auteur joue à fond la carte du mystère entourant ses personnages, ceux-ci auraient gagné à être un peu plus creusés, notamment celui de Colette, carrément abandonné en route. En revanche, on aime l'élégance et le soin mis à la reconstitution d’époque, qui fait honneur à l'univers de Patricia Highsmith. 

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 18 juin.

     

     

     
     

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