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  • Cinéma: "Traumland", drame social entre sexe triste et solitude

    imagesCA2P8I1I.jpgProstituée bulgare, Mia, 18 ans et déjà mère d’une petite fille qu’elle a laissée dans son pays, cherche à sortir du trottoir. Mais elle se retrouve chaque soir sur le Sihlquai à Zurich. Y compris la veille de Noël où on est loin des chaleureuses retrouvailles festives ou de l’amour du prochain.

    C’est là que Mia rencontre Judith assistante sociale qui s’occupe des travailleuses du sexe et vit ses propres fantasmes avec un policier. Elle voit également un client régulier marié, de bonne famille qui fait voler son couple en éclats.
     
    Il y a aussi Rolf, séparé, que sa fille laisse tomber à son tour, ou encore Maria, veuve solitaire qui se décide enfin à inviter Juan, veuf comme elle, pour le réveillon. Elle espère faire éventuellement un bout de chemin avec lui, mais il n’est pas bien remis de la mort de sa femme. Tous sont autant de personnages plus ou moins brisés, à la vie sentimentale entre parenthèses ou en morceaux.

    Entre fiction et documentaire, Traumland, drame social déprimant sur la solitude, le sexe triste, le malheur, la frustration, l’adultère ou la trahison, pourrait se dérouler n’importe où ailleurs qu'à Zurich, dans la mesure où il évoque des tranches de vie urbaines en se penchant plus particulièrement sur le milieu de la prostitution.

    Il est signé de la réalisatrice helvétique Petra Volpe et notamment interprété par Ursina Lardi (photo), sacrée meilleure actrice lors de la remise des Prix du Cinéma suisse en mars dernier. On y retrouve aussi Marisa Paredes, ex-égérie de Pedro Almodovar dans le rôle de la veuve bourgeoise.

    La planète des singes: l’affrontement

    images[11].jpgA signaler évidemment la grosse sortie de la semaine que je n’ai pas eu l’occasion de voir pour cause de vacances, La planète des singes: l’affrontement de Matt Reeves. En voici le pitch. Une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains survivants d’un virus dévastateur qui s'est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée. Les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l’espèce dominante sur Terre.

    Fable sur la condition humaine et son déclin, cette nouvelle adaptation du livre de Pierre Boulle, suite directe de La planète des singes: les origines devrait ravir... ou pas les amateurs. Selon les critiques élogieux, il s’agit du blockbuster le plus ambitieux de l’été, une suite sombre et intense à ne pas rater, ou encore un film malin comme un singe. Pour d’autres, on a là un scénario très primate au service d’un film plat et ennuyeux avec acteurs atones, éclipsant bien vite la prouesse technique. Sans inspiration, Reeves fait du surplace. A vous de juger.

    Films à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 juillet.

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  • Cinéma: "Kumbh Mela, Sur les rives du Fleuve Sacré", raconte le plus grand pèlerinage du monde

    faithconnections_03[1].jpgL’an passé, on découvrait la Kumbh Mela réunissant tous les 12 ans plus de 70 millions d’Hindous, venus des quatre coins du pays se baigner dans les eaux sacrées du Gange (photo) pour se purifier et célébrer leurs divinités, grâce à Sâdhu du Suisse Gaël Métroz.

    Le film racontait l’histoire de l‘ermite Suraj Baba, isolé depuis huit ans dans une grotte au coeur de l’Himalaya et qui décidait de se rendre à ce gigantesque rassemblement spirituel. Découvrant qu’il ressemblait davantage à une vaste foire commerciale, il voyait du coup sa foi ébranlée.

    Avec Kumbh Mela, Sur les rives du Fleuve Sacré, Pan Nalin, cinéaste indien autodidacte, notamment auteur du documentaire Ayurveda: L’art de vivre et du long-métrage de fiction Samsara, deux films ayant connu un large succès, a évidemment aussi placé sa caméra en 2013 au cœur de ce pèlerinage, le plus grand du monde. Large immersion dans une culture différente par le biais d’images saisissantes de foule où se côtoient toutes sortes de personnages, cavaliers, femmes en saris, Sâdhus défilant nus et couverts de cendre, ou soulevant des poids avec leur sexe.

    Tout en rendant compte, grâce à certaines scènes tournées pendant 72 heures non-stop, de ce spectaculaire, extraordinaire et impressionnant déferlement humain, encore accentué pour le dernier par un alignement de planètes n’intervenant que tous les 144 ans (quelque 100 millions d’adeptes du 14 janvier au 25 février à Allahabad), l’auteur s’attarde sur quelques individus intrigants.

    yugi_enfant_a-a4c71[1].jpgSa caméra suit ainsi un jeune fugueur de 10 ans hésitant entre devenir Sâdhu ou mafieux, une mère désespérée à la recherche de son petit garçon disparu, un maître Yogi qui élève seul un bébé abandonné (photo), ou encore un ascète fumant du cannabis. Il nous montre des hommes, des femmes, des vies hors du commun, dans une volonté notable de trouver un angle qui diffère des nombreuses productions cinématographiques sur le sujet.

    Reste que ces destins certes émouvants et le plus souvent liés à l’enfance nous éloignent du thème central et des questions qui en découlent. Dont celles venant immédiatement à l’esprit concernant l’organisation titanesque de la manifestation qui n’est qu’effleurée et surtout la dangerosité de ces innombrables plongées communes dans un fleuve particulièrement pollué. Lors des plus grands bains, il y a en effet jusqu’à trois millions de personnes au bord de l’eau…

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 juillet. 

     



     

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  • Cinéma: "New York Melody" feel good pop movie avec Keira Knightley

    577899[1].jpgIl y a sept ans, John Carney réalisait Once, film musical irlandais primé à Sundance avant de décrocher l’Oscar de la meilleure chanson originale en 2008. Il remet l’ouvrage sur le métier avec New York Melody/Begin Again, alias Can A Song Save Your Life?.

    Deux Anglais, Greta et Dave, débarquent à New York pour y vivre leur passion de la musique. Mais l’aventure tourne court lorsqu’elle est abandonnée par son compagnon qui, pop star en devenir, la plaque pour une carrière solo et une attachée de presse. Désespérée, Greta passe une dernière nuit dans un bar de Brooklyn avant de rentrer à Londres et se retrouve sur scène à pousser la chansonnette à la guitare.


    Elle est alors remarquée par Dan, un producteur has been ex-découvreur de talents aujourd’hui porté sur la bouteille. Séduit sinon bouleversé par la voix et la grâce de Greta, flairant le tube, il décide de s’occuper d’elle. Se forme lors une association improbable mais fructueuse entre la jeune artiste larguée, naïve mais très douée et le loser quadra dépressif qui vient de se faire licencier par sa boîte, mais sur le point de se refaire une beauté dans le business. 

    Pour avoir été bassiste dans le groupe irlandais The Frames, puis auteur de clips, John Carney connaît la musique. Et parallèlement à l’enjeu de l’œuvre, un projet d’album original qui consiste à enregistrer des titres dans les rues ou sur les toits de Big Apple, le cinéaste en profite pour porter un regard critique sans excès sur les maisons de disque pour lui en voie de disparition .

    Inutile de préciser toutefois que cette ode à la musique en forme de feel good pop movie, surfant par ailleurs sur l’adultère ou la paternité, ne révolutionne pas franchement le septième art. On est malgré tout surpris en bien par cette romance musicale au ton léger, assez amusante voire émouvante, un peu moins mièvre qu’il n’y parait en dépit de ses bons sentiments, de ses clichés… et de ses fausses notes.

     

    Par exemple, on est loin d’être aussi impressionné par les prétendus dons de chanteuse de la belle Keira Knightley, (fâcheux dans un tel rôle) que Mark Ruffalo, craquant complètement à l’écoute soudaine de ce talent brut et authentique… Heureusement que le duo, complété par Adam Levine (leader de Maroon Five) campant Dave la vedette volage, fonctionne bien. En plus, la BO se laisse écouter et les textes de certaines chansons se révèlent plutôt inspirés.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 juillet.

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