Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Cinéma: "Locke", un étonnant huis-clos à suspense

    locke_2885177b[1].jpgIvan Locke, chef de chantier, roule seul dans la nuit. Au départ, il était censé rentrer chez lui pour regarder un match de foot. Mais au lieu de rejoindre sa famille, il décide de se rendre à Londres, suite à un coup de fil qui risque de chambouler sa vie privée et professionnelle.

    Le trajet, dont l’originalité consiste à se dérouler en temps réel, le trajet dure une heure trente. 90 minutes que l’on passe exclusivement en compagnie d’Ivan, qui parle au téléphone avec différentes personnes qu’on entend mais qu’on ne voit jamais.

    Il y a notamment sa femme en colère qu’il tente de calmer après lui avoir appris la raison de son changement de destination. Ou son collègue avec qui il doit régler des imprévus liés à sa décision précipitée de prendre la route, de nature à lui faire perdre son job. Une situation qu’il accepte pour l’avoir créée.

    Les appels incessants et les conversations qui en découlent sont les principaux éléments dramatiques qui rythment ce huis-clos à suspense aussi étonnant que stressant. Mais alors qu’on pourrait se lasser à la longue de ne pas quitter l’habitacle confiné d’une  voiture, on est au contraire happé par la tension et les émotions retenues qui se dégagent du dispositif inhabituel imaginé par le réalisateur britannique Steven Knight. La brillante performance de son compatriote Tom Hardy (photo), évidemment de tous les plans, achève d’enlever le morceau.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 juillet.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Mondial: les génies suisses crèvent au poteau. La tête haute...

    1904743_pic_970x641[1].jpgDepuis mercredi dernier, les experts du crampon se trituraient sauvagement les méninges pour résoudre la quadrature du cercle. A savoir la Suisse peut-elle battre l’Argentine?

    Et chacun de tirer des plans sans fin sur la comète pour finir par nous expliquer doctement que c’était possible. Sinon probable. Mais que dans le fond, les Argentins pouvaient eux aussi prétendre à la victoire!

    Moralité, on n’était pas plus avancé après des jours et des jours, des heures et des heures d’analyses hyper pointues à la radio ou à la télé, des lignes et des lignes inlassablement pondues dans les journaux sur ce sujet brûlant. Seuls les béotiens du foot, connaissant vaguement la valeur l’Albiceleste par ouï-dire, n’avaient jamais imaginé une seule seconde la Nati en gagnante du duel.

    Raison pour laquelle ils trouvent le résultat logique et jugent même extraordinaire que les Helvètes aient vaillamment résisté jusqu’à la 118e minute. En revanche le coup du sort de Di Maria jouant son Messi et crucifiant les Rouges, qui de surcroît parvenaient in extremis à shooter sur le montant, plongeait les spécialistes du ballon dans une sorte de coma. Un tremblement de terre n’aurait pas provoqué chez eux un tel effondrement. 

    Du coup, se lamentant sur la tragique injustice du sport, un véritable scoop, ils prenaient un ton de circonstance, douloureux. A  l’instar d’un Pierre Poullier compassionnel, tentant de ménager les malheureux acteurs du drame, leur parlant doucement comme à de petites choses fragiles relevant d‘une grave maladie.

    Pourtant the show must go on... Séchant leurs larmes, commentateurs et consultants se reprenaient et parvenaient à dédramatiser. A commencer par Massimo Lorenzi, déclarant que ce n’était pas tout à fait la fin du monde. Et nos spécialistes de poursuivre courageusement l’analyse et de faire le bilan de cette équipe jeune, fantastique, géniale, en un mot, parfaite. Franchement à se demander comment elle a réussi à crever ainsi au poteau. La tête haute certes, mais quand même.

    Roger-Federer-Wimbledon-008[1].jpgBref, face à de tels génies, c’est reparti pour tirer des plans sur la comète en vue de l’Euro 2016 et leurs chances de qualification les doigts dans le nez!

    A mon avis, on devrait plutôt se concentrer sur nos valeurs sûres. Je veux évidemment parler de Federer et de Wawrinka, qui vont se rencontrer en quarts de finale chez Sa Majesté britannique, après s’être chacun débarrassé d’un Espagnol. L’Australien Kyrgios terminant le travail en terrassant lui, le pitbull Nadal. De quoi donner un peu d’air à la légende qui garde ainsi ses trois Grands Chelems d’avance au moins jusqu'à l'US Open. A moins que... Mais n'anticipons pas et pour l'instant, merci beaucoup au kangourou…

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Cinéma: "L'intrepido", héros solitaire dans une Italie en crise

    foto-l-intrepido-6-low[1].jpgMaçon, cuisinier, aide-soignant, conducteur de tram, livreur de pizza, assistant de bibliothèque, vendeur de chaussures, ils doivent soudain s’absenter pour quelques jours, voire simplement quelques heures sans que cela se remarque.

    Impossible? Pas du tout. Il suffit de faire appel à Antonio, qui remplace au pied levé à son travail quiconque a besoin de lui et quelles que soient les circonstances, mariage ou visite chez le médecin.

    Et c’est ainsi que ce chômeur constamment occupé à se rendre utile, héros solitaire au service de son prochain dont il s’emploie également à remonter le moral dans les difficultés du quotidien, traverse, le courage, l’optimisme et l’espoir chevillés au corps, le film de Gianni Amelio.

    Tout en suivant le déroutant Antonio, par ailleurs père d’un fils saxophoniste, dans l’exercice de ses différents petits boulots, L'intrepido raconte une Italie plombée par la crise économique. Ainsi qu’une société où l’auteur oppose le cynisme et l’âpreté au gain à la résistance et à l’humanité d’un individu hors du commun, habité par une paix intérieure et à la recherche du bonheur.

    Une quête qui eût pu pousser Amelio à la facilité, sinon à la banalité. Bien au contraire, prônant le respect et la dignité de chacun, le réalisateur livre une histoire émouvante, pleine de charme, sans pathos et empreinte d’humour. Portée par l’excellent et irrésistible Antonio Albanese (photo), elle se déroule dans un Milan futuriste imaginé par le talentueux décorateur Giancarlo Basili.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 juillet.  


     

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine